Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, la mauvaise lecture des intentions de Donald Trump concernant la guerre en Ukraine, le Rassemblement national qui pourrait faire tomber le gouvernement avant la fin de l'année et le match France-Israël.
Un revenant.
Des mois, des années mêmes que l’on entendait plus parler.
A l’occasion de la publication de ses mémoires, Boris Johnson accorde une longue interview à l’Express.
Et honnêtement elle vaut le détour. « Trump sera meilleur que vous le croyez » affirme-t-il. Et il faut peut-être l’écouter parce qu’il connait bien l’ex et nouveau président américain avec qui il a travaillé quand il était Premier Ministre.
« Les médias de gauche passent à côté de ce qu’il peut apporter au monde aujourd’hui » déclare Bojo.
« La question cardinale est de savoir comment nous défendons la démocratie et la liberté dans le monde et notamment en Ukraine ».
A l’heure actuelle, « ni les Britanniques, ni les français ni même les américains n’en ont fait suffisamment même si Biden a été fantastique reconnait-il. Les occidentaux ont été loin du compte ».
« Sur l’Ukraine je pense que ces positions seront spectaculairement différentes de ce que tout le monde dit ».
« J’en ai beaucoup parlé avec lui -poursuit Boris Johnson-, Trump avec tout son égo et sa fierté de l’Amérique va-t-il laisser la Russie humilier son pays en laissant Poutine rendre sa grandeur à l’empire soviétique. Je ne pense pas, j’ai des indices qui me font penser que Donald Trump sera meilleur que vous ne le croyez et qu’il sera plus ferme que les démocrates ». A lire cette semaine dans l’Express.
Affrontement de deux légitimités
Sinon le grand sujet du jour ce sont les réquisitions au procès des assistants parlementaire du RN et cette menace d’inéligibilité qui plane désormais au-dessus de la tête de Marine Le Pen.
Un vertige pour les Echos car évidemment cela bouleverserait totalement les équilibres politiques à 2 ans de la présidentielle...
En fait résume Rémi Godeau à la une de l’Opinion, « les réquisitions du parquet révèlent l’affrontement de 2 légitimités. L’une démocratique et l’autre judicaire. Les soutiens de Marine Le Pen n’ont pas tort lorsqu’il s’indigne d’un acte qui peut exclure de la vie politique la triple candidate à la présidentielle. Mais le procureur n’a pas tort non plus lorsqu’il rappelle que si la décision judiciaire percute la vie démocratique, c’est bien en application de la volonté du législateur ».
Et dans le Figaro Guillaume Tabard en convient :
« Mais si les politiques ne peuvent pas ignorer la loi, les magistrats ne sont pas non plus ignorants du calendrier électoral écrit-il »... « Il serait naïf de croire qu’ils n’ont pas à l’esprit les conséquences politiques de ce qu’ils décident ».
« Ainsi rien n’obligeait les deux procureurs à demander l’exécution provisoire qui rendrait Marine Le Pen inéligible au moment même où elle serait condamnée. Alors même que le jugement pourrait être cassé en appel. Il est difficile conclu-t-il de ne pas reconnaitre dans cette demande complémentaire une immixtion de fait dans la prochaine campagne présidentielle ».
D’ailleurs en privé révèle l’éditorialiste politique, « de LFI au socle gouvernementale, nombre de très hauts responsables confient trouver anormal que Marien Le Pen soient empêché de se présenter ».
Faire sauter Barnier
Alors quelles conséquences à court terme cette affaire pourrait-elle avoir ? Difficile à dire avec certitude mais le Point cette semaine affirme qu’au rassemblement National on est bien décidé à censurer le gouvernement Barnier avant Noel. « Ils se sont mis en tête qu’on n’allait pas les dégager » explique le député RN Laurent Jacobelli. « Ils oublient un détail : nos électeurs. Sur le terrain chez moi, ils me demandent tous la même chose, quand est-ce que vous les faites sauter ? »
Grosse fatigue
D’autres états d’âme, ceux des maires annonce Le Parisien Aujourd’hui en France en Une.
A quelques jours de leur congrès annuel, quelques 5000 élus ont été interrogés sur leur état physique et psychologique.
Résultats : Plus de la moitié des maires a des troubles du sommeil.
Ils ressentent souvent un profond sentiment de solitude face à la charge mentale que représente leur mandat.
Bref entre lassitude stress et exaspération, la coupe est pleine.
Broyer du noir
Enfin la coupe des supporters de l’Equipe de France de foot elle aussi est pleine ce matin.
Parce que hier soir face à Israël. « C’était Zéro ! » résume l’Equipe en gros titre. Et « quand on sera vieux écrit Vincent Duluc dans ses colonnes et qu’on nous demandera de désigner la soirée la plus moisie jamais passé au stade de France, il est probable que ce France Israél s’éloignera peu du haut du tableau ».
Alors vivement demain. Pour un nouveau match au Stade de France. Et qui promet celui-là. France Nouvelle Zélande. Mais ce ne sera pas du foot ce sera du Rugby !
Et là on aura vraiment droit de broyer du noir.