Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, le gouvernement déjà sous tension avec le premier couac d'Antoine Armand qui s'est fait reprendre par Matignon après avoir annoncé qu'il n'y aura pas de discussion avec le Rassemblement national sur le budget.
Le tout Couac !
Michel Barnier nous avait prévenu, « le tout communication c’est fini » et il est donc remplacé par le tout Couac !
Et dire que nous ne sommes qu’en septembre à la 2eme journée de travail de ce gouvernement.
Ca promet... Parce que déjà, il y a tirage de maillot entre l’intérieur et la justice. Vieille tradition républicaine me direz-vous.
Mais il y a surtout le cas Armand... Antoine Armand.
L’affaire est racontée par Paul Laubascher et Wally Bordas du Figaro.
Le jeune nouveau ministre de l’Économie a cru intelligent sur une radio concurrente d’expliquer qu’il discuterait du budget avec tous les partis à l’exception du RN, qu’il ne considère pas faire partie de l’arc Républicain.
« Il faut être très clair là-dessus » a même insisté le Damoiseau.
Ce qui est surtout très clair c’est la soufflante qu’il s’est pris en retour de la part de Matignon.
Conséquence rétropédalage du jouvenceau de Bercy.
Et surtout coup de fil d’excuse de Barnier à Marine Le Pen affirme le Figaro.
Coup de téléphone qui a déplu à certains marconistes canal historique mécontent de voir leur camp négocier avec ce qu’il considère être l’ennemi.
Barnier le Pen, c’est l’appel qui sème le trouble confirme le Parisien Aujourd’hui en France.
« Que le premier ministre se mette à appeler Marine Le Pen pour la rassurer ça ne me va pas du tout. S’il y a accord entre eux il faut qu’on nous le dise » -tempête le député Modem Erwan Balanant.
En fait résume aussi un cadre macroniste à l’Opinion : « Depuis le 7 juillet, tout le monde doit avoir conscience que l’agenda politique de ces prochains mois sera indexé sur celui de Marine le Pen. Avec le cas Armand, il n’est en plus question que de forme. Si Michel Barnier plie déjà, qu’en sera-t-il lorsque le RN posera ses conditions sur le fond ? »
Marine le Pen tel un matador dans l‘arène va enchainer les véroniques avant de porter l’estocade
Aux antipodes
Oui c’est un bon coup de nos confrères qui ont obtenu une interview de Javier Mileï, le président argentin. Entretien du bout du monde aux antipodes de la pensée économique d’Antoine Armand.
Et pourtant, Mileï, est lui en train de relever aux forceps, l’économie de son pays. Elu il y a un an, il a aussitôt lancé une politique de réduction drastique des dépenses publiques explique François Xavier Freland. Résultat sous les effets de sa thérapie de choc l’Argentine a dégagé pour la première fois depuis 2008 un excédent budgétaire.
Le gouvernement antérieur avait laissé 5 milliards d’euros de dette. « Pour relever le pays nous avons réduit de 30% les dépenses de l’Etat qui profitait à une petite caste. Nous avons fait passer l’inflation de 17 000 à 54% » déclare Mileï
Question du JD news : Vos positions très tranchées font de vous un modèle pour la nouvelle droite ?
Réponse de Milei : Sincèrement je ne sais pas si je suis de droite, je suis d’abord Libertarien.
Le libéralisme est le strict respect du projet du prochain, la défense du droit à la vie, la liberté et le respect de la propriété. Et rien que pour ça on nous traite de nazis. Dès que vous ne pensez pas comme eux, les socialistes vous traitent de fachistes.
Place nette
On continue à parler économie, Mais ce secteur ne rapporte pas d’impôt : l’économie de la drogue.
C’est une info stupéfiante (c’est le mot) à la une du Parisien Aujourd’hui en France. Les habitants d’un immeuble de la commune d’Echirolles à côté de Grenoble vont être obligé de quitter leur logement.
Pourquoi eh bien leur immeuble entier, appartements compris, pas juste les parties communes est devenue la propriété de fait et le terrain de jeu des dealers. Les vrais propriétaires sont donc priés de quitter les lieux.
« On se souvient des opération places nette de Gérald Darmanin », écrit Damien Delseny. « A Echirolles -conclu-t-il très pince sans rire-, ce sont les habitants qui font place nette aux dealers ».
Le patronat enfin uni
L’actualité c’est aussi la crise au Medef. Après les propos du Patron des patrons. (On s’en faisait l’échos ici même hier). Patrick Martin « prêt à discuter de hausses d’impôts pour les entreprises ».
Est-ce juste une bourde ou une « Armand » ? (Appelons cela comme ça désormais en l’honneur de notre ministre gaffeur).
CPME, Meti, Ethic, Indépendants et TPE, fédérations patronales, énumère le Figaro économie. Patrick Martin a réussi un truc très rare faire l’union de tout le monde patronal contre lui.
Grève du ballon
On va terminer par un conflit social potentiel. Et celui-là pourrait faire du bruit. Une grève des footballers au niveau européen.
La menace, très sérieuse, fait la une de l’Equipe.
Parce que ce qui devait arriver arrive : L’augmentation des cadences et du nombre de match fragilise les organismes. Les blessures graves de joueurs se multiplient. Dernières en date celle de Rodri et de Ter Stegen, le weekend dernier.
Si ça continue comme ça à un moment on n’aura pas d’autres choix que de faire grève prévenait justement Rodri il y a quelques jours. Et la colère monte chez les joueurs mais pas que : les ligues de foot anglaise, allemande espagnole italienne et désormais française ont décidé de porter plainte contre la FIFA qui veut encore en rajouter avec une nouvelle coupe du monde des clubs au mois de juin.
Et dire que l’on en est encore qu’au mois de septembre.