L'état alarmant des comptes de la Sécurité sociale, panique dans la Macronie et l'interview de Nicolas Sarkozy

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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, le rapport sur les comptes de la Sécurité sociale, la Macronie qui s'inquiète des résultats de Valérie Hayer et l'interview de l'ancien président, Nicolas Sarkozy.

L’Etat providence peut mourir

L’actualité la plus grave ce matin, c’est sans conteste la situation de la Sécurité Sociale, même si je sais ce que vous pensez : Le trou de la sécu, ce n’est pas nouveau on n’est habitué... 11 milliards de plus on est plus à ça prêt... « Des Diafoirus aveugles et démagogues rejetteront tout alarmisme » prédit Rémi Godeau à la une de l’Opinion, mais ne les croyez pas.  Ce que nous a dit la Cour des comptes hier est en fait assez simple. C’est que l’Etat providence peut mourir en France.

Et inutile de lire la prose parfois emphatiques des éditorialistes pour vous en convaincre. Contentez-vous juste de lire les extraits de ce rapport. Vous les trouverez dans tous les journaux un peu responsables :

« Les comptes de la Sécurité sociale sont hors de contrôle ».

Ce ne serait pas si grave, Pierre Moscovici pourrait même être drôle.

« Il faudra réaliser des économies nettement plus élevées que ces dernières années » a-t-il lâché avant d’ajouter : « Ça ne sera pas si difficile puisque jusqu’à présent rien n’a été fait ».

Les Républicains ne se tromperaient pas en faisant le choix de la France... » 

Et pourtant le gouvernement s’inquiète ce matin, mais moins du niveau des déficits que de la courbe des sondages de Valérie Hayer.

« Panique en Macronie », c’est le gros titre de l’Opinion, ou François Xavier Bourmaud et Corinne Lahik signent un long papier pour tenter d’imaginer ce qui va se passer après le 9 juin.

Si l’ampleur de la catastrophe est celle qui est annoncée par les sondages... D’abord un certain nombre de ministres qui n’ont pas beaucoup mouillé leur chemise durant la campagne pourront faire leurs valises.

La question est d’ailleurs de savoir si Gabriel Attal va rester.

Alors on va y venir, mais d’bord petit détour par le Figaro qui publie ce matin une interview millimétrée de Nicolas Sarkozy.

A 10 jours du scrutin que nous dit il ? Eh bien d’abord qu’il ne nous dira pas pour qui il va vote : « J’ai beaucoup de sympathie pour Bellamy mais je ne cache pas les divergences que j’ai avec certains dirigeants des républicains... »

Mais Le Figaro insiste : « Depuis 2022, vous appelez la droite à passer un accord avec Emmanuel Macron... »

Réponse de Sarko :

« Je continue de penser que ma famille politique ferait mieux d’utiliser son influence réelle pour que le président soit plus en harmonie avec la matrice politique actuelle de nos concitoyens, lui dont la tentation naturelle est d’aller vers le centre gauche. Les Républicains ne se tromperaient pas en faisant le choix de la France... » 

Bon si vous n’avez pas compris, je traduis L’ancien Président verrait d’un bon œil un accord entre la Macronie et les LR...

Rumeurs rumeurs

Et on en revient à ces rumeurs exposées dans l’Opinion...

D’abord celle d’un remplacement de Gabriel Attal par Gérard Larcher... Celle-là elle tourne depuis qq jours.

Mais il y a une autre hypothèse plus nouvelle avancé par Le Journal : Celle de François Baroin à Matignon.

Un ministre a rencontré l’intéressé dans le cadre de « Choose France », écrit le journal, il en retire la conviction que François Baroin ne ferait pas languir son monde s’il devait y aller. (Parce que faire languir son monde, a toujours été un peu sa spécialité).

Enfin dernière rumeur. Macron après les élections pourrait aussi tendre la main à Raphael Glucksman.

Bon voilà pour les rumeurs et comme l’écrit elle-même l’Opinion : « Certain soupçonnent surtout Emmanuel Macron de chercher à semer la zizanie ».

Danse de la pluie

D’autant qu’en cette fin de campagne Raphael Glucksman a un problème plus gros que Macron. Ce n’est pas la météo mais celui qui en est responsable. Il pleut c’est que François Hollande est de retour !

La blague fait beaucoup rire au PS raconte le Parisien. Mais pas du tout Glucksman qui considère l’ancien Président comme un boulet.

Hollande n’a pas été invité à s’afficher avec le candidat, eh bien L’ancien Président normal s’est fait inviter ce soir par le service public en prime time.

« En vérité Hollande à la rage » écrit Julien Duffé « car c’est le seul qui reste au vestiaire dans cette campagne juge un cadre du PS »... « Mais ce n’est pas l’image qu’on veut incarner. C’est notre petit troll en chef ». 

Hooligans à Roland-Garros

On termine par d’autres noms d’oiseaux dans une ambiance tumultueuse. Et il ne s’agit plus de politique mais de tennis !

Parce que le public de Rolland Garros est de plus en plus indiscipliné s’indigne le Figaro.

Les joueurs qui ont le malheur d’affronter les Français s’en plaignent. Un spectateur a même craché son chewing gum sur le Belge Goffin qui avait eu l’outrecuidance de battre un tricolore. (Ce qui n’est apparemment pas très difficile cette année). 

« Ça devient comme au foot, bientôt il y aura des hooligans » a-t-il déclaré.

Alors n’exagérons rien. Mais c’est vrai qu’il se passe quelque chose reconnait Mats Wilander sur le site de l’Equipe. Et ce n’est pas propre à Rolland Garros... « Je pense que la raison principale c’est le Covid poursuit -l’ancien champion Suédois-, les nerfs sont plus à vif ».

« Pendant la pandémie on a donné aux gens l’ordre d’agir de telle ou telle façon, ils n’ont pas aimé ils sont revenus avec l’idée de vivre et surtout de monter leurs émotions ».

Bref, ce qui se passe à Rolland Garros ce serait donc finalement la victoire du chewing-gum sur le QR code.