4:11
  • Copié
, modifié à

Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. 

Vents mauvais

Hier ce n’était pas du Verlaine mais du Macron. Vent mauvais c’est l’expression qu’a utilisé notre président en Allemagne pour dénoncer la poussée des droites extrêmes partout en Europe.

Mais en fait, c’est surtout un vent mauvais sur la macronie qui souffle à l’approche des Européennes.

Nouveau sondage Opinion Way / Vae Solis à la une des Echos ce matin. L’écart se creuse encore entre le RN et la liste de Valérie Hayer qui n’est plus crédité que de 15%. ; C’est l’Alerte rouge pour le camp macron annonce le journal alors que la liste Bardella, elle gagne encore 1 points.

Alors vent mauvais pour la Macronie c’est certain. Mais vent mauvais pour l’Europe, c’est moins sûr ! C’est une étude très intéressante de la Fondapol auquel le Figaro consacre sa une et deux pleines pages ce matin. Selon elle, paradoxalement la poussée des droites nationalistes n’est pas le signe d’un désamour pour l’esprit européen bien au contraire. Les habitants des 27 attendent juste une Union plus protectrice. Constatant les limites des Etats nations, les électeurs reportent à l’échelon européen leur demande de souveraineté et de puissance.

Et d’ailleurs, bon nombre de partis nationalistes l’ont bien compris et ont pris un virage beaucoup plus pro-européen indique le Figaro. Le meilleur exemple étant celui de Georgia Meloni en Italie... Ou le RN en France souligne Guillaume Tabard. « Le programme européen du

Parti de Marine Le Pen a considérablement évolué rappelle-t-il. Il n’est plus question de sortie ni d’abandon de l’Europe, ni même de renégociation des traités. Plus le RN attire les électeurs et plus il s’éloigne ses positions initiales ». 

Une petite phrase qui ne passe pas.

Celle de Rima Hassan qui a affirmé sur X qu’Israel est une monstruosité sans nom... 

Jean Dominique Merchet, journaliste d’expérience, en a entendu d’autre mais à la une de l’Opinion, son sang de ne fait qu’un tour.

On peut s’indigner, critiquer, condamner Israel quand il s’égare hors du droit international explique-t-il en substance. « Mais c’est tout autre chose de s’en prendre à l’existence même de l’Etat hébreux. Les propos de Rima Hassan sont inacceptables, parce qu’ils condamnent Israel dans son essence même ».  

Tensions sur la deuxième ressource naturelle mondiale

Après la lecture de cet article vous ne ferez plus jamais de château sur la plage de la même façon. Il s’agit d’une enquête sur le sable.

Et c’est sérieux. D’ailleurs c’est dans les Echos que vous lirez ça. Le sable qui est utilisé notamment pour faire du béton mais aussi plein de détergents, est en train de se raréfier.

C’est la seconde ressource naturelle la plus consommée dans le monde après l’eau. Et son usage a triplé en 20 ans explique Paul Molga. 

Bref on risque de manquer de sable, et ne pensez pas que les déserts vont nous être d’un grand recours. Trop lisse et trop rond le sable du Sahara est inutilisable pour faire de béton, c’est ains que Dubaï est obligé d’importer du sable d’Australie pour construire sur ses dunes. Cherchez l’erreur.

Du sable blond il n’y a qu’un bac à franchir pour se retrouver dans l’ocre calcaire de la porte d’Auteuil.

Adios !

À Roland-Garros tout arrive. La terre et Nadal sont désormais battus !

L’Equipe consacre pas moins de sept pages au dernier match de celui qui aura remporté 14 titres dans ce tournoi même si on le reverra aux JO.

« Comment se dire Adios » titre le quotidien sportif.

Et au moment de nous raconter la sortie de l’artiste, David Loriot se fait philosophe : « Rien n’est pour toujours sur cette terre, cela vaut pour les simples hommes comme pour les maitres, écrit-il. 

Le soir s’installait doucement et posait sur les épaules un voile de tristesse. Debout le regard au loin Nadal était prié de quitter la scène quand tous auraient aimés qui y règne encore. C’était Nadal bon sang -s’enflamme-t-il. Et Nadal ici ça gagne, ça vous emmène loin ça tutoie les cieux, ça monte au paradis ».

Mais tout ça c’est fini.

Il a quitté la terre, Nadal, dans une dernière bourrasque, au vent mauvais.