Un déficit de 100 milliards en neuf mois et les 35 heures à la mairie de Paris

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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, le niveau des déficits mal calculé par les hauts fonctionnaires et la mairie de Paris qui refuse de passer aux 35 heures.

Du goudron et des plumes

On commence par une histoire qui pourrait presque faire l’objet d’un roman, mais je vous préviens tout de suite cela se termine mal.

« Ces 9 mois qui ont creusés un gouffre de 100 milliards ». Le titre a été trouvé par les Echos.

Le journal a eu en effet la bonne idée de demander à Renaud Honoré d’enquêter pour tenter de comprendre comment un beau jour sans crier gare, la France s’est retrouvée pratiquement en situation de banqueroute.

En janvier dernier, Bercy prévoyait un déficit de 3,7% pour 2024. En fait nous serons au-delà des 7%.

Alors que s’est-il passé ?

D’abord les hauts fonctionnaires du Trésor se sont lourdement trompés. Le Trésor -rappelle le journal-, c’est l’aristocratie de la fonction publique. Des énarques sortis dans la botte « souvent vus comme infaillible ».

Eh tu parles d’une infaillibilité. Ils se sont complètement plantés sur le niveau des rentrées fiscales. Rassurez-vous, aucun d’entre eux après ce fiasco n‘a présenté sa démission. Infaillible oui, responsable NON.

Ensuite le niveau de ces déficits a été volontairement caché politiquement. En pleine campagne électorale, L’Elysée comme Matignon n’avait pas envie qu’on parle trop des finances publiques.

Thomas Cazenave ministre du déficit, a même été interdit pendant de longues semaines de matinales radio.

Enfin la bataille politique à l’intérieur du gouvernement Attal et les atermoiements liés à la dissolution n’ont pas arrangés les choses.

Et voilà comment en arrivant à Matignon Michel Barnier a trouvé une petite lettre signé Le Maire et Cazenave pour lui révéler l’état de la situation. Les 2 signataires sont ensuite partis en vacances...

 

Impôts : encore pire que prévu

Conséquence de tout cela : régime sec avec une augmentation d’impôts de 20 milliards... Enfin 20 milliards, c’est ce que l’on croyait. Mais les Echos ont refait les comptes et ce n’est pas 20 mais 25 milliards de prélèvements supplémentaires. Une paille ! Cinq milliards d’économies sont notamment prévus sur les collectivités locales.

La nouvelle constitue le gros titre à la une de l’opinion.

Alors évidemment les élus locaux poussent des cris d’orfraies. Et pourtant, Emmanuelle Ducros, nous raconte comment à Paris, la Mairie refuse que ces agents passent aux 35h. Ils font moins évidemment.

La Mairie, dont les finances, sous la houlette de Lucie Castet, affichent un déficit de 8 milliards 200 millions, a même prétexté pour maintenir au plus bas la durée de travail de ces agents qu’ils étaient exposés à la pollution, et dans une situation de pénibilité engendrée par le contact avec le public... Vous avez bien entendu chez Hidalgo, on estime qu’être en contact avec des Parisiens mérite un repos compensateur. Dans la capitale, conclu l’opinion, si les agents travaillaient juste la durée légale. Les économies réalisées permettraient la création de 2.000 emplois de puéricultrices par exemple.

 

La bataille de l’AME

Pendant ce temps-là, le Figaro nous annonce que L’aide médicale d’Etat va être aussi réformée. L’AME généreux dispositif pour les immigrés clandestin, coute chaque année 1 milliard 200 millions. L’exécutif envisage, d’en revoir le périmètre d’accès par voie règlementaire. Il s’agit notamment de limiter les effets d’un tourisme médical explique le journal. 

Problème politique quand même car si Retailleau veut agir vite. Pour Darrieussecq, ministre centriste de la santé, il est hors de question de toucher à L’AME. Comprenez : en France aujourd’hui tout le monde doit faire des efforts financiers, sauf les étrangers...

 

Chercher la lumière

« Méga pluie... Maxi déprime ! ». C’est le titre d’un petit papier du Parisien qui ne nous remonte pas particulièrement le moral ce matin. Il nous explique en substance qu’Anissa exagère franchement avec sa météo.

Qu’à force de nous annoncer de la pluie, elle nous fait broyer du noir. En fait pour être précis, explique le journal c’est moins la flotte qui est préjudiciable que l’absence de lumière.

 

Alors justement j’ai trouvé une petite lumière. Et elle va continuer à briller dans le haut de la rue des martyrs à Paris. Chatoyante comme les plumes de Zizi Jeanmaire.

 « Chez Michou » est sauvé !

Le Parisien nous apprend que Gad Elmaleh va reprendre le célèbre cabaret parisien. Et oui Chouchou reprend Michou.

Et c’est une double bonne nouvelle. D’abord parce que la salle de spectacle ne va donc pas être transformé en fast-food ou en salle de shoot... 

Et enfin parce que cela permet à cette revue de presse de retomber sur ces pattes.

DE Bercy à « Michou ». Des énarques du Trésor, à Zizi Jeanmaire.  C’est le goudron et les plumes !

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