Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, les adolescents tueurs à gage, les économies à réaliser en France, les guetteuses israéliennes tuées le 7 octobre et les seniors qui redécouvrent les joies de la maternité.
Bébé tueurs
Il s’appelle Mathéo, Mathis, Willad ou Ahmed. On les appelle les bébés tueurs.
La semaine dernière deux adolescents de 14 et 15 ans ont été impliqués dans deux homicides liés aux trafics de drogue à Marseille. Et toute la presse avec un peu de retard pour cause de commémoration du 7 octobre revient sur ce qui ce double drame. Cette « sauvagerie inédite » pour reprendre les propos du procureur de la République...
Parce qu’il ne s’agit pas d’un épiphénomène mais bien d’une tendance de fond confirme le Parisien aujourd’hui en France qui consacre sa une à ces ados tueurs à gages. Ils sont recrutés pour quelques milliers d’euros sur les réseaux sociaux.
Hasard du calendrier Trois journalistes du quotidien sortent justement un livre cette semaine sur ce phénomène.
« Tout est choquant dans le mal qui gangrène l’hexagone » résume Frédéric Michel dans son éditorial. « Il y a ce dealer qui transforme sa cellule en poste de travail et qui gère son business à distance. Il y a ces tarifs désormais connus. 50 000 euros pour tuer quelqu’un
Il y a l’âge de ces ados tueurs à gages. Et enfin l’impuissance des pouvoirs publics ».
« Nigauds que nous sommes »
Mais la priorité du gouvernement en ce moment c’est la présentation du budget. « Parce que cette fois cette fois nous y sommes ». Et une question taraude Gaétan de Capèle à la une du figaro : « Comment Michel Barnier va-t-il réduire comme promis la dépense publique de 40 milliards ? »
« Parce que les premières indiscrétions inquiètent -poursuit-il-, Là où les hausses d’impôts parlent d’elle-même, les économies nécessitent une laborieuse explication de texte. Aux dernières nouvelles les dépenses vont tout de même augmenter de 2,1%.
« Nigauds que nous sommes » s’exclame-t-il, « Nous ne savons pas faire la différence entre un début de baisse et un ralentissement de la hausse ».
Et si le gouvernement est en mal d’inspiration. Il trouvera dans le Figaro les propositions de l’Institut Montaigne pour économiser 150 milliards. Le problème c’est qu’il faut ensuite trouver le courage politique et que ça ce n’est pas dans le journal que ça se trouve.
Le martyr des guetteuses.
Au lendemain des commémorations du 7 octobre, Le Parisien Aujourd’hui en France raconte effectivement l’histoire des guetteuses sacrifiées d’Israël, de ces jeunes femmes militaires à la base d’observation de Nahal Oz. À quelques centaines de mètres de la frontière électrifiée entre Israel et Gaza, leur mission était de surveiller sur des écrans l’étanchéité de la barrière.
Le 7 octobre elles seront donc les premières à voir les membres du Hamas forcer le passage.
Elles donnent l’alerte mais aucun responsable de l’armée israélienne ne les prend au sérieux. Désarmées et cible facile pour les terroristes, elles mourront ensuite dans des conditions épouvantables.
Papis parents
Bon, je suis bien conscient que tout cela manque un peu de légèreté. C’est pour cette raison que l’on va terminer par un sujet moins anxiogène. Vous vous souvenez que nous avons commencé avec les « bébés tueurs ». Eh bien on va terminer avec des « papis parents ».
C’est la Croix qui consacre une grande enquête à ces séniors qui décident de découvrir ou redécouvrir les joies de la maternité ou de la paternité, après 40, 50, 60 voire 70 ans !
En fait après 50, chez les femmes, cela devient plus rare. Moins de 1% des naissances mais entre 40 et 50 ans c’est presque devenu courant.
Et puis pour les hommes là il n’y a quasiment pas de limite. Du coup, il y a de ce fait pas mal de couples recomposés qui se décide à faire un enfant tardif raconte Alice le Dréau.
Reste que faire un enfant c’est sympa mais ensuite il faut quand même l’élever.
Alors la Croix a recueilli pas mal de témoignage. Celui de Bernard par exemple 60 ans qui reconnait qu’être père d’un enfant en bas âge est sportif.
Question du journal : « Et aujourd’hui si c’était à refaire ? »
Bernard réfléchi « j’adore la pitoune mais ce serait non ».
Nous voilà prévenu.