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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. 

L’homme au fond du trou

C’est une parabole. L’histoire d’un homme qui a creusé un trou pour faire chuter ses adversaires, mais qui par forfanterie est tombée dedans.

Depuis, il exige que ces opposants l’aident à s’en extraire. Mais ces derniers tournent autour et le nargue.

Ainsi débute le formidable éditorial de Vincent Trémollet de Villers à la une du Figaro. Et vous aurez reconnu l’Homme dans le trou. C’est le président de la République. La bonne nouvelle du jour pour l’éditorialiste c’est que Emmanuel Macron a donc refusé la main tendue des insoumis qui voulait lui imposer Lucie Castet. Mais conséquence la presse de gauche, elle, trépigne et vitupère.

L’Humanité ressort un curieux titre pour exprimer son courroux « Le coup d’Etat permanent ».

Curieux parce que les amateurs de politique savent que cette saillie fut d’abord il y a 60 ans le titre d’un brulot signée François Mitterrand. Il y dépeignait Charles de gaulle en odieux dictateur.

Depuis l’histoire a tranché et l’on souhaite à beaucoup de pays des tyrans de cet acabit.

 

Signaux faibles

Mais la situation n’est peut-être pas aussi bloquée qu’on le pense.

Il y a aussi dans la presse ce matin des signaux faibles comme l’on dit. des petites choses qui nous laisse à penser qu’un mouvement s’est possiblement mis en marche. 

Cette tribune que signe Thibault de Montbrial dans le Figaro par exemple.

« Face au danger que représenterait la gauche au pouvoir -écrit l’influent avocat-, LR doit accepter de gouverner avec Macron ».

« Je pense qu’il est possible de nommer un premier ministre dont la mission consisterait à mener une politique raisonnable autour de la question régalienne cruciale ». « Les Français ne comprendraient pas que quiconque se trouve sur cette ligne la soutienne de l’extérieur sans participer ».

« A charge aussi pour le RN poursuit Montbrial de continuer à afficher l’esprit de responsabilité pour ne pas voter les motions de censure ».

 

Le bon profil

Tout cela ne nous donne pas le nom de ce premier ministre raisonnable pensez-vous ? Eh bien il est peut-être dans les Echos ce matin... Sous la plume de Cécile Cornudet.

Pour l’éditorialiste l’oiseau rare c’est Bernard Cazeneuve.

« L’ancien collègue d’Emmanuel Macron a été suffisamment dur avec lui pour pouvoir porter l’étiquette d’opposant explique-t-elle. Et il aussi été suffisamment dur avec Jean Luc Mélenchon pour paraitre en homme libre ».

Et Cécile Cornudet répond déjà à ceux qui lui opposeront que la gauche sera vent debout contre une telle nomination. Pas toute la gauche affirme-t-elle pas tout le PS où les choses commencent à bouger.

Et vous en lirez une confirmation dans le Parisien-Aujourd’hui en France : « En coulisse des élus PS réfléchissent à de possible négociations avec le chef de l’Etat. Selon nos informations écrit Julien Duffé, une réunion de la direction du PS s’est tenue hier soir et ce mardi à midi Olivier Faure convoquera un bureau national en visio-conférence ». Peut-être que du fond de son trou, le président sent que quelque chose est en train de bouger.  

 

Des gens qui font semblant.

Dans les Echos, vous lirez un long article sur Nicole Belloubet qui fait comme si elle était toujours ministre de l’Éducation nationale. Elle va tenir aujourd’hui une conférence de presse qui s’annonce lunaire pour présenter on l’imagine la rentrée, à moins que ce ne soit sa sortie.

Dans le doute les syndicats d’enseignant ont quand même déposé un vrai préavis de grève pour le 10 septembre. Il sera toujours temps d’ajuster le motif de contestation en fonction du ministre qui sera peut-être nommé d’ici là.

 

Toujours à propos de gens qui font semblant, cette petite info glanée dans la Croix. Une vidéo est devenue virale sur les réseaux sociaux russes. Il s’agit de Celle de Vladimir Poutine embrassant un Coran dans une mosquée en Tchétchénie. Le président Russe y a souligné sans rire l’importance de l’harmonie interconfessionnelle en Russie.

 

Mais retour à L’Elysée pour finir. Mais pour de faux !

Avec ce petit musée de la présidence qui ’a ouvert ses portes il y a moins d’un mois en face du Palais officiel... Cela s’appelle La Maison Elysée nous apprend l’Humanité qui nous sert de guide. Le visiteur y découvrira notamment le bureau du général de gaulle dans un salon doré reconstitué, mais ce qui a gêné Margot Bonnéry c’est l’omniprésence de l’actuel président. « Il est partout et sous tous les angles » écrit-elle. « De dos ou de profil avec ses gardes du corps, de ¾ avec les huissiers à Chaine. Après la série Martine à la mer c’est Macron a l’Elysée. En photo lui et lui seul car aucun autre président n’a droit à son portrait affirme-t-elle.

Manque juste un cliché : Emmanuel Macron seul dans le fond de son trou !