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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, "la remontée" remplace "la remontada", l'Europe décroche économiquement, l'affolement de l'AFEP, une cérémonie mystère et les tenues de l'équipe de France olympique.

Ne dites plus « remontada » mais Remonté !

Le titre s’écrit désormais en français à la une du Parisien au lendemain bien sûr de ce renversants match du PSG. La « remontada », faut-il rappeler que ce terme fut inventé par des barcelonais goguenard au lendemain d’un 6-1 infligé aux parisiens en 2017 ? 7 ans plus tard, le supporter du PSG l’avait toujours en travers de la gorge. « Remontada » comme un truc qui racle la glotte. « Et il serait peut-être bon que le petit Robert efface ce vilain mot de ses dicos » écrit Damien Degorre de l’Equipe...

Parce que ce matin, La victoire a donc changé d’âme et les mouches changés d’ane...

Paris qui rit... Barcelone où il n’y a plus personne...

« Hundimiento en Europa » Naufrage en Europe c’est le gros titre ce matin d’El Periodico de Catalunya, le grand quotidien de la Province. ET en dessous, la photo de 2 des vaincus... Raphinha le visage défait et Cubarsi qui cache le sien dans son maillot...

« Le Barça a vécu une tragédie insupportable contre le PSG » écrit le journal. D’autant plus insupportable que Luis Henrique, l’actuel entraineur du PSG était il y a 7 ans, le stratège de la « remontada » sur le banc Barcelonais rappelle Joan Domenech qui parle de « del enorme triunfo » du PSG après sa défaite 3 à 2 à l’aller.

« Jamais, une équipe française ne s’était qualifiée en ligue des champions après avoir perdu le premier match à la maison » rappelle Vincent Duluc dans l’Equipe. « Il y a là l’émotion d’un exploit au bout d’une soirée qui a fait un bien fou au foot français dans son ensemble.... Qui va éclairer la saison du PSG et le crépuscule Parisien de Kylian Mbappé d’une lumière différente ».

L’Europe décroche

Après le sport l’économie, et là, le triomphe est moins flagrant.

« Hundimiento en Europa », cela pourrait d’ailleurs aussi être le titre des Echos ce matin mais plutôt que de naufrage, le quotidien économique préfère un plus sobre : « l’Europe à la traine du Monde ».

Mais l’affaire n’en est pas moins grave parce que c’est un signe de plus de notre décrochage face aux Etats Unis dont la croissance sera 3 fois plus importantes que celle des 27...

Alors Pourquoi ?

Ce qui est extraordinaire c’est que nos faiblesses continentales sont connues et archi-connues explique Lucie Roquebain dans son éditorial : Mauvais choix énergétique, Chacun pour soi, faiblesse des investisseurs, législation tatillonne...

Tout cela, tout le monde le sait. « Mais cela n’empêche pas la commission européenne de commander un nouveau rapport sur la compétitivité européenne. Il sera publié après les élections de juin pour ne pas faire de vague et pour l’action -conclu-t-elle-, on attendra »...

Et cela attendra d’autant plus qu’il y a un gros sujet qui fâche : l’Ecologie.

 

L’AFEP s’affole

L’AFEP est une association qui réunis 117 des plus grandes entreprises privées françaises, représentant des centaines de milliers de salariés et le cœur battant de l’économie nationale. Ce ne sont pas des fous furieux, leur parole publique est assez rare. Et c’est pour cela que le document qu’elle publie est un petit évènement. C’est à la une de l’Opinion que vous le découvrirez.

Que disent-ils ? Qu’ils ne sont pas contre l’Europe bien au contraire mais qu‘ils ne peuvent pas y arriver avec le déluge réglementaire que Bruxelles leur impose en matière environnementale.

Voilà en tous cas un bon sujet de débat pour les candidats aux Européennes... qui auront lieu dans 53 jours...

 

La cérémonie mystère...

Mais évidemment 53, ce n’est pas un chiffre rond comme les aime la presse. Pas comme 100 !

Parce qu’aujourd’hui nous sommes à 100 jours du début des JO.

Les chiffres claquent à la une de nombreux journaux. Et la promesse à la une du Parisien Aujourd’hui en France est forte alléchante : en savoir un peu plus sur la fameuse cérémonie d’ouverture. Et ce que l’on apprend c’est surtout que... personne n’en sait rien ! En fait si ! L’un des rares qui a les infos c’est Thierry Reboul et il répond au journal, qui n’a pas perdu son temps : « Dans toutes les rumeurs, il y a des choses vraies et des choses fausses mais à la fin plus personne ne sait distinguer le vrai du faux le bruit autour de la cérémonie c’est notre meilleur protection »... Voilà, on attendra donc le 26 juillet.

Mais s’il y a un journal que vous devez vous acheter ce matin pour patienter, c’est l’Equipe et son supplément de 100 pages sur l’histoire des JO depuis 1924. C’est remarquable.

 

Chaussures taille 56 !

Et puis concernant nos athlètes français. On y découvre leur tenue officielle pour la cérémonie d’ouverture (ce qui fait toujours beaucoup causer).

Elle est signée par la Maison Berlutti. Smoking classique avec revers tricolore plus audacieux ; sans manche pour les dames.

Frederic Galametz raconte la séance d’essayage d’Antoine Dupont : « La veste tombe bien, c’est classe » commente le capitaine du 15 de France. « Ça marche bien ce bleu blanc rouge même si ce sera dur de la porter hors de la cérémonie... »

Dès le mois prochain, les athlètes prendront possession de leurs vêtements et de leurs chaussures qui sont proposé du 34 à la taille... 56 ! Ne cherchez pas c’est pour Wembayama.

Cette tenue peut vous paraitre anecdotique mais pas pour L’escrimeur Brice Guyart.

« Je n’ai pas peur de dire que des premières médailles peuvent se gagner là » déclare-t-il. « L’athlète se sent beau, fort en confiance et il prend l’énergie pour aller chercher la médaille ».

Ce qui nous offre une conclusion sur un plateau. Parce que Barcelone c’était bien beau. Mais en vue de leur demi-finale, on va peut-être envoyer Mbappé et consort chez Berlutti !