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SAISON 2016 - 2017, modifié à

Chaque matin, Natacha Polony nous présente les différents éditos qui font la Une de la presse.

 

Le mot du jour : proximité ecclésiale

"Le ton grimpe entre les deux finalistes, constate Xavier Brouet dans la Républicain Lorrain. Le Pape, lui-même, est convoqué dans la mêlée". Dans La Montagne, Florence Chédotal le dit à sa manière : "le maire de Bordeaux force sa nature, en même temps que le trait. François Fillon, catholique pratiquant mais pas non plus prêt à tendre l'autre joue sans sourciller, riposte, dent pour dent. C'est ainsi qu'hier, on a pu assister à un échange où chacun revendiquait être au plus proche de la parole papale. Surréaliste allégeance dans une France laïque. Alain Juppé n'a plus rien à perdre, disent certains. Peut-être. Mais il est surtout face à un défi : rallier les sensibilités progressistes sans récupérer l'argumentaire anti-Fillon de la gauche. Traiter son adversaire de réac, plutôt que se contenter de le suggérer, serait à double tranchant". Sauf qu’il n’a pas choisi la suggestion : "Pauvre débat ! s’insurge Nicolas Beytout dans l’Opinion. Faut-il que la droite soit redevenue stupide pour se détruire ainsi ! En lâchant ses coups contre François Fillon, Alain Juppé mesure-t-il le danger qu'il fait courir à son camp ?" Mais c’est finalement la Croix qui rappelle les deux candidats à quelques vérités sur le catholicisme version Pape François. "Que les deux candidats affirment des convictions en matière familiale est une bonne chose, note Guillaume Goubert. Mais, de grâce, sans revendiquer un brevet de proximité ecclésiale. Entre autres inconvénients, une telle dispute aboutit à cantonner ce que dit l'Église catholique sur un seul terrain. Or la doctrine sociale chrétienne embrasse un champ beaucoup plus large qui inclut les injustices économiques, le drame des migrations et la sauvegarde de la Terre". Écologie, redistribution des richesses, limitation du consumérisme abrutissant et productiviste : tout cela était présent dans la dernière encyclique du pape François. Dans les débat de la présidentielle, pas un mot. Dommage.

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