Chaque jour, Philippe Vandel fait le point sur un élément précis de l'actualité média.
Une réélection et une nomination.
Emmanuel Kessler a été réélu hier par le bureau du Sénat à la tête de la chaîne "Public Sénat". Il y avait deux candidats en lice, son challenger était le journaliste politique Jean-François Achilli. Le Sénat ne publie jamais le détail des votes du bureau, mais selon nos informations, Emmanuel Kessler a obtenu quinze voix, contre trois pour Jean-François Achilli, et un bulletin nul.
Et puis une nomination surprise. Hier, Vincent Bolloré a annoncé qu'il quittait la présidence du conseil de surveillance de Vivendi, qu'il occupait depuis 2014. Vivendi, c’est le groupe qui chapeaute Canal+. Devant l'assemblée générale de Vivendi, voici ce qu’il a dit aux actionnaires, quelque peu médusés : "Je ne compte pas rester 50 ans. Je proposerai tout à l'heure de nommer Yannick Bolloré à la présidence du conseil de surveillance de Vivendi. C'est la dernière assemblée que je préside". BIM! Yannick Bolloré, c’est son fils. Vincent, 67 ans, a ensuite fait référence à une série de Canal+ : "Dans la dernière saison de 'Versailles', le roi Louis XIV dit à son arrière-petit-fils : 'tout ça va être à toi".
C’est une surprise, car certes Vincent Bolloré promettait depuis longtemps de laisser la place à son fils, mais il n’avait donné aucune date. Et certainement pas la date d’hier. Yannick Bolloré a seulement 38 ans, il a quasiment fait toute sa carrière depuis 2006 dans le groupe familial ; et il est entré au conseil d’administration en 2016. En 2011, il avait aussi rejoint le groupe publicitaire Havas, dont son père est le premier actionnaire. Et il en devient le PDG en 2013. Pour qui croirait que c’est seulement un fils à papa, je vous cite le titre du Point de ce matin : "Yannick Bolloré, un génie de la com' à la tête de Vivendi".
