Scandale en Australie, où le cricket est un sport majeur : un joueur de l'équipe nationale a été vu en train de tricher lors d'un match, samedi. En Belgique, des renards empêchent la construction du nouveau site de la RTBF
Direction d’abord l’Australie, où l’émotion est immense. A la hauteur du choc, puisque l’équipe nationale de cricket a été prise en flagrant délit de tricherie.
Ah oui, et puis pas moyen de nier : c’est en gros plan à la télé ! Ça s’est passé en Afrique du Sud ce week-end. Samedi soir, l’équipe d’Australie est menée au score par les sud-africains quand l’un des joueurs australiens tire discrètement de sa poche un petit objet, et qu’il en frotte la balle. C’est en fait un morceau de ruban adhésif jaune qu’il a trainé par terre, y collant de minuscules gravillons. Le petit bout d’adhésif est devenu une sorte de papier de verre bricolé, qui griffe la balle, l’abime et la rend collante. Le but : dévier la trajectoire de la balle et surprendre le batteur sud-africain.
Mais un arbitre remarque le manège, et surtout la télé a tout filmé et diffuse les images sur les grands écrans. Le joueur, Cameron Bancroft, panique et retire le petit collant de sa poche, il essaye de le cacher dans son pantalon, devant, ça aussi, on le voit sur les images.
Ce pourrait être la faute d’un joueur ?
Non, car le capitaine savait. Dans ce scandale, il y a le flagrant délit ET la préméditation. Le capitaine, Steve Smith, reconnait que l’équipe avait monté ce plan à la pause déjeuner. Il s’excuse, promet que ça n’arrivera plus, que ça n’est pas dans l’esprit du sport, mais le mal est fait : c’est un drame national ! Une humiliation. Au point que le 1er ministre s’exprime solennellement dès dimanche matin. Il faut comprendre que l’Australie est tenante du titre mondial et que les élites du cricket australien sont de véritables légendes, adulées… C’est le sens du fair play de l’Australie toute entière qui semble atteint, les valeurs d’une nation. On dit là-bas que le capitaine est l’homme le plus populaire du pays. Enfin jusqu’à ce weekend car le voilà tombé de son piédestal. Dans un 1er temps il imaginait rester à son poste mais il a très vite compris qu’il devait rendre sa casquette. Pour l’instant le capitaine est suspendu pour un match, le frotteur de balle est mis à l’amende. Mais vue l’émotion provoquée dans le pays, la tricherie aura d’autres conséquences : la fédé australienne de cricket mène son enquête et s’est engagée à faire le ménage dans l’équipe nationale.
Et puis va vous raconter ce soir la dernière histoire belge. Ça se passe sur le site la télévision publique belge : la construction du nouveau siège doit commencer, mais il y a un loup, ou plutôt un renard.
Beaucoup de renards même ! En fait le terrain prévu est envahi par les renards et leurs familles. Le recensement de leurs terriers est encore en cours, mais on en est déjà à près de 60. Les télés et radios publiques doivent déménager en 2020. A ce stade, le terrain est donc encore un espace vert, situé juste à côté du siège actuel. De leurs fenêtres, les collègues belges voient d’ailleurs les renards se promener sur le parking ou dans les buissons. Certains ont posté des petites vidéos animalières sur internet.
Mais ces renards peuvent-ils empêcher la construction du nouveau siège ?
Le renard, mammifère sauvage, est une espèce protégée dans la région bruxelloise. Donc c’est une affaire sérieuse. D’abord il faut repérer tous les terriers, et ensuite introduire une demande de dérogation pour pouvoir construire. C’est l’autorité chargée de la défense de l’environnement qui décide.
Selon la porte-parole, l’autorisation sera accordée si le chantier ne menace pas la survie de l’espère. Or comme les renards prolifèrent à Bruxelles, ça ne devrait pas poser des problèmes. Ça serait beaucoup plus grave si on trouvait un terrier de blaireaux, c’est une espèce plus rare. Mais il y aura sans doute des conditions pour le chantier. Par exemple, ne pas commencer à creuser au printemps ou en été, la période où les renardes ont leurs petits.
Mais comment ça se fait qu’il y ait autant de renards ? On est en ville tout de même !
Oui, mais Bruxelles est la capitale la plus verte d’Europe, celle qui a le plus de mètres carrés de verdure par habitant. La forêt entoure la ville, il y a beaucoup de parcs, qui sont reliés entre eux pour former une sorte de maillage vert. Sans parler des jardins privés. Donc on croise des renards partout, y compris dans ma rue d’ailleurs ! Un comptage est en cours, mais au doigt mouillé on estime qu’il y a au moins 3000 renards bruxellois !