Une grande campagne de nettoyage du sommet le plus haut a débuté avec l'objectif de retirer 100 tonnes de déchets d'ici la fin de l'année.
On part ce soir à l’assaut de l’Everest et de sa montagne de détritus. Le grand ménage a commencé !
Oui une véritable campagne de nettoyage, avec un objectif affiché plus ambitieux que jamais : enlever 100 tonnes de déchets d’ici la fin de l’année et les transporter par les airs à Katmandou pour être recyclés. Ces déchets, ce sont des bouteilles de bière, des canettes, des boites de conserve, des tentes déchirées et même des bouteilles d’oxygène vide laissés par certaines des 100.000 personnes qui ont visité la région l’an dernier. 40.000 d’entre elles étaient des alpinistes. Ce sont les sherpas qui montent chercher tout ça dans la montagne, donc les grimpeurs-porteurs népalais. Ils redescendent les sacs d’ordures à dos de yacks.
Mais il n’y a pas des règles, pour ceux qui visitent ces coins peu accessibles ?
Si bien-sûr. Le Népal fait ce qu’il peut pour s’attaquer au problème. D’ailleurs ça va mieux depuis 2014. Depuis le ministère du Tourisme demande aux expéditions une caution de plus de 3.000 euros, récupérable uniquement si on redescend ses poubelles. Mais ils sont des milliers à s’engager sur les sentiers escarpés pour rejoindre le camp de base du sud, à plus de 5.000 mètres d’altitude. Tt la règle n’est pas toujours respectée.
Donc les Népalais se sont organisés…
Exactement. Le "Comité de contrôle de la pollution de Sagarmatha", composé de sherpas, coordonne nettoyage avec les villageois, des groupes de femmes qui font un premier tri : ce qui peut être brûlé sur place, ce qui doit être ramené en bas pour être recyclé. Les petits avions qui déposent les grimpeurs repartent chargés de gros sacs blancs. Des cabanes à ordures ont aussi été construites, faites de pierre, pour que les yacks sauvages ne viennent pas détruire les poubelles. Enfin, quelques toilettes portatives ont été installées, car les déjections de ces milliers de visiteurs posent aussi un sérieux problème sanitaire.
Deuxième histoire ce soir, toujours beaucoup d’émotion au Brésil, une semaine après l’assassinat de la conseillère municipale Marielle Franco. Marie Naudascher, vous êtes à Sao Paulo pour Europe 1. Ce soir, des manifestations sont prévues dans les grandes villes du pays…
Oui, la messe du septième jour, très importante au Brésil, sera célébrée dans son Nordeste natal. Et la liste des villes qui organisent des mobilisations est impressionnante. Marielle Franco est vraiment en train de devenir une icône au Brésil, par-delà les clivages politiques ou religieux. Dès le lendemain de son assassinat, je vous rappelle, dans sa voiture, de cinq balles dans la tête, son cercueil avait traversé une foule bouleversée, massée à Rio de Janeiro, criant sa douleur et sa soif de justice.
Comment vous expliquez l’ampleur de cette émotion ?
C’est vrai, ce n’est pas la première fois qu’un militant des droits de l’Homme ou de l’environnement est assassiné au cours des derniers mois. Mais Marielle, c’est la mort de trop. Elle incarnait l’espoir d’un renouveau politique. Cinquième conseillère municipale la mieux élue en 2016, née à la favela de Maré, femme, noire, lesbienne… La sociologue cristallisait plusieurs luttes très importantes pour les droits humains au Brésil.
Et la situation reste très tendue à Rio…
Oui depuis un mois, la ville était aux mains de l’armée, appelée en renfort par le président Michel Temer, pour lutter contre la mainmise du trafic de drogue sur les favelas. La député était justement en train d’enquêter sur les abus commis par les militaires. Dès ce week-end, on apprenait que les balles calibre 9 millimètres qui ont tué la militante venaient d’un stock vendu à la police. Une enquête a été ouverte par la police fédérale.
En bref, la prestigieuse Université McGill de Montréal compte proposer une formation plutôt originale, sur le cannabis !
Vous savez l’été prochain au Canada, la production de cannabis sera légale. Et donc en mai, l’université organise des premiers ateliers pour les entrepreneurs qui comptent se lancer sur les meilleures pratiques de production, le contrôle qualité. Mais la doyenne de la faculté des sciences de l’agriculture et de l’environnement ne compte pas s’arrêter là. Elle veut former la prochaine vague de "maîtres cultivateurs" de cannabis. McGill est donc en train de créer un nouveau certificat professionnel qu’elle proposera l’an prochain aux étudiants en horticulture ou biologie végétale.