Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
Bonjour Elisabeth Assayag, ce matin on parle rasage de barbe. Et se raser la barbe, c’est un geste qui se perd.
Oui, c’est l’une des conséquences de la mode de la barbe de trois jours ou plus encore, de la barbe tout court qui touche les milieux branchés des grandes villes : le rasoir souffre. On parle d’un marché qui pèse environ 400 millions d’euros en France. Or, il y a une génération ou deux, on se rasait environ 6 fois par semaine. Aujourd’hui c’est à peine plus de 3 fois par semaine. Résultat, les industriels du secteur se font des cheveux blancs.
Comment réagissent-ils ?
Il y a deux grandes catégories de rasoirs : les jetables, et les rechargeables (c’est-à-dire les rasoirs électriques ou à pile). Pour les jetables, la concurrence est rude, notamment avec l’offensive des grandes surface qui commercialise des rasoirs sur leur propre marque. La guerre des prix laisse des traces. Sur ce segment, les initiatives des "historiques" sont nombreuses, avec Bic par exemple qui a lancé des rasoirs sur abonnement : un rasoir vendu exclusivement sur internet sous la forme d’une box : on s’abonne pour renouveler ses lames tous les mois ou tous les deux mois : cinq euros les quatre recharges : un prix assez compétitif.
Cela suffira ?
Non. C’est pour cela que Wilkinson et Gilette, les deux leaders du marché, ont décidé là aussi d’innover et de monter en gamme. Ils ont lancé des rasoirs qui deviennent petit à petit des produits de soin, ils veulent donner une expérience du rasage plus basée sur la notion de soin, avec des lotions hydratantes qui se libèrent pour apaiser et nourrir la peau. Bref, c’est du marketing lourd et beaucoup d’investissement. Et pour ceux qui veulent se raser sans prendre trop de risque, le métier de barbier prend de plus en plus de place dans les grandes villes, jusqu' à présent on profitait d'une coupe de cheveux pour glisser un faites-moi la barbe aussi.
Désormais des salons de barbiers s'installent comme par exemple la Barbière de Paris une enseigne qui a 17 ans et qui a déjà quatre salons.
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Nicolas Carreau, vous avez rencontré l’un des plus grands écrivains contemporains
C’est le retour de Jay McInerney, avec Les jours enfuis, aux éditions de l’Olivier. McInerney, c’est, avec Brett Easton Ellis, la star des écrivains américains des années 80. C’est-à-dire les plus grands donc. L’équivalent de nos Flaubert ou Balzac du XIXème. Dans ce nouveau roman, Les jours enfuis, on retrouve les deux héros de Jay McInerney, le couple Calloway, Russel et Corrine. On les avait découverts dans Trente ans et des poussières au milieu des années 80 et puis dans La belle vie au moment du 11 septembre. Cette fois, nous sommes dans le New York de 2008, après la crise économique et l’élection d’Obama.
Et que leur arrive-t-il cette fois-ci ?
Ils ont la cinquantaine, ils commencent à être un peu nostalgiques de l’âge d’or de New York. Les années 80. Jay McInerney, lui, se méfie de la nostalgie.
Russel et Corrine sont à l’image de l’auteur, ils ne se laissent pas aller, ils avancent, ils continuent. Mais ils doivent abandonnés un peu certains de leurs idéaux. Russel, est toujours éditeur, mais il va devoir laisser de côté l’exigence littéraire pour publier un livre qui rapporte vraiment. Il doit aussi lutter contre lui-même pour maintenir son couple à flots, résister aux tentations notamment. Elle, Corinne, tombe sur son ancien amant. Avec comme toile de fond, la haute société new yorkaise face à la crise de 2008, l’arrivée d’Obama aussi. Ça fait partie de ces romans mondes, toute la vie est dedans. C’est un grand McInerney, digne héritier de Fitzgerald.
Les Jours enfuis donc. Le dernier McInerney. Aux éditions de l’Olivier, merci Nicolas.
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La presse en région avec Marion Calais. Marion, à la Une, le festival de Cannes.
"C'est le grand jour" se réjouit Var Matin. Pour une 70ème édition plus glamour que jamais assure l'Alsace qui évoque un défilé de stars françaises et internationales sans précédent. Marion Cotillard, Susan Sarandon, Jessica Chastain ou encore Isabelle Huppert.
La France qui se taille d'ailleurs une jolie part du gâteau. C'est ce que retient le Télégramme avec des réalisateurs hexagonaux à l'honneur: Doillon, Hazanavicius, Ozon ou encore Amalric. Sud Ouest de son côté joue la carte du souvenir à l'occasion de cette 70ème édition du Festival. L'ancien président Gilles Jacob raconte notamment comment, en 1983 après l'arrivée au nouveau Palais, les stars menaçaient de ne plus revenir: marches trop hautes ou manque de protection. C'est là que le fameux tapis rouge a été déployé jusqu'à la Croisette ou que les photographes ont été regroupés sur des estrades au début du tapis.
La personnalité du jour est un casse-cou que rien n'arrête
Pas même les années. Ça fait 40 ans que Patrick Bourny est cascadeur professionnel. L'Est Républicain lui consacre sa Une ce matin pour saluer son 8ème record du monde. Un record diffusé en direct il y a 10 jours sur une chaîne de télé allemande, qui a consisté à transformer un camion en toupie. L'engin sur les roues arrière effectuant quatre rotations. Le tout en moins d'une minute. Images spectaculaires pour un show présenté à travers toute l'Europe à grand renfort d'engins surpuissants: motos et autres grosses cylindrées. L'ancien ébéniste confie aller toujours chercher la limite, mais à ceux qui assurent qu'il est inconscient, il rétorque être sans doute au contraire plus conscient que la moyenne pour savoir apprécier le risque et connaitre les limites. Des limites pour l'instant qu'il continue de repousser : Patrick Bourny pense déjà assure l'Est Républicain à son 9ème record du monde !