Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
Elisabeth Assayag pour la consommation
Petite révolution dans le monde du luxe.
Le Numéro un mondial du secteur, le français LVMH, lance son site internet ainsi qu’une application mobile le 6 juin prochain. Il s’agit de 24sevres.com, le 24 rue de Sèvres étant l'adresse du grand magasin Le Bon Marché à Paris, temple du luxe et propriété de la marque évidemment.
Pourquoi est-ce une révolution ?
Parce que LVMH a toujours avancé à reculons face au monde numérique. Sur le papier, cet univers froid et individualisé qui se borne à quelques clics est aux antipodes des codes du luxe. LVMH à travers ses marques comme Dior, Vuitton, Céline ou encore Givenchy pour ne citer qu'une infime partie d'entre elles, recherche l'exclusivité. La relation privilégiée avec ses clients. Il y a une histoire à raconter dans les murs de chaque magasin, une atmosphère particulière et un savoir-faire du personnel que le monde numérique, désincarné, n'a jamais su restituer.
Quand on rentre dans l’un de ces magasins on vous prend par la main.
Que propose donc 24sevres ?
Il ne s'agit pas de concurrencer directement la plateforme de vente en ligne Net à porter dont les ventes devraient atteindre le milliard d'euros cette année. 24 Sèvres va sélectionner des produits maisons (avec Dior et Vuitton en exclusivité) mais aussi des concurrents comme Gucci, Prada ou Chloé. 77 produits exclusifs développés avec des marques ou des personnalités seront également proposés chaque année. Un service "personnal'shopper" vous accompagnera en temps réel et enfin, une fois la vitesse de croisière atteinte, les 10.000 références proposées seront livrées dès Le lendemain dans 70 pays grâce à un entrepôt implanté directement près de l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle.
Nicolas Carreau pour le Livre du jour
Comme tous les vendredis, ce n’est pas un livre, mais une revue. Ce matin, on part à Cannes.
Un peu avant l’heure puisque le festival s’ouvre mercredi prochain et la revue So Film a donc décidé de lui consacrer son numéro mensuel. D’autant que le festival de Cannes a 70 ans. En Une, on voit ce cher Hitchcock qui fait l’idiot sur la plage, dos à la mer.
Que trouve-t-on à l’intérieur ?
Le magazine revient sur les grands moments du festival. Notamment sur l’un des plus grands films comiques des trente dernières années.
La cité de la peur ?
Le film des Nuls qui date de 1994 soit 23 ans déjà. Alain Chabat, Dominique Farrugia et Chantal Lauby reviennent sur la création de ce film culte. Ils évoquent les difficultés, les anecdotes de tournage, les fous rires, évidemment. Et ils confirment : il n’y aura jamais de suite à la Cité de la peur.
Le magazine revient-il également sur les grandes polémiques ?
Bien sûr. C’est ça aussi, le festival de Cannes. Pialat et son poing levé, par exemple. Mais il y a aussi beaucoup de choses peu connues dans ce numéro. Et notamment, à la fin, un article a attiré mon attention. Il s’intitule "l’homme qui criait Raoul". Chaque année depuis plus de 15 ans, à chaque projection salle Debussy, un journaliste crie : "Raoul". c’est un rituel, c’est comme ça. Et l’homme qui crie Raoul, c’est Bruno Cras.
Bruno qui sera au festival cette année encore, avec Matthieu Charrier, pour nous en parler sur l’antenne. So Film donc, spécial Cannes.
Marion Calais pour la presse quotidienne régionale
À la Une, des visages nouveaux qui entendent incarner le renouvellement de la classe politique.
Ils sont six à la Une de Nice Matin et 13 dans les pages du Progrès. Les visages de la République en Marche. "Un bataillon d'inconnus" comme le souligne La Voix du Nord ce matin. Ils sont entrepreneurs ou fonctionnaire et n'ont jamais exercé le moindre politique. "Ils sont, souligne le journal, les invités surprises de ces législatives".
Et la surprise est parfois encore plus grande à la lecture de la liste quand les investis viennent de la concurrence. Comme dans la 1ère circonscription des Pyrénées Orientales à Perpignan où Romain Grau représentera le mouvement. Lui, qui pourtant, souligne Midi Libre, est bel et bien encarté aux républicains. Alors que dans l'Hérault, c'est au sein de l'UDI que la République en Marche a pioché plusieurs candidats.
En revanche, il est un centriste qui n'a pas caché son mécontentement : c'est François Bayrou. Entre le maire de Pau et le président, il y a déjà de l'eau dans le gaz, titre l'Eclair, qui souligne que, dans les Pyrénées Atlantiques par exemple, certaines candidatures MoDem n'ont pas reçu l'aval d'En Marche. D'où la colère du maire de Pau qui convoque un bureau politique ce vendredi.
La personnalité du jour est un lycéen-entrepreneur.
Il s'appelle Hugo Merrir, il est en terminale ES et il a 18 ans. Le garçon vient de lancer, chez lui à Wasquehal dans le Nord, un service de livraison spécialisé dans le commerce local. Il a réussi convaincre six commerçants du coin (boucheries, poissonneries et primeurs). Sur son site, il propose leurs produits, au même prix qu'en boutique. La différence, c'est qu'ensuite, c'est l'entreprise d'Hugo Atlas France qui se charge de les livrer pour quatre à 12,5 euros, en fonction de la commande. Livraison garantie le lendemain à Wasquehal et dans deux communes alentours. Une façon de faire vivre le commerce local alors que beaucoup de gens, explique Hugo, préfèrent aller au centre commercial. Le jeune homme qui dit avoir toujours eu envie de construire quelque chose. Il vient de créer son premier emploi en embauchant son père. L'objectif d'ailleurs, c'est de développer une entreprise sociale, qui privilégiera la réinsertion de personnes au chômage. Et Hugo voit grand : Il envisage tout à fait sereinement, écrit la Voix du nord, d'employer 200 personnes d'ici un an. D'ailleurs, si ça marche, le service de livraison sera étendue au moins jusqu'à Lille dans un premier temps.