Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marguerite Lefèbvre font le point sur l'actualité du jour.
Elisabeth Assayag pour la consommation
Les négociations commerciales annuelles s'achèvent aujourd’hui entre la grande distribution et les industriels.
Des négociations souvent très difficiles et très tendues.
Pour décrire le tableau, il s'agit de cinq géants de la grande distribution face à plus de 30.000 fournisseurs qui essaient chacun de placer leurs produits dans les rayons. C'est pendant cette période de négociations qui durent trois mois que se font les contrats et qu'ils négocient le prix de chaque produit.
Chaque négociation se passe dans un box où chaque produit est discuté.
Ces négociations se font sous tension. Il y a eu tellement d'abus les fois précédentes que cette année la FCD, la fédération qui représente les enseignes de la grande distribution, a affiché dans chaque box un code de bonne conduite pour favoriser l'apaisement.
Donc sur la forme, cette année, il y a eu un réel effort. Un respect mutuel et des contrats signés plus rapidement que les autres années.
Est-ce que cela concerne toutes les entreprises ? Tous les industriels ?
En fait, les résultats sont contrastés. De gros accords ont été conclus avec les PME.
D'après des proches des négociations, la grande distribution a fait des efforts en matière de prix en choisissant des produits premium comme les produits bio ou sans gluten de petits producteurs, notamment pour répondre à la tendance du bien manger, de la bonne santé et du "prendre soin de soi".
Les industriels qui s'en sont le mieux sortis, ce sont donc les entreprises qui innovent avec des nouveaux produits.
En revanche, pour les producteurs, petits ou gros, qui vendent des produits à base de matières premières dont les prix ont explosé, l'année s'annonce plus compliquée notamment avec une hausse de 30% du lait ou encore de 50% pour le saumon fumé mais également le sucre qui a connu une hausse de 30%. Les consommateurs ne voulant plus payer le même prix que d'habitude.
Et concernant les producteurs et agriculteurs ?
Justement le vrai problème c'est pour les agriculteurs qui connaissent une situation financière plus que préoccupante.
D'ailleurs, la Fédération qui représente les enseignes de la grande distribution a demandé de la transparence dans la rémunération qui sera versée aux producteurs.
Malgré ces multiples avertissements, certains secteurs agricoles crient déjà au risque de casse sociale.
Nicolas Carreau pour le Livre du jour
Le Noël du commissaire Ricciardi de Maurizio de Giovanni aux éditions Rivages
Aujourd’hui, un bon roman policier.
De l’italien Maurizio Giovanni : Le Noël du commissaire Ricciardi, chez Rivages. La cinquième aventure du commissaire. L’histoire se passe à Naples, en 1931. Nous sommes une semaine avant Noël. Natale en Italie, c’est très important. Ça chante, les églises rivalisent de crèches, c’est joyeux. Et pourtant, le brigadier Raffaele Maione se rend sur les lieux d’un meurtre tout en se demandant, chemin faisant, comment quelqu’un pouvait avoir le mauvais gout de tuer en cette période de fête. Il est suivi par deux policiers en uniforme et devant lui, marche son patron, le commissaire Ricciardi, tout juste remis de sa dernière enquête. Ils se dirigent tous vers un petit immeuble où un meurtre vient d’être commis.
Que découvrent-ils sur la scène du crime ?
Une mare de sang. Dans l’entrée, Mme Garofalo et dans la chambre, son mari, le capitaine Garofalo. On l’appelle capitaine, mais ce n’est pas réellement un militaire, c’est l’un des chefs de la milice fasciste. Pour rappel, nous sommes en 1931. Pas de témoins, le gardien de l’immeuble était parti boire un coup, il n’a vu personne entrer ou sortir. Mais quand même, quelques indices. D’abord, un santon de la crèche des Garofalo est cassé et les morceaux ont été cachés sous la table. Bizarre. Ensuite, selon le médecin légiste, le corps du capitaine a été lardé de coups de couteau, mais par des mains différentes. Deux assassins peut-être. Un droitier et un gaucher. Ce qui est étrange parce qu’il n’y a pas de signe de lutte chez la victime. Ça ressemble à de l’acharnement. Et puis, surtout, il y a ce qu’ont dit les morts.
Ce qu’ont dit les morts ?
Le commissaire Ricciardi a une petite particularité : quand il découvre une scène de crime, il entend les dernières paroles des victimes avant leur mort. C’est utile pour un policier, mais parfois ça peut le mettre sur une fausse piste.
La suite dans : Le Noël du commissaire Ricciardi, chez Rivages.
Marguerite Lefebvre pour la presse quotidienne régionale
À la Une de la presse en région ce matin, des entreprises qui recrutent !
Il y a des bonnes nouvelles disséminées dans la presse ce matin. À commencer par ces 240 emplois en CDI chez Renault à Sandouville, c'est à la Une de Paris Normandie. Un recrutement massif pour fabriquer des Renault Trafic. Des intérimaires seront également recrutés. La direction et les syndicats se félicitent.
À moins de 50 kilomètres sur les côtes de la Manche, c'est la centrale nucléaire de Paluel qui se lance dans la même démarche. Selon le Progrès de Fécamp, 70 jeunes vont être recrutés à la rentrée de septembre. "Cette année, les besoins sont multipliés par deux, essentiellement dans le domaine technique" explique-t-on aux RH.
Des entreprises qui recrutent et qui parfois sont aux petits soins pour leurs salariés. Le Dauphiné Libéré nous explique que les entreprises font de plus en plus appel à conciergeries pour aider leurs employés : massages, repassage, entretien du véhicule "Tout les salariés ont des contraintes personnelles et jongler entre la vie privée et la vie professionnelle engendre du stress" explique ce gérant de conciergerie.
Prendre en charge ces taches, cela permettrait d'augmenter les performances de l'entreprise.
Alors en France, c'est un concept qui progresse, mais qui reste encore trop peu développé.
La personnalité du jour c'est un habitant très généreux avec sa commune.
Il s'appelle Pierre-Louis Gilbert, il a passé une partie de sa vie à Châteauneuf du Cher, à côté de Bourges. En 1996, nous dit le Berry Républicain, il avait déjà donné 150,000 francs à sa commune, ce qui était déjà énorme.
Et il a décidé de remettre ça de manière posthume. Pierre-Louis Gilbert est décédé et dans son testament, il a émis le souhait de verser cette fois 290.000 euros à sa petite ville. Une décision contestée par ses proches mais le tribunal vient de la valider.
Avec ce don providentiel, "on va pouvoir réaliser des travaux qui n'étaient pas prévus tout de suite" se réjouit le maire qui n'en revient toujours pas.
Le ravalement de la façade de la mairie, l'électricité de la basilique et de la salle de sport. Tout cela sans avoir à emprunter le moindre centime grâce à la générosité d'un ancien habitant.