Élisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
Élisabeth Assayag pour la consommation
Le bien-être au travail, c'est possible !
Le bien-être au travail est l'un des enjeux majeurs des entreprises d'aujourd'hui .
On est très loin des modèles des années 80 où la performance était l'objectif mais rien à l'intérieur de l'organisation était proposé.
Aujourd'hui, on parle de salle de sport à quelques mètres ou étages de son propre bureau.
Les bienfaits d'une salle de sport sont multiples : le bien-être et la cohésion sociale puisque l'on rencontre des salariés que l'on n'aurait jamais rencontré par ailleurs.
D'ailleurs, une heure de course à pied par semaine augmenterait la productivité d'un salarié de 5,7%.
Ce bien-être au travail permet-il justement d'être plus performant ?
Le terme de "burn out" c'est à dire le symptôme d'épuisement professionnel a fait son apparition dans les années 70. On parlait alors des personnes qui sont victimes d'incendie à l'intérieur, un incendie lié à leur travail.
Aujourd'hui, il y a de plus en plus de patrons qui essayent de faire du lieu de travail, un espace de bien-être.
Là tout est possible: sophrologie pour réapprendre à dormir et stopper les somnifères, le sport, parfois même des ateliers manucures pendant la pause déjeuner pour que chacun, à un moment de la semaine ou de la journée, puisse prendre soin de soi.
Certaines entreprises poussent l'idée encore plus loin en créant un poste de CHO. Qu'est-ce que c'est CHO ? Un Chief happiness officer, un responsable du bonheur, dont le principal objectif est de rendre les salariés heureux et performants.
C'est bien connu quand on prend du plaisir dans son travail, notre productivité est plus importante.
À quoi ressemble le bien-être au travail ? Les manucures et la sophrologie ?
Ça passe aussi par des événements : des week-end ou des défis sportifs, c'est être à l'écoute de chaque salarié, savoir écouter les rêves de chacun, à la fois professionnels et personnels.
Il existe des entreprises en France où, dans le cadre d'entretiens annuels, on demande quel est notre objectif personnel prioritaire. Ainsi, le fait de vouloir un enfant peut être une démarche encouragée par votre hiérarchie et non plus quelque chose que l'on construit en parallèle voire dans l'inquiétude.
Nicolas Carreau pour le Livre du jour
Le Horla de Guy de Maupassant aux éditions Folio
Un nouveau talent, un petit jeune qui débute.
Retenez bien son nom : Guy de Maupassant ! Il devrait faire un carton.
Guy de Maupassant ? Mais pourquoi parlons-nous de lui ?
Parce que Le Horla est republié dans la version Folio+Collège. C’est l’occasion de découvrir ou redécouvrir cette nouvelle célèbre de 1886.
C’est l’histoire d’un homme qui vit entre Rouen et le Havre sur les bords de Seine. C’est la maison dans laquelle il a grandi, il s’y sent bien. Ça commence comme ça d’ailleurs : "Quelle journée admirable ! J’ai passé toute la matinée étendu sur l’herbe, devant ma maison, sous l’énorme platane qui la couvre, l’abrite et l’ombrage tout entière". Il est bien donc mais petit à petit, c’est présenté comme un journal, sa santé décline, il a un peu de fièvre et il se sent triste. Il devient un peu paranoïaque aussi. Il a l’impression d’être suivi, observé. Le soir, il regarde sous son lit, dans les armoires avant de se coucher. Quelque chose de mystérieux est en train de s’installer.
C’est Le Horla ?
Exactement, et la situation empire. Un jour, la carafe d’eau remplie pourtant la veille au soir est vide le lendemain matin, sans que le narrateur y ait touché. Un autre jour, c’est le fauteuil qui se renverse tout seul, puis une porte qui claque sans qu’il n’y ait de courant d’air. Petit à petit, il sombre dans la folie jusqu’à la fin où il devient complètement fou. Mais est-ce une chose étrange qui l’a conduit là ou bien était-il déjà fou ?
C’est une nouvelle fantastique, dans les deux sens du terme. Et dans cette collection, vous avez les trois versions de l’histoire. Maupassant l’a écrite trois fois différemment. Et en plus tout l’appareil critique et analytique à destination des collégiens. C’est très bien fait, ça donnera à vos ados l’envie de lire.
Le Horla donc chez Folio+ Collège, à mettre entre toutes les mains.
Marion Calais pour la presse quotidienne régionale
À la Une, la parole aux électeurs.
À 41 jours du premier tour, l'Alsace brosse le portrait d'électeurs déboussolés et tentés par l'abstention.
À Orange, Vaucluse Matin a rencontré des citoyens entre lassitude et irritation.
Et que dire de ces étudiants désenchantés à la Une du Courrier de l'Ouest. Des jeunes électeurs scolarisés à Niort qui assurent qu'ils iront voter sans croire pour autant aux lendemains qui chantent. Pour eux, le diplôme vaut mieux que la politique pour trouver un emploi.
Dans le même temps, certains jeunes continuent, eux, de croire à l'utilité de l'engagement. L'Est Républicain a rencontré cinq militants, tous la vingtaine. Ils s'investissent pour le PS, le PCF, le FN, les Républicains ou En Marche, et disent tous leur passion de servir, une forme même de mission dit l'un d'eux.
La personnalité du jour est une collectionneuse qui se retrouve aujourd'hui devant le tribunal.
Et comme le raconte Aujourd'hui en France ce matin, la Cour d'appel du Calvados, à Caen, va prendre aujourd'hui des airs de muséum d'histoire naturelle. Colibris, panda roux, pumas, jaguar ou guépard. Une vieille dame de 76 ans, Gisèle Pitel va devoir s'expliquer sur sa riche collection de 4.000 bêtes. Alors certes, elles sont mortes, elles ont toutes été empaillées, mais ça ne change rien. Car l'origine de certains de ces animaux protégés reste suspecte. C'est ce qu'ont constaté les enquêteurs qui se sont intéressés à la septuagénaire en 2013. Quand, à la mort de son mari, elle décide de se séparer aux enchères de sa collection estimée autour d'un million d'euros. La taxidermiste est incapable de fournir les justificatifs d'achat, certains semblent même falsifiés. Une enquête est ouverte, il faudra deux semaines pour recenser toutes les bêtes. Poursuivie pour détention et cession illégale d'espèces animales sauvages, Gisèle Pitel avait été condamné à des amendes en première instance à 10.000 euros plus 7.000 pour les trois associations qui se sont portées parties civiles.