Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
Elisabeth Assayag pour la consommation
Le 11e Salon du golf s’ouvre à Paris ce samedi.
Le golf est souvent représenté avec des petits pantalons à carreaux et des gros cigares dans les plus beaux club house privés de la planète ! Ça c’est pour le cliché d’un sport réservé à une élite. Ces endroits existent, certes, mais si en 11 ans le salon du golf a triplé de volume, c’est que le golf s’est largement démocratisé. Pour preuve, d'après les derniers chiffres de la fédération française du golf, le nombre de personnes possédant une licence a progressé de 40% par rapport aux chiffres de 2000.
Le golf n'est plus une caste fermée, composée comme dans les années 80 de chefs d'entreprises, de ténors du barreau qui arrivaient en hélicoptère sur les terrains de jeu ou encore de jeunes fils de bonne famille promis à un brillant avenir. En France, on faisait du golf pour s'acheter une image alors que c’est tout à fait différent aux États-Unis ou en Grande Bretagne où l’on considère le golf comme un véritable sport. Aujourd'hui, pratiquer le golf n'est donc plus un sport de riches.
Est-ce avant tout un sport de plaisir ?
C’est exactement ça ! Depuis quelques années, son image a changé et les prix ont baissé. Il est devenu plus facile et moins coûteux d’essayer le golf.
Il existe deux sortes de golf. Celui joué dans les endroits très selects dans lesquels vous devez payer des droits d'entrées exorbitants et le golf comme un sport plus accessible que l’on pratique dans les golfs plus ouverts au grand public, voire plus commerciaux où tous les golfeurs sont acceptés. Il existe même des journées portes ouvertes, des promos ou des offres de bienvenue pour briser cette image feutrée et fermée des club house.
Ce sont des gens de tous niveaux qui viennent en famille. Ils découvrent les practices,t les zones où l'on s'entraine à frapper de longs coups. Puis, ils vont sur le green c'est çà dire sur le terrain de jeu. L’obsession de la petite balle blanche frappe à tout âge avec moins de contrainte physique que le tennis par exemple.
Quels sont les prix ?
Le prix moyen en basse saison varie entre 23 et 26 euros pour un neuf trous et entre 45 et 52 euros pour un 18 trous où on passe près de quatre heures à jouer. Alors c'est effectivement assez cher, mais de plus en plus d'infrastructures sont en train de se monter pour pouvoir banaliser ce sport.
Peut-on mettre les enfants au golf ?
Tout à fait, d'ailleurs le célèbre Tiger Woods a commencé à jouer au golf à l'âge de deux ans. Mais c'est à partir de sept ans que les gestes précis peuvent être enseignés.
Nicolas Carreau pour le Livre du jour
Je suis un tueur humaniste de David Zaoui aux éditions Paul & Mike
Un polar un peu inhabituel.
Cette particularité est dans le titre du livre : Je suis un tueur humaniste, chez Paul & Mike, signé David Zaoui.
Un tueur humaniste, c’est-à-dire ?
C’est-à-dire qu’il met un point d’honneur à rendre très heureuses, ses victimes avant de les tuer. C’est un tueur à gages mais avec des principes ! Il s’appelle Ernest Babinsky, tout le monde l’appelle Babinsky tout court. C’est un as du tir, le meilleur. Déjà à l’orphelinat de Montpellier où il a grandi, il stupéfiait ses camarades en lançant tout et n’importe quoi mais toujours au but : fléchettes, caillou, étoile de ninja ou encore flèches. À l’adolescence, il est accueilli par un homme qui l’initie aux tirs et aux différentes méthodes de combat. Il le prépare pour devenir un tueur, un vrai.
Et il accepte ?
Au début, non. Babinsky, c’est la gentillesse incarnée, son but dans la vie : faire plaisir aux gens. Mais il va finir par accepter et pour ne pas trop culpabiliser, il décide donc de rendre d’abord les gens vraiment heureux, il doit entendre "c’est le plus beau jour de ma vie", avant de les tuer. Attention, il tue essentiellement des salauds. Un jour, il réalise le rêve d’un homme qui souffre de vertige mais veut sauter en parachute. Bien entendu, le parachute ne s’ouvrira pas. Une autre fois, il présente le Dalaï-Lama (enfin presque) à l’une de ses victimes. Il fait croire à un mac particulièrement cruel qu’il va pouvoir faire le tour du monde. C’était son rêve aussi. Et donc, à chaque fois qu’il entend "C’est le plus beau jour de ma vie", il étrangle, il tire et il tue.
Et il ne culpabilise pas un peu, s’il est si gentil ?
Si et donc il raconte tout à son psy. Tout, dans les moindres détails. Ça l’aide à dormir.
Je suis un tueur humaniste donc, chez Paul & Mike.
Marion Calais pour la presse quotidienne régionale
À la Une, des zoos sous surveillance.
Après le massacre d'un rhinocéros pour l'une de ses cornes, au zoo de Thoiry dans les Yvelines, les zoos s'inquiètent comme le titre ce matin La Dépêche du Midi. En Occitanie, la réserve de Sigean (qui possède plusieurs rhinocéros blancs) assure ainsi qu'elle va redoubler de vigilance.
Renforcement de la protection déjà lancée au Bioparc de Doué la Fontaine, dans le Maine-et-Loire, assure le Courrier de l'Ouest.
Et dans l'Est Républicain, le directeur du parc d'Amnéville détaille lui les nouvelles mesures de surveillance. Amélioration des systèmes d'alerte, coopération avec les gendarmes pour renforcer les rondes, doublement du nombre de caméras sur la zone où sont accueillis les rhinocéros. Le responsable qui assure que les zoos français avaient été prévenus de la menace. Interpol avait alerté dès 2011 assure-t-il.
La personnalité du jour est prof et son profil est en train d'évoluer.
Oui, car de plus en plus d'enseignants sont issus de la reconversion professionnelle. Midi Libre donne la parole ce matin à ces trentenaires et ces quadras qui ont décidé de quitter le monde de l'entreprise pour se consacrer à l'enseignement. C'est ainsi que du marketing, Myriam, 47 ans, est passée à la salle de classe de Maugio près de Montpellier. Elle qui en avait assez de la compétition entre collègues est devenue instit. "avec les enfants, dit-elle, on est dans la vérité". Amélie, elle, voulait transmettre. Pour Emmanuel, il s'agit de se sentir utile : "apporter quelque chose aux enfants, sur les valeurs et l'usage qu'ils font du numérique". En tout cas, quelle que soit la raison, à Nîmes assure Midi Libre, la dernière promotion de la faculté d'éducation (nouvelle version de l'IUFM) est presque pour moitié constituée de gens de plus de 30 ans. La tendance est réelle. Et avec le recul, Myriam ne regrette pas une seconde.