La saison des asperges, La saison des apparences de Christophe Granger et le gel

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SAISON 2016 - 2017

Isabelle Quenin, Nicolas Carreau et Valentine Desjeunes font le point sur l'actualité du jour.

 

Isabelle Quenin pour la consommation

C’est la pleine saison des asperges et il faut en profiter car elle ne dure pas longtemps.

En mai, ça sera fini ou presque ! Donc c’est le délice du printemps, une grande tige toute simple, un peu comme si zazie s invitait au potager.

Verte , blanche ou violette, quelle est la différence ?

À la base aucune, c’est exactement la même variété. Ce qui change c’est le mode de culture et ce qui va lui donner sa couleur, c’est son exposition à la lumière.
L’asperge est blanche car elle n’a jamais vu le moindre rayon de soleil ou de lumière. Elle n’a connu que l’obscurité et elle a été cueillie avant qu elle n’ait eu le temps de pointer le bout de son nez. Il y a une indication d’origine protégée, c’est l’asperge des landes.
L’asperge violette est sortie de terre , seule la pointe est violette le reste est blanc. L’asperge verte a eu plus de lumière ce qui va lui donner un goût différent alors que les autres ont un parfum de noisette. Les vertes sont plus à ranger dans la catégorie légume vert

À quoi faut-il faire attention à l’achat ?

À tout ! La tige bien droite, lisse et ferme au point d être cassante
Le bourgeon doit avoir des écailles serrées, le talon légèrement humide et bien brillant. On les conserve le moins longtemps possible, deux à trois jours pas plus dans le frigo et enveloppées dans un linge. Idéalement droite donc on les met à côté des bouteilles dans la porte du frigo.
Pour la cuisson , on énlève avec un économe les fibres les plus dures de la pointe vers le talon, les vertes pas la peine. On les met en bottes avec ficelles, la tête hors de l’eau. On fait cuire dans l’eau bouillante salée et la vapeur va cuire les têtes.
Pour qu’elles gardent leur couleur bien claquant et pas fadouille on les passe sous un jet d’eau glacée et surtout en attendant de les servir on ne les remet pas au frais, elles perdraient tout leur goût.
Dernier point, sauce hollandaise ou mousseline, c’est vous qui voyez. La vinaigrette marche très bien aussi.

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

La saison des apparences de Christophe Granger chez Anamosa.

On prépare l’été.

Avec La saison des apparences. Sous-titré : Naissance des corps d’été de l’historien Christophe Granger, chez Anamosa. C’est un essai qui s’intéresse à l’une des révolutions du début du XXème siècle : la plage comme activité de loisirs. En particulier, le dévoilement du corps sur les plages. Et plus largement, notre rapport au corps. Le maillot de bain n’a rien d’une évidence !

Ce n’est pas si vieux comme problème. Il a ressurgi l’année dernière avec les burkini ?

Exactement. Et d’ailleurs le dernier chapitre est consacré à cette affaire. Mais cette polémique nous ramène 40 ans en arrière sur un autre sujet. L’inverse peut-on dire : le monokini. Au milieu des années 60 et dans les années 70, le problème du bronzage top less, seins nus, se pose. À l’été 1964, notamment à St Tropez, apparait le monokini, appelé aussi le "deux pièces moins une". Les maires des villes balnéaires prennent différents positions. Certains rédigent des arrêtés d’interdiction, nous explique Christophe Granger. D’autres l’autorise. Mais le ministre de l’Intérieur de l’époque y met bon ordre. C’est interdit, point final. Et toute contrevenante sera poursuivie ! Et le débat a duré longtemps. Voici quelques réactions de maires des villes du sud rapportées par Paris Match en 1975. Alors, accrochez-vous. Voici la déclaration du maire de la Ciotat de l’époque : "C’est une question de bon sens. Si une femme est belle, ce n’est pas indécent ; si elle a une poitrine tombant jusqu’aux genoux, ce n’est pas très recommandable". Le maire de Roquebrune : "c’est moins grave que la marée noire".

Heureusement, on avance quand même, on progresse.

Oui. Il y a des discours qui heurtent l’oreille aujourd’hui. Comme celui-ci aussi. Toujours dans les années 70. Ecoutez les conseils de Salut les copains, le magazine, pas l’émission d’Europe 1. Conseil pour les hommes : les hommes qui ont une poitrine poilue plaisent aux femmes. Non seulement parce qu’une toison est un symbole de virilité, mais en plus elle épaissit les pectoraux et donne une caricature d’athlète. Alors, il n’y a pas que les monokinis ou les systèmes pileux dans ce livre très riche, très dense. Il interroge notre rapport à l’été, notre manière de nous comporter, de bronzer. L’été sur les plages, c’est un monde à part. Un monde qui évolue, qui bouge.

Un livre à lire sur les plages donc : La saison des apparences de Christophe Granger chez Anamosa.

 

Valentine Desjeunes pour la presse quotidienne régionale

À la Une, le gel qui inquiète les agriculteurs.

Et ces images partout dans vos journaux ce matin. Des champs, des vignes obligées d'être réchauffées. Appelez ça comme vous voudrez: chaufferettes, braseros ou bougies parsemées au milieu des vignes. "La guerre du feu est déclarée" titre l'Est Républicain. C'est la solution qu'ont choisi nombre de viticulteurs pour éviter que le froid n'endommage les cultures.
"Alerte générale "dans la Nouvelle république.
L'information fait aussi la Une dans la plupart des quotidiens de l'est de la France où la situation est très préoccupante. L'Est éclair, l'Yonne républicaine, Libération Champagne, l'Alsace, tous s'inquiètent de cette situation//

La personnalité du jour traque les fausses offres d'emploi sur internet.

C'est le Progrès qui nous le raconte.
Yvan C. est à la recherche d'un emploi de chauffeur de maitres ou de VTC et il en profite pour signaler à Pole Emploi et au Bon Coin des annonces publiées par de faux employeurs.
Car, il le dit, les arnaques sont fréquentes.
Les faux employeurs mettent une annonce. les gens répondent. et pour constituer le dossier, on leur demande leurs papiers. Rien de plus facile pour usurper l'identité de quelqu'un.
Certains faux employeurs vont même jusqu'à soutirer de l'argent aux vrais demandeurs d'emploi.
Et ils sont malins même si Pole Emploi dit avoir amélioré son système de contrôle, les escrocs inscrivent leurs offres le vendredi, veille du week-end. Il faut attendre le lundi et parfois même le mardi en journée pour que Pole Emploi ne les retire. Autant dire que le site devient une ruche à annonces frauduleuses.
Et Yvan le dit: pour signaler les fausses offres d'emploi, c'est tellement fastidieux qu'on le fait deux fois, trois fois mais on pourrait y passer des week-ends entiers.