Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
Elisabeth Assayag pour la consommation
Nous parlons ce matin de la livraison à domicile, qui cartonne.
C'est l'une des grandes tendances qui n'est plus seulement parisienne, vous vous faites livrer votre repas à la maison. L'entreprise Deliveroo livre depuis quelques jours à Toulouse.
Les commandes progressent-elles en France ?
Oui et ce n'est plus réservé aux étudiants qui commandent leur pizza à partager avec leurs colocataires. D' après une étude du cabinet NPD groupe, les commandes que l’on passe par téléphone, internet ou via une application mobiles sont en hausse de 70% en cinq ans, ce qui est énorme.
Les experts sont formels on est dans une dynamique inédite.
Pour l'instant, ça touche surtout les villes mais quand on regarde ce qui se passe chez nos voisins anglais, ce marché est sept fois plus important là-bas et mêmes les villes les plus reculées sont touchées par ces entreprises de livraison de repas.
Pourtant ce n'est pas vraiment notre truc à l'origine, nous Français, de commander son repas et de se faire livrer, hormis une pizza devant un match de foot ou des nems un dimanche soir.
Alors que se passe-t-il ? Comment expliquer ce phénomène ?
On a du choix avec plus de 40 spécialités culinaires qui sont désormais proposées par exemple sur allo Resto.
Spaghettis bolognaises, Sushis, poulet rôti, sandwichs, fruits de mer ou halal, plus besoin d'aller au supermarché, de faire ses courses, éplucher et préparer.
On commande son plat et maximum une demi-heure après il est chez vous.
Ces plateformes ont permis aux restaurants, qu'ils soient de petite taille, seulement ouvert le midi, ou plus traditionnels, de s'affilier à ces entreprises de livraison comme Foodora, Alloresto ou Chronoresto, qui vous permettent de commander un plat dans un restaurant.
Et puis il y a une raison sociologique, la France compte près de 18 millions de célibataires d'après le dernière recensement de l'Insee, donc après une journée de travail, quand vous passez une heure dans les transports parce que les temps de transports se sont allongés aussi, la livraison à domicile tombe à pic.
Puisque c'est un marché qui se développe, quelle va-t-être la suite ?
Ça a déjà commencé. Désormais, vous avez des modèles de restaurant sans salle qui se développent comme Pop chef qui rassemble les meilleurs produits de la saison ou d'autres qui possèdent une grande cuisine installée en banlieue parisienne et qui élaborent 12 repas complets.
12 euros en moyenne des jus de fruits frais, des gâteaux et depuis une semaine même le petit déjeuner est livré.
Nicolas Carreau pour le Livre du jour
Juger la reine d’Emmanuel de Waresquiel aux éditions Tallandier
Un peu d’histoire aujourd’hui.
Avec Juger la reine, le dernier livre d’Emmanuel de Waresquiel, grand historien, mais aussi et ce n’est pas toujours le cas, très bon raconteur d’histoires. Son précédent livre s’intéressait à Fouché, il a conquis des dizaines de milliers de lecteurs. Cette fois, il entre dans la tête de Marie-Antoinette au moment de son procès par le tribunal révolutionnaire, du 14 au 16 octobre 1793. Un moment de haute tension politique. Mais aussi et surtout une épreuve terrible pour cette femme, Marie-Antoinette, épuisée par le calvaire qu’elle est en train de vivre.
Le procès était-il perdu d’avance pour elle ?
Bien sûr. Il faut se remettre dans le contexte. La révolution se radicalise, on entre doucement dans la période de la Terreur. Les troupes royalistes nous menacent aux frontières, la Vendée contre-révolutionnaire s’est soulevée. On a besoin de symboles forts et la reine en est un, celui de l’absolutisme, elle était effectivement condamnée d’avance. Elle a 38 ans à ce moment-là, elle ne ressemble plus vraiment à la reine majestueuse dont on se souvient. "Elle porte une robe de deuil noire, nous dit Waresquiel, recouverte d’un fichu de mousseline noué sur le devant". Robe confectionnée d’ailleurs lors de sa captivité à la prison du Temple, juste après la mort de son mari, guillotiné au début de l’année.
Et ses enfants ? Où sont-ils ?
Ils lui ont été arrachés. Elle n’a plus rien, ni proches ni biens. Elle cache simplement sous sa robe un petit médaillon qui renferme une miniature de son fils et une boucle de ses cheveux. D’ailleurs, pendant le procès, on accuse la reine de crimes politiques, la femme pour ses gouts de luxe, mais aussi la mère. On l’humilie même en l’accusant de crimes sexuels à l’encontre de son fils. On fait même témoigner le petit Louis-Charles Capet ! Quoi qu’elle ait pu représenter, en dehors de toute considération politique, on ne peut être qu’ému devant ce spectacle navrant. Elle sera donc guillotinée le 16 octobre. En montant sur l’échafaud, elle se serait excusée pour avoir marché par inadvertance sur le pied du bourreau. Mais ça, c’est la légende. Pour la vérité historique, pour vivre cet incroyable procès, lisez ce livre.
Juger la reine donc d’Emmanuel de Waresquiel chez Tallandier.
Marion Calais pour la presse quotidienne régionale
À la Une, Harry Potter.
Une forme de magie littéraire s'est emparée des journaux ce matin à l'occasion de la sortie du retour du sorcier dans les librairies.
La Provence nous plonge ainsi dans les secrets d'un succès planétaire.
L'Yonne Républicaine nous emmène au côté de ceux qui ont grandi avec Harry et qui, même à 30 ou 40 ans, vont se ruer sur ce 8e tome.
Harry a changé leur vie écrit même La Voix du Nord. Aurore 27 ans se souvient ainsi de cette prof de français qui en 5e avait inscrit Harry Potter et la Coupe de feu dans la liste des livres de l'année. Elle qui ne lisait jamais s'est plongée dans l'ouvrage "ça a débloqué quelque chose" dit-elle. Amandine, elle, dit y avoir trouvé un refuge face à certaines discriminations. Alors ce soir, elles seront parmi les premières à acheter ce Harry Potter et l'enfant maudit car un peu partout en France, de nombreuses librairies ont décidé d’ouvrir ce soir aux alentours de 23 heures-minuit pour la mise en vente des premiers exemplaires.
La personnalité du jour, un champion du monde !
Un Normand qui s'impose en terre italienne. La semaine dernière, à Rome, Eric Dusard a été sacré champion du monde de pizza catégorie innovation. Son credo : "tout est possible avec une pizza". Et il l'a prouvé pendant la compétition avec une pizza aquarium sur le thème de Nemo. Le cadre, il l'avait réalisé avant, et c'est sur le fond qu'est posé sa pizza composée de pâte au curry noir, crème de poireaux, tartares de saumon, tuiles de dentelles, betterave et caviar. Une pizza sur laquelle notre Normand a travaillé de longs mois avec un ancien champion du monde. Il a même réalisé un stage auprès de cet italien en janvier dernier.