Le carton du bio, Madeleine Pauliac, L’insoumise de Philippe Maynial et les bouchons

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SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

 

Elisabeth Assayag pour la consommation

La tendance du bio dans nos assiettes se confirme.

D'après les tout derniers chiffres de l'agence Bio, le bio a bondi de 20% !

Pour vous donner une idée il y a 15 ans, une personne sur deux ne consommait jamais de produit bio. C'était seulement réservé à une niche de consommateurs souvent parisiens et urbains et ça restait encore très confidentiel.
Aujourd'hui, c'est sept personnes sur 10 qui mangent au moins une fois par mois du bio.
Petit à petit on a commencé à comprendre l'intérêt et la première motivation qui nous pousse à consommer du bio, c'est la santé.
Des cahiers des charges précis, pas d'OGM, pas de produits artificiels ou de colorants, tous ces contrôles rassurent les consommateurs.
Dans le top des produits les plus achetés, on trouve donc les légumes, les produits laitiers et les œufs.

Mais alors si la consommation a bondi, est-ce que ça veut dire que l'on va bientôt avoir une alimentation 100% bio ?

Justement on est face à un problème, il n'y a pas assez de production pour faire face à cette demande croissante.
Les agriculteurs ont bien compris que les habitudes étaient en train de changer. Les hectares de terres bio s'agrandissent, elles ont augmenté de 16% en un an, ainsi que le nombre de fermes bio en augmentation de 12%.
Mais ce n'est pas suffisant ! D'ailleurs, les rayons des supermarchés sont très souvent en rupture de stocks. Même dans les magasins spécialisés, les volumes sont encore trop faibles.
Par exemple, chez Picard, le distributeur est obligé d’aller s’approvisionner en Belgique pour maintenir ses stocks de produits bio.
Ce n'est donc pas pour tout de suite mais les agriculteurs le savent et se démènent pour répondre à la demande.

Mais c'est quand même très cher !

C'est plus cher sur certains produits mais pas sur tous.
C'est plus cher sur les biscuits, ou sur les produits transformés mais rajouter quelques centimes pour sauver des filières, ça en vaut la peine.
Par exemple, une brique de lait bio coûte 40 centimes d’euro de plus qu’une brique de lait standard. Dans un secteur totalement dévasté comme l’est celui du lait, ces 40 centimes font toute la différence.

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

Madeleine Pauliac, L’insoumise de Philippe Maynial chez Xo éditions

Une histoire incroyable et vraie.

L’histoire de Madeleine Pauliac. Un film d’ailleurs sur sa vie est sorti l’année dernière : Les innocentes d’Anne Fontaine, avec Lou de Laâge. Beau succès. Il racontait une histoire vraie, en changeant les noms des protagonistes. Cette fois, voici le livre qui raconte tout. Ça s’appelle : Madeleine Pauliac, l’insoumise, chez XO.

Et qui est Madeleine Pauliac ?

Elle était médecin et lieutenant. En 1945, la guerre se termine, mais tout reste à faire. Elle s’engage à l’est, en Pologne, pour porter secours aux soldats français encore là-bas, malades pour la plupart. Elle est chef de l’escadron bleu, un groupe de 11 françaises de la Croix-rouge. Madeleine vient aussi en aide (c’était le scénario du film) à des religieuses violées par des soldats russes et enceintes… Elle les aide à accoucher et à rapatrier ces enfants en France. Elle vit mille aventures en l’espace de quelques mois, avec l’escadron bleu. Parfois, c’est digne d’un roman d’espionnage. Et sa fin est tragique et prématurée. Elle mourra dans un accident de voiture en 1946, à 34 ans, du côté de Varsovie. Elle est restée dans les mémoires de ses amies et de ceux qu’elle a sauvés.

Qui est l’auteur ?

Philippe Maynial, son neveu ! Il n’a jamais connu Madeleine mais en a toujours entendu parler comme d’une admirable héroïne, la fierté de la famille. Il n’en savait pas tellement plus jusqu’il y a une dizaine d’années, quand il décide de s’emparer de cette histoire en s’appuyant d’abord sur les quelques documents restés dans sa famille. Voilà pourquoi, non seulement l’histoire est passionnante, Madeleine aussi. Mais c’est un portrait incarné, sensible, plein d’affection.

Madeleine Pauliac, l’insoumise donc chez XO.

 

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

À la Une, les bouchons.

Et le numéro 1, c'est Marseille se désole la Provence. Selon le classement établi par le spécialiste du GPS Tom Tom, les marseillais passent en moyenne 158 heures par an dans les bouchons, ça fait 41 minutes par jour. "C'est simple, à Marseille, t'avances pas" commente une automobiliste dans Aujourd'hui en France ce matin.
Cela dit, ça avance pas beaucoup mieux à Paris avec 40 minutes par jour perdues dans les bouchons, viennent ensuite Bordeaux et Lyon. Alors, c'est vrai, que pour les métropoles, ce résultat n'est pas vraiment une surprise. Ce qui est plus étonnant, c'est que des villes moyennes connaissent aussi ce genre de contrariétés quotidiennes.
Comme Brest, même si Ouest France semble s'étonner, 24 minutes par jour dans les bouchons, vraiment ?
Comme Dijon, c'est à la Une du Bien Public, avec 67 heures par an dans les ralentissements sur l'agglomération et 17 minutes perdues. Et le quotidien de la Côte d'Or, même s'interroge, faudra-t-il bientôt des vignettes pour circuler ?
 
La personnalité du jour est champion du monde !

D'une discipline qui, comme le disent les Dernières Nouvelles d'Alsace, est confidentielle. Le marathon d'escaliers. Le championnat du monde a eu lieu le week-end dernier dans un immeuble de Hanovre. Ils étaient 19 au départ, 12 ont terminé l'épreuve, dont Jean-Louis Huberschwiller, 64 ans et presque autant de kilos avec le dossard numéro 6. Qui en 15 heures 22 minutes et 14 secondes a grimpé près de 84.000 marches. L'ascenseur, il le laisse à sa femme, Nadine, qui l'a ravitaillé en banane, chocolat et autres bretzels. Jean-Louis raconte pourtant avoir été un élève nul en sport : "je terminais dernier en cross, je ne savais pas nager, j'avais le vertige". Aujourd'hui, il enchaine les sorties. Entrainement tous les jours pour celui dont le cœur affiche 40 battements minute au repos. À la ville, le coureur est médecin généraliste. Une publicité vivante contre la sédentarité s'amusent les Dernières Nouvelles d'Alsace.