Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
Elisabeth Assayag pour la consommation
Pour la seconde année consécutive, les assises du "Produire en France" se déroulent à Reims à partir d’aujourd’hui et jusqu’à demain.
Elisabeth Assayag a mis son nez dans les entreprises qui se sont munies du label Origine France Garantie. Un des labels qui garantit la fabrication francaise.
Est-ce que ce label change véritablement quelque chose ?
À la surprise générale, tous les patrons répondent que oui.
Ce label fait revenir les clients dans des secteurs parfois sinistrés comme le textile.
Prenons l’exemple du patron d’une marque de costume pour homme. Il a obtenu son label et immédiatement il a vu son chiffre d’affaire augmenter de 20%.
Un autre, fabriquant de jean 100% français, a commencé en 2013 avec 200.000 euros de chiffres d’affaire, il est passé à un million d’euros l’année dernière grâce à ce label.
Ce label Origine France Garantie, on le trouve dans tous les secteurs d'activité comme les fabricants de jouets, d’emballages plastiques, de balances pour peser les fruits et légumes. Plus de 1.600 produits sont concernés au total.
Les consommateurs sont sensibles à deux points : l'emploi tout d’abord, car ce label montre que le produit fabriqué ne l'est pas dans un lointain pays par des enfants dans des conditions déplorables. L'autre point, c'est que l’on a l’impression de toucher dans le haut gamme.
Et le "Made in France" c’est la même chose ?
Pas du tout, le Made in France n’est ni réglementé ni certifié. Tout le monde peut fabriquer une jouet par exemple et apposer l’étiquette "produit français" ou "fabriquer en France". Le seul organisme habilité à repérer les nombreux abus est la répression des fraudes.
Comment faire certifier son produit alors ?
Il est labellisé français si plus de 50% des grandes étapes de la fabrication ont été réalisées en France. Un bureau de certification vérifie toute la chaîne de production. Ça coûte 3.000 euros par an mais pour ces TPE (très petites entreprises) qui n'appartiennent pas aux grands groupes du CAC 40, ça reste un gros investissement. Et on l'a vu il est rentable.
Le "Origine France" marche mais n’est-ce pas également du marketing ?
C’est un tout évidemment, si le vêtement est mal coupé, ça ne fonctionnera pas. Mais si c’est joli et qu’il est 100% français, c’est le jackpot.
Nicolas Carreau pour le Livre du jour
Un petit boulot de Iain Levison aux éditions Liana Levi
La lecture du jour est un film.
Exactement. Le film, c’est Un petit boulot de Pascal Chaumeil, avec Michel Blanc et Romain Duris. Mais avant d’être un film, c’était un livre, publié chez Liana Levi de l’écrivain Iain Levison.
Contrairement au film français, dans le livre, l’histoire se passe aux États-Unis ?
Oui, dans une petite ville où les usines ferment les unes après les autres. Jake, le héros, y travaillait et il gagnait convenablement sa vie. Il est désormais au chômage et il a déjà pratiquement tout perdu. Sa copine l’a quitté, il n’a plus d’argent et le meilleur moyen qu’il a trouvé pour se refaire, c’est de faire des paris sportifs. Résultat, il doit 4.200 dollars au bookmaker local, Ken Gardocki. Il est harcelé par les banquiers et les huissiers, il a déjà dû laisser partir sa télé. Ce n’est donc pas la grande forme.
Mais il va donc trouver un petit boulot, comme le titre l’indique.
Et voilà ! Et le petit boulot en question, c’est son bookmaker qui lui propose. Si Jake l’accepte, sa dette sera annulée et il aura en plus un petit bonus. Pour 5.000 dollars, il lui demande, en toute simplicité, de tuer sa femme.
En toute simplicité. Et il accepte ?
Eh oui, mais ce n’est pas aussi facile qu’il l’aurait imaginé. Tueur à gages, c’est un métier qui ne s’improvise pas ! En plus, parallèlement, son copain Tommy lui a trouvé un poste de nuit, très mal payé, dans une station-service. Du coup, il doit travailler le soir prévu pour le meurtre. Mais il se débrouille, il se rend chez la femme de Ken avec un pistolet et s’occupe de cette basse besogne. Ça se passe plutôt bien finalement, ça lui a donné moins de scrupules qu’il ne pensait et un certain sentiment de puissance qu’il ne trouve pas désagréable. Maintenant, Jake songe sérieusement à se lancer dans une carrière de tueur à gage. La suite, c’est dans le livre. Un roman très bien écrit, souvent drôle, mais aussi très intelligent, avec un regard très fin sur le chômage et la précarité.
Un petit boulot donc de Iain Levison chez Liana Levi. Et le film avec Michel Blanc et Romain Duris, toujours à l’affiche.
Marion Calais pour la presse quotidienne régionale
À la Une, des flashes sur la route !
Nombre de vos quotidiens reviennent ce matin sur cette décision de la cour de cassation : la relaxe pour les membres d'un groupe Facebook qui informait de la présence de radar. "Permis de signaler les radars" écrit par exemple la Nouvelle république.
Des radars parfois redoutablement efficaces nous dit Nord Littoral. Illustration à Calais avec 163 flashs par jour. Rien que celui de l'autoroute A16 avait épinglé 32.000 véhicules au mois de juillet.
Mais c'est vrai parfois aussi que les radars déraillent comme le raconte l'Est Républicain. En août, 800 automobilistes ont été sanctionnés à tort sur la voie rapide entre Colmar et Strasbourg. En cause, le mauvais calibrage de l'appareil, il était réglé pour flasher au-delà de 70 km/h alors que la zone était à 110. L'erreur a été prise en compte, toutes les amendes indues seront annulées assure la préfecture du Haut-Rhin.
La personnalité du jour en régions : c'est un ami des poissons rouges.
Un homme habitué aux requins, méduses et autres mérous, ouvre aujourd'hui ses bassins aux poissons rouges. Cet homme, c'est le directeur de l'aquarium de Paris, situé pas loin de la Tour Eiffel. Avec son conservateur en charge du bien-être des animaux, il lance un appel aux particuliers "les poissons rouges ne sont pas des objets de déco". Même s'ils mesurent cinq centimètres, ils ne peuvent pas vivre dans un bocal. Idéalement, il leur faudrait 50 à 100 litres d'une eau à 20 degrés, correctement filtrée et riche en bactérie. Qui peut se vanter d'offrir de telles conditions à son poisson rouge ? Voilà pourquoi l'aquarium de Paris se propose de devenir un refuge à poissons rouges "avec nos quatre millions de litres d'eau, nous ne risquons pas d'être débordés". Et Christopher témoigne ce matin dans l'édition Paris du Parisien, lui a laissé Edmond à l'aquarium de Paris en août dernier. ici, dit-il, il peut s'épanouir, à la maison, je me réveillais chaque matin, en me disant que j'allais le retrouver mort. Fini donc le bocal de 12 litres, place au grand bassin dans lequel Edmond pourra atteindre les 30 centimètres. Parce qu'un poisson rouge, figurez-vous que ça peut vivre jusqu'à 30 ans.