Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
Elisabeth Assayag pour la consommation
Le salon Maison et Objets qui a lieu à Villepinte, en banlieue parisienne, se termine ce soir. Il s'agit du plus grand salon mondial de décoration et d'ameublement à destination des professionnels.
Après trois ans de crise, c'est un secteur qui est en croissance de pratiquement 5% au premier semestre.
Il y a deux raisons qui expliquent cette éclaircie.
D'abord on voit une reprise du marché immobilier et qui dit achat d'appartement dit forcément nouveau décor avec une nouvelle table et des nouveaux meubles, c'est mécanique.
L'autre effet qui est très fort, c'est Internet avec la multiplication des sites autour de la décoration et des meubles.
Aujourd'hui, le meuble n'est plus austère. Les photos sont soigneusement prises, le meuble fait envie. On rentre dans un univers, on peut choisir un design scandinave, des meubles de campagne ou encore des meubles vintage.
Il y a un choix énorme très souvent accompagné de promotions.
D'ailleurs même les sites historiques et jusqu'alors un peu traditionnels comme la Redoute ont misé sur la déco, sur les nouvelles tendances et les meubles. Ce ne sont plus les gros canapés en cuir croutés que l'on se transmet de génération en génération. Là, on se fait plaisir.
Quels sont les meubles qui ont le vent en poupe ?
D'abord il y a les pièces de la maison.
La cuisine est l'achat numéro 1. Depuis le premier semestre de cette année, les professionnels constatent une hausse des achats de la cuisine de plus de 5% et c'est d'autant plus fort que les constructions dans l'immobilier ont repris.
Quand on achète une cuisine, généralement on acquiert tout ce qui va avec comme la table, les chaises ou les rangements.
Ensuite il y a la salle de bain. Les meubles de salle de bain, comme les armoires à serviettes ou à pharmacie renouent avec une croissance pour la première fois depuis quatre ans.
Donc la cuisine et la salle de bain, y a-t-il une tendance émergente cette année ?
Les professionnels évoquent une pièce qui fait rêver les français. Il s'agit du dressing et ce quelle que soit la taille de la maison. Le dressing, c'est son petit coin à soi, pour ranger ses petites affaires, ses vestes, ses pulls et ses sous-vêtements.
D'ailleurs, Ikea est l'une des premières enseignes grand public qui a osé proposer le dressing ouvert dans la pièce à vivre.
Nicolas Carreau pour le Livre du jour
Possédées de Frédéric Gros aux éditions Albin Michel.
Le roman du jour nous emmène au 17e siècle.
A Loudun précisément, entre Saumur et Poitiers. C’est là qu’a eu lieu une affaire extraordinaire dans les années 1630, une affaire qui a marqué les mémoires sous le nom des Possédées de Loudun. Possédées, au féminin, c’est le titre justement de ce roman de Frédéric Gros, chez Albin Michel.
Et que s’est-il passé à Loudun ?
Le vieux curé de la ville, aimé de tous, vient de mourir. Il doit donc être remplacé et c’est un certain Urbain Grandier qui est nommé. Un prêtre beau, séduisant et très fier et sûr de lui. Il séduit tout le monde : les notables de la ville par son assurance, mais aussi la jolie fille du procureur. Il était censé donner des cours de latin, mais il a fait mieux, il l’a mise enceinte.
Ah oui, pas mal pour un curé !
C’est vrai que l’histoire fait un peu jaser ! Elle lui coûte même sa place et quelques mois de prison, mais il va revenir. Errare humanum est, n’est-ce pas ? Puisqu’on parle latin. Mais parallèlement, une autre affaire se noue à Loudun. Elle concerne des religieuses, des Ursulines, recluses dans le couvent de la petite ville. Elles sont victimes des démons, y compris la mère supérieure, Jeanne des Anges. Elles se contorsionnent dans tous les sens, crient des insanités et prennent des poses érotiques extrêmement suggestives.
Ce sont elles les possédées ?
Oui. Il va donc falloir procéder à un exorcisme. Et trouver un coupable. Le diable et peut-être aussi l’un de ses disciples, le curé Urbain Grandier, le tentateur. C’est forcément à cause de lui ! Sauf que s’il est reconnu coupable, il risque d’être torturé et mis à mort. On ne rigole pas avec ces choses-là sous le règne de Louis XIII.
Est-ce une histoire vraie ?
Oui. Les possédés de Loudun et la sœur Jeanne des Anges ont défrayé la chronique en leur temps. Elles ont même donné lieu, bien plus tard, à une étude du le célèbre médecin Georges Gilles de la Tourette qui y voyait une forme d’hystérie. Ici, dans ce roman, on s’en tient bien sûr à l’histoire telle qu’elle a été vécue par les protagonistes. C’est un peu angoissant parfois, les scènes d’exorcisme notamment. Admirablement écrit. Il y a quelques inventions littéraires, des bonheurs d’écriture. Frédéric Gros est prof à Sciences-Po, il a écrit déjà plusieurs essais. C’est son premier roman et on espère qu’il y en aura d’autres.
Marion Calais pour la Presse quotidienne régionale
À la Une de la presse quotidienne régionale, sécheresse et incendies.
Avec cette image d'un panache de fumée à l'horizon dans la Marseillaise. Un feu violent s'est déclenché hier dans les Calanques et d'importants moyens ont été déployés. Le feu s'est étendu vers Cassis, ce sont déjà des centaines d'hectares qui ont brûlé écrit Var Matin.
Des flammes qui ont aussi sévi dans l'Aude et les Pyrénées Orientales, menaçant même Perpignan comme l'écrit Midi Libre avec 800 hectares de garrigues qui sont partis en fumée.
Il faut dire, comme le rappelle le Dauphiné Libéré pour les Hautes-Alpes, que le manque de pluie est important. " État d'alerte à la sécheresse titre le quotidien. Un déficit pluviométrique particulièrement prégnant dans le sud et dans l'ouest du département. Conséquence, rappelle Vaucluse Matin, le risque d'incendie reste très important.
La personnalité du jour en régions : c'est un pêcheur breton qui a en quelque sorte rejoué les dents de la mer.
Mais dans le golfe du Morbihan. Dimanche, Alain et son frère partent installer leurs filets au large de Larmor Baden. Ils repartent, et à leur retour, au moment de lever les filets, ils les découvrent sens dessus dessous, avec les pires difficultés pour les remonter dans leur bateau.
En même temps, sous l'eau, il y a une bestiole de 35 kilos qui fait 1,57 mètre de long. C'est une sorte de requins avec des dents acérés et un aileron dorsale. La bête présente toutes les caractéristiques du requin sauf que elle, ne mange que des crabes et des petits poissons. Il s’agit d’une émissole sur laquelle ces pêcheurs ont mis la main. Pas vraiment le genre d'animal que l'on a habitude de voir en Bretagne et pour cause explique l'Ifremer, cette espèce préfère normalement les eaux chaudes et le large. En tout cas, une fois la frayeur passée, les pêcheurs ont mis le tout au congélateur, "c'était très bon" dit l'un d'eux dans Ouest France.