Le marché de l’anti-âge, Les secrets de Paris de Clémentine Portier-Kaltenbach et l'inventeur d'une application solidaire

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SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

 

Elisabeth Assayag pour la consommation

60 millions de consommateurs a testé dix crèmes anti rides et le résultat est simple, seules trois crèmes sont efficaces.
 
Ce n'est rien du tout et pourtant c’est le paradoxe que seule la quête insatiable de la beauté peut expliquer.
Il suffit d'aller faire un tour dans les rayons hygiène-beauté des supermarchés ou dans les grandes parfumerie pour constater que les crèmes anti rides prennent énormément de place. Elles représentent quasiment 40% du rayon pour une croissance moyenne annuelle de 7,5% depuis cinq ans, c’est deux fois plus que pour l’ensem¬ble des soins du visage.

Notre peau est ce qui vieillit en premier, elle est fragile. Elle est fine comme une feuille de papier et absorbe toutes nos insomnies, notre stress, notre façon de manger et la pollution.
La pollution est tellement violent pour notre peau qu'en Asie, on parle de "polluaging", la pollution qui "donne de l’âge".
Alors qu'il y a 10 ans ces crèmes ne s'adressaient qu'aux femmes de 50 ans, là, ça commence de plus en plus tôt dès l’âge de 30 ans. Il faut également préciser que les hommes représentent 20% de la clientèle.
 
Mais pourquoi continuer à en fabriquer si les résultats ne sont pas efficaces ?
 
Pour le rêve, la quête de la jeunesse éternelle qui s’achète.
En France, 150 nouveautés sortent chaque année et pour beaucoup de consommatrices, plus la crème est chère plus elles pensent qu'elles vont retrouver une peau de bébé. Elles achètent aussi une image pour justifier parfois des prix fous comme l'orchidée impériale de Guerlain à 325 euros ou la 50 ans et plus de Clarins à 117 euros.
Les géants de la cosmétique investissent beaucoup en recherche et développement, jusqu'à 3% de leur chiffre d’affaires. Ils trouvent une nouvelle molécule, brodent une histoire autour, inventent un packaging et le prix grimpe.
 
Quelles sont donc les crèmes les plus efficaces ?
 
En numéro 1, la crème bio Naia de la marque Repère de Leclerc à 5,95 euros à base d 'extrait de grenade et d 'huile d'argan bio. Elle possède un véritable pouvoir anti-ride.
En seconde position, la crème correctrice des rides installées de Nuxe à 27 euros.

En revanche, la crème Lancôme Renergie multi lift à 100 euros n 'a absolument aucun pouvoir anti ride ce qui prouve une fois de plus que le prix des crèmes n'est pas corrélé avec leur efficacité.

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

Les secrets de Paris de Clémentine Portier-Kaltenbach à La Librairie Vuibert

Nous vous proposons une balade parisienne.

Oui, il fait encore à peu près beau, profitons-en ! Si vous êtes à Paris ce week-end ou si vous venez en visite, procurez-vous : Les secrets de Paris illustrés, édité à la Librairie Vuibert. L’auteur, c’est l’historienne Clémentine Portier-Kaltenbach passée maitre dans l’art de la vulgarisation historique. Dans ce livre, elle nous présente la face cachée, discrète de la capitale. Les petits détails que l’on ne voit pas ou plus. Des anecdotes qui ont gravées leurs souvenirs dans la capitale.

Vous nous faites la visite ?

Oui. Avec un tour sur l’île de la Cité d’abord, du côté de la Conciergerie. C’est là que se trouve, nous dit Clémentine Portier-Kaltenbach, la toute première horloge de Paris. Aujourd’hui, il y en a aux alentours de 14.000 mais au XIVe siècle, à part les cloches des églises et la position du soleil, il était beaucoup plus compliqué de savoir l’heure exacte. C’est pourquoi Charles V fit construire cette horloge que l’on peut toujours admirer sept siècles plus tard.

Qu’apprend-on d’autres dans ce livre ?

Alors, on passe d’un sujet à l’autre, d’un siècle à l’autre à chaque page. Tenez, on apprend pourquoi on utilisait l’expression "se faire appeler Arthur", c’est-à-dire, vous savez, se faire rappeler à l’ordre. Ça vient de l’occupation allemande. À Paris, un couvre-feu était fixé à huit heures du soir, en allemand donc acht Urh. Alors, vous avez aussi bien entendu de nombreuses adresses des vedettes de l’histoire comme Marat ou Robespierre et les dernières adresses de certains au Père Lachaise. Le changement du nom des rues pendant la révolution. Un mot également du célèbre 45, rue Poliveau.

La traversée de Paris !

Exactement. Voici donc trois anecdotes mais dans le livre, vous trouverez environ 200 histoires.

De quoi se balader ! Les secrets de Paris illustrés donc, à la Librairie Vuibert.

 

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

À la Une, les réfugiés.

Et la répartition des migrants de Calais un peu partout en France, plus ou moins sereinement. Certains, une trentaine, sont arrivés en Alsace à Strasbourg et le quotidien l'Alsace met à la Une leur rencontre avec le préfet à qui ils ont raconté leur fuite, la guerre et leur espoir de rester en France.
En revanche, dans la Nièvre, la création d'un site d'accueil à Saint-Honoré-les-Bains, a déchainé les passions. Les habitants demandaient notamment un référendum et finalement, explique le Journal du Centre, la préfecture a choisi de renoncer au village pour héberger ces migrants pour des raisons techniques.
C'est souvent la question d'ailleurs : où les accueillir ? Le Gers, dit la Dépêche du Midi, cherche ainsi une trentaine de places. À Bordeaux, raconte Sud Ouest, le maire Alain Juppé a annoncé lundi en Conseil Municipal, un recensement des lieux d'hébergement possibles. Sachant que le temps est compté puisque François Hollande a annoncé un démantèlement de la jungle d'ici la fin de l'année..
 
La personnalité du jour, c'est l'inventeur d'une application solidaire.

On reste à Bordeaux, avec Sud Ouest qui présente le Airbnb des sans-abris. Cette application, elle s'appelle Besoin d'un toi. L'idée, c'est de mettre en relation des citoyens, des personnes comme vous et moi, et des SDF. Sur cette application, chacun indique ce qu'il a à proposer comme un café, une nuit dans la chambre d'ami, un repas au restaurant ou en famille à la maison. Parce que l'initiateur du projet, un enseignant en musicologie de la fac de Bordeaux, n'est pas dupe non plus. Tout le monde n'a pas forcément envie d'héberger un inconnu chez soi, c'est aussi pour ça que les hébergeurs pourront déposer leur avis sur la personne qu'ils ont accueilli. Seuls les commentaires positifs apparaitront. En clair, les fiches sans commentaires, sont à éviter. "Il ne faut pas être naïf non plus" dit cet enseignant qui est déjà à l'origine à Bordeaux d'une chorale de sans-abris et de bénévoles. Alors c'est vrai, dit-il, que tous les SDF n'ont pas de smartphone mais beaucoup peuvent en consulter un. Reste à savoir l'ampleur que prendra l'application. Pour l'instant, le projet suscite une forte adhésion assure son initiateur. La mise en ligne est prévue en octobre.