Le salon européen du whisky se termine aujourd’hui, First ladies de Nicolas Bacharan et Dominique Simonnet mais également l'agriculture régionale

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SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

 

Elisabeth Assayag pour la consommation

Le festival du Whisky, le plus grand salon européen consacré au whisky, s'est achevé hier à Paris.
Durant trois jours le "Whisky live", c'est comme ça qu'il s 'appelle, a présenté tous les spiritueux du moment.

Le whisky est-il toujours le favori des Français?
 
Effectivement, nous avons beau être le pays du vin, du bordeaux et du beaujolais, nous sommes les plus grands consommateurs de whisky au monde. La nouveauté c 'est que ces consommateurs ont rajeunis. Nous sommes désormais loin de l'image de l'homme mûr qui sirote un verre de whisky au coin du feu.
 
Les nouveaux consommateurs sont jeunes et moins attachés à une marque unique et comme pour le vin, on s'y intéresse de plus en plus tôt, dès l'âge de 25 ans environ.
Ces jeunes consommateurs testent les différents goûts, loin du traditionnel whisky Ecossais.
Le whisky japonais prend de l'essor, c'est quasiment devenu un produit marketing de la culture nippone, d'ailleurs leur slogan c’est "Cool Japan".
Les whisky d’aujourd’hui sont plus ronds, plus sucrés et plus gourmands que les whisky classiques.
 
Et en plus du whisky, ce salon a montré que les Français consomment également de plus en plus de rhum ?
 
Effectivement. Un chiffre en 2016, les ventes de rhum ont bondi de 70% d'après les responsables de la maison du whisky.
Et lors de ce salon, les organisateurs ont enregistré une hausse de 15% de la fréquentation des stands de rhum. On retrouve le même engouement qui entourait le whisky dans les années 90.

Pourquoi un tel succès ?

D’abord, c’est lié au développement des cocktails.
Tous les lounge bars qui se sont développés ces dernières années mettent en avant des cartes entières de cocktails et parmi eux le mojito arrive souvent en tête.
Enfin la tendance d’aujourd’hui, c’est le rhum blanc agricole. Ça s’inscrit dans cette mouvance du savoir-faire français, le rhum agricole de Martinique bénéficie même d’une appellation d’origine contrôlée, il répond donc à un cahier des charges bien précis.
Il est fabriqué à base de canne à sucre pure qui a fermenté et qui se transforme en alcool. C’est un vin de canne à sucre. En France, 92% du rhum consommé est agricole.

Est-ce moins cher que le whisky ?
 
Oui bien sûr et c’est aussi pour cela que le marché est en croissance. Il faut compter entre 19 et 25 euros dans les hypermarchés et de 35 à 49 euros chez votre caviste soit près de 30% d'écart avec le whisky.

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

First ladies de Nicole Bacharan et Dominique Simonnet aux éditions Perrin

Encore un essai en lien avec les élections américaines.

C’est le dernier livre de Nicole Bacharan et Dominique Simonnet, les deux grands spécialistes des États-Unis. Ils s’intéressent à des personnages un peu particuliers de la politique américaine. Abigail Adams, Dolley Madison ou Edith Wilson, ça vous dit quelque chose ?

Qui sont ces personnes ?

Ce sont les first ladies, les premières dames américaines. Certes, ce ne sont pas les plus faciles. Mais Mary Lincoln, Martha Washington, la first first lady, la toute première ou Jackie Kennedy, ont des noms qui parlent déjà un peu plus.

Tout le livre livre leur est consacré ?

Oui, ça s’appelle First Ladies. À la conquête de la Maison Blanche, chez Perrin et c’est passionnant. Et surprenant, on découvre le rôle politique prépondérant qu’ont joué les premières dames aux États-Unis. Elles ne sont pas juste les maitresses de maison impeccables et élégantes, qui supportent leur mari dans les épreuves du pouvoir. C’est un rôle délicat. "La première Dame doit se montrer charmante sans avoir l’air narcissique, élégante sans paraitre frivole, épouse dévouée mais pas soumise. On attend qu’elle s’engage dans un rôle public sans faire de politique, qu’elle soit bonne conseillère sans être éminence grise". Bref. C’est impossible ! C’est la quadrature du cercle. Et pourtant, la plupart d’entre elles ont réussi le pari et beaucoup ont une histoire au moins aussi fascinante que leur président de mari.

Par exemple ?

Pour n’en choisir qu’une, vous lirez le livre pour les autres, le cas d’Edith Wilson est assez incroyable. Elle était donc la femme de Woodrow Wilson, président de 1912 à 1920. À la fin de son deuxième mandat, en 1919, il est victime d’une attaque cérébrale qui l’affaiblit considérablement et le laisse en partie paralysé. Il est incapable de gouverner un pays. Il aurait même peut-être dû être remplacé, mais non ! C’est Edith qui, contre l’avis de tous les conseillers, prend les choses en mains. Et dans les faits, c’est elle qui va gouverner. Elle va être pendant un an la véritable présidente des États-Unis.

Et d’ailleurs une autre first lady va peut-être bientôt devenir présidente, Hilary Clinton. First ladies donc, c’est chez Perrin.

 

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

À la Une, l'agriculture.

Avec des questions dans vos quotidiens ce matin sur l'avenir du secteur.
Le Courrier Picard se demande par exemple si la mobilisation va être lancée dans l'Oise où un éleveur de volailles prévoit de tripler son exploitation de 58.000 aujourd'hui à 176.000 demain. Demande déposée auprès des services de l'État qui vont enquêter. Un projet soutenu par le représentant local de la FNSEA qui met en avant l'emploi crée par ce genre d'agrandissement.
De son côté, le Dauphiné Libéré de s'inquiéter pour nos fromages. Sont-ils menacés se demande le journal qui reprend une menace brandie par José Bové à propos des 32 appellations d'origine protégée en Europe qui auraient été sacrifiées par l'accord de libre-échange signé entre Bruxelles et le Canada. La tome des Bauges seraient de celles-là mais dans la région, la menace semble-t-il n'inquiète pas plus que ça.

La personnalité du jour, ce sont des voleurs ne sachant pas voler.

Deux hommes qui, il y a 10 jours, participent en Eure-et-Loir à une sorte de chasse au trésor, ce que les spécialistes du secteur appellent un rallye détection. La journée se passe, avec quelques bouteilles pour agrémenter le tout et les deux compères terminent ce samedi, vraisemblablement un peu trop arrosé, par un vol sur un stand laissé sans surveillance. Ils font main basse sur une dizaine de détecteurs de métaux, des pioches et toute sorte d'objets pour un préjudice d’un montant de 10.000 quand même. Mais voilà, pour être voleur, d'abord, il ne faut pas être saoul et en plus, il ne faut pas avoir de remord. Ce qui n'est pas le cas, semble-t-il, des deux trentenaires qui se sont présentés, raconte le Maine Libre, quelques jours plus tard dans une gendarmerie avec tout le matériel volé. Lors de leur audition, ils ont confié "ne plus dormir, ne plus manger depuis deux jours". C'est la gendarmerie de la Sarthe qui a révélé l'affaire sur sa page Facebook concluant l'histoire par ces quelques mots, "gageons que nos deux apprentis voleurs ont depuis retrouvé le sommeil et l'appétit".