Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
Elisabeth Assayag pour la consommation
D’après le bilan de la fédération française des piscines, la tendance est excellente.
On constate une envolée de 14% en un an, ce qui veut dire que l’on dépasse les 1,9 million de piscines en France.
Ça faisait 10 ans que l’on n’avait pas atteint de tels niveaux. 2016 a donc été une année exceptionnelle et les perspectives pour cette année sont très optimistes.
Qu’est ce qui fait que l'on achète plus de piscine qu’avant ?
Les offres se sont multipliées.
Aujourd’hui on ne construit plus une piscine en creusant un trou et en mettant de l’eau, ce n’est plus un bassin, c’est un lieu de détente et de bien être à domicile.
Ce sont des espaces qui favorisent l’activité physique et dans lesquels on peut combiner sport et activités en famille.
Les spécialistes de la piscine proposent de plus en plus d’équipements spécifiques comme par exemple la nage à contre-courant, l’aqua bike ou les jets de message.
Des bassins sont plus petits qu’avant mais beaucoup mieux équipés.
On ne recherche plus un terrain pour construire une piscine puisqu’on les retrouve désormais dans les petits jardins. Pas besoin donc de vivre dans une grande propriété.
Pour vous donner une idée du changement, dans les années 80 une piscine faisait en moyenne 72m2, et 1,80 mètre de profondeur, aujourd’hui c’est en moyenne 32m2 pour 1,40 mètre de profondeur.
Leur forme sont plus en rondeur, en croissant ou en demi-lune.
L'eau est-elle facile à gérer sans trop gaspiller ?
Justement dans les piscines d’aujourd’hui, l’eau est totalement maîtrisée, c’est ce que l’on appelle des piscines à basse consommation .
Le volume utile de remplissage des bassins a été divisé par trois en 25 ans.
Il existe de nombreux systèmes qui permettent de restreindre la consommation d'eau en évitant l’évaporation.
Nicolas Carreau pour le Livre du jour
Incognito de Yann Perreau aux éditions Grasset
Nicolas Carreau n’est "Personne".
Comme Ulysse qui dit au cyclope Polyphème, "mon nom est Personne" pour le tromper. Et lorsqu’Ulysse lui crève l’œil, on ne lui vient pas en aide parce qu’il crie : "personne est en train de me tuer !". C’est avec cette histoire d’Homère que commencent la littérature et le livre du journaliste Yann Perreau, Incognito, chez Grasset. Il y explore toutes les formes de l’anonymat et du pseudonyme, d’Ulysse donc et jusqu’au Daft Punk !
Qui sont toujours casqués ?
Exactement. Ils s’appellent Guy-Manuel de homem-Christo et Thomas Bangalter, ils vendent des millions de disques et ils passent inaperçus où qu’ils aillent, à condition d’enlever les casques, évidemment ! Yann Perreau raconte une scène incroyable où les deux musiciens participent à un cocktail dans un lieu très branché de Los Angeles, mais parfaitement incognito donc, comme un pied de nez au système. Mais c’est un non-célébrité travaillée, artistique. Leurs casques eux-mêmes ont été conçus.
C’est un peu en contradiction avec la tendance du moment, non ?
Effectivement, on vit une époque où la plupart des gens essayent de gagner en célébrité plutôt. C’est un paradoxe souligné par l’auteur de ce livre qui fourmille d’exemples, avec à chaque fois une analyse très précise et l’histoire de ces inconnus célèbres. Pensez à Anonymous, par exemple, ou Banksy, l’artiste qui décore les villes avec ses pochoirs et son style bien à lui. Il a créé un mythe autour de cet anonymat et de la question : qui est Banksy ? Cette vraie-fausse identité est usurpée parfois. Un site internet i am banksy vendait des tee-shirts, l’incognito engendre des faussaires.
On ne peut pas conclure sans évoquer Romain Gary. Il est le seul à avoir obtenu deux fois le prix Goncourt. Et pour cause, le prix ne récompense pas deux fois le même écrivain. Sauf que lui l’a gagné sous son nom puis sous le nom d’Emile Ajar ! D’ailleurs, il ne s’appelait pas Romain Gary, mais Roman Kacew !
On retrouve toutes ces histoires dans Incognito chez Grasset.
Marion Calais pour la presse quotidienne régionale
À la Une, l'attentat de Londres et ses répercussions en France.
"Horreur sans fin" titre Nice Matin.
"Le choc en Bretagne" écrit de son côté le Télégramme. Trois lycéens bretons ont été blessés par l'assaillant qui leur a foncé dessus en voiture alors qu'ils déambulaient sur le pont de Westminster tout près du Parlement. Le maire de Concarneau, où sont scolarisés les blessés, assure dans Ouest France qu'une cellule psychologique sera mise en place au sein du lycée, où beaucoup d'élèves n'ont pas caché hier être sous le choc. L'Élysée a mis un avion à disposition des proches des blessés. Les autres lycéens en voyage scolaire devraient eux être rapatriés prochainement.
En revanche, pour l'instant, il n'est pas question d'annuler les voyages scolaires en cours dans la capitale britannique. C'est ce qu'explique dans l'Est Républicain un membre de cabinet du ministère de l'Éducation, alors que plus de 300 élèves lorrains sont en ce moment en séjour à Londres.
La personnalité du jour est un maire qui veut redorer le blason des élus.
Il s'appelle Eric Bourge et il est l'édile de la Guierche, un peu plus de 1.000 habitants près du Mans. Il s'explique dans le Maine Libre : "il n'y a plus d'un côté les élus, et de l'autre, les administrés". Eric Bourge a donc proposé à ses habitants de s'impliquer dans la vie du village avec une journée citoyenne. Une fois l'an, les habitants se retrouvent pour repeindre les couloirs de l'école, créer des décorations pour Pâques comme des petits lapins qui seront d'ailleurs bientôt installés. "cela donne une autre image de la fonction publique" assure la secrétaire de mairie et ça implique tout le monde. Exemple très concret : le désherbage. Avant, explique le maire, les gens se plaignaient tout le temps. Quand il a fallu débroussailler lors de la dernière journée citoyenne, sans pesticides, les habitants se sont rendus compte du temps que ça pouvait prendre. Depuis, plus aucune remarque. Les habitants sont plus respectueux et apprennent à se connaitre. Isabelle par exemple qui a passé 22 ans dans le village sans connaitre personne dit avoir fait de belles rencontres. Et le maire lui, en cette période présidentielle, rêve maintenant d'un ministère de la ruralité active. Une sorte de pendant au ministère de la ville.