Le retour des légumes anciens dans nos assiettes, Une mort qui en vaut la peine de Donald Ray Pollock et les intempéries

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SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

 

Elisabeth Assayag pour la consommation

Nous sommes en plein automne et vous commencez peut être à vous remettre à boire de la soupe de légumes.

Les légumes anciens sont de retour dans nos assiettes.

Selon un producteur de Rungis, depuis deux ans, les topinambours, les rutabagas, les navets et les courges sont revenus dans nos assiettes.
On peut également constater l’arrivée des carottes colorées, elles peuvent être violettes, blanches ou noires et se consomment aussi bien crues que cuites.
Ces légumes représentent 5% des ventes en France et on les consomme surtout en fin d’année.
La demande est telle que, les grandes surfaces le confirment, les ventes connaissent une croissance à deux chiffres.

Pourquoi ce retour des légumes d'avant ?

D’abord, nous sommes dans une envie de retour au bien mangé, chez soi, et cela va avec le retour de la cuisine du terroir.
L’autre explication ce sont les qualités nutritives de ces produits. Les légumes anciens ce sont des apports en fibres, en vitamines, en sels minéraux ainsi qu’en sucre lent. Toutes ces qualités se retrouvent dans un topinambour par exemple.
Et puis ces légumes ont aussi fait leur retour chez les restaurateurs. Regardez attentivement les cartes, on retrouve systématiquement un légume ancien surtout en hiver. Comme par exemple chez le chef, Alain Passard, qui le cultive même dans son propre potager.
Enfin économiquement, ils sont intéressants car très faciles à produire. Ils demandent moins de traitement et moins de pesticides. Ils sont également plus résistants à la météo et n’ont pas ou peu besoin d'être traités. Le résultat est donc sans appel, la marge dégagée est bien plus importante.
Cela dit, même s’ils sont anciens, quand on discute avec des primeurs ce sont des légumes réservés à une clientèle qui a de l’argent. Par exemple le topinambour peut aller jusqu’à trois euros le kilo.

Quels sont les nouveaux légumes anciens relevés lors du dernier Sial ?

Connaissez-vous l'oca du Pérou ou le yacon ?
L’oca du Pérou existe depuis la fin du 19e siècle. Il avait été remplacé par la pomme de terre lors d’une grande famine en Irlande.
Le yacon en poudre, généralement vendu dans les magasins bio, ressemble à une pomme de terre allongée. Ça se mange parfois cru comme un fruit et son jus peut remplacer le sucre.

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

Une mort qui en vaut la peine de Donald Ray Pollock aux éditions Albin Michel.

Un roman américain signé par un grand romancier.

Donald Ray Pollock est sans doute l’écrivain le plus talentueux actuellement. Son deuxième roman vient d’être traduit chez Albin Michel et s’intitule : Une mort qui en vaut la peine.

Vous connaissez les frères Coen ou les westerns de Tarantino ? Eh bien, ce livre se situe entre les deux, avec une écriture à la Mark Twain, le père de Tom Sawyer. On y trouve aussi un peu du grand William Faulkner.

Qu’est-ce que raconte ce chef d’œuvre ?

Nous sommes en 1917. La première guerre mondiale détruit l’Europe, mais les États-Unis ne sont pas encore entrés en guerre. Dans le sud du pays, entre la Géorgie et l’Alabama, on rencontre la famille Jewett. Avec le père, Pearl, une brute un peu taciturne qui élève seul ses trois fils depuis la mort de leur mère. Enfin, qui "élève", c’est beaucoup dire. Il les traine à la recherche de petits boulots agricoles et de tâches ingrates pour tenter de survivre. Le matin, on avale une boule de farine et d’eau frite dans une vieille graisse et ce sera le seul repas de la journée. Ces trois enfants qui sont les vrais héros de l’histoire, sont tous très différents. Il y a Cane, l’ainé, le plus intelligent, le seul qui ait eu le temps d’apprendre de leur mère des rudiments de lecture, Chimney, aussi brutal que son père et Cob, un gentil simplet toujours affamé. C’est un peu le Averell des Dalton.

Une histoire qui ne semble pas très joyeuse.

Ça va le devenir un peu plus quand les trois frères décident de prendre leur envol et de s’improviser braqueurs de banque. Sauf que précisément, ça ne s’improvise pas. Ils vont bientôt devoir fuir. On les suit dans leur chevauchée infernale et sur la route, on croise d’autres personnages au moins aussi esquintés. C’est une odyssée un peu particulière, un roman qui vous emmène, malgré vous, dans une certaine Amérique : violente, sans foi ni loi, souvent grotesque et drôle. Mais c’est un humour un peu désespéré. Le seul qui vaille.

Un mot sur l’auteur.

Donal Ray Pollock a passé trente ans de sa vie à l’usine, comme ouvrier, avant d’obtenir une bourse d’étude à l’université. C’est là qu’il commence à écrire son premier roman, Le diable tout le temps, qui a rencontré un très beau succès il y a deux ans. Et ce dernier ouvrage confirme son immense talent.

Une mort qui en vaut la peine donc pour découvrir ce génie américain, c’est chez Albin Michel.

 

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

À la Une, la Primaire bien sûr, mais aussi les intempéries.

Des rafales jusqu'à 160 km/h souligne La Voix du Nord. Conséquence plus de 50.000 foyers sont privés d'électricité. Beaucoup de dégâts matériels à l'image de la toiture d'un lycée de Marcq-en-Baroeul qui s'est carrément envolée.
Et la même chose s'est produite à Abbeville. D'ailleurs, précise le Courrier Picard, les 2.300 élèves du lycée Boucher-de-Perthes sont priés de rester chez eux ce matin.
À Calais, c'est un cargo qui a dû être secouru en mer titre Nord Littoral.
Mais la tempête a aussi fait des blessés rappelle Le Télégramme. Une personne a été gravement atteinte dans les Côtes d'Armor.
Et prudence aujourd'hui encore rappelle Sud Ouest. 12 départements sont en vigilance orange, principalement en Rhône-Alpes Auvergne ainsi que dans le Sud Est. D'ailleurs, dans les Alpes-Maritimes explique Nice Matin, une cellule de crise a été activée cette nuit pour surveiller la situation.

La personnalité du jour, des lycéens qui ont déjà un pied dans le monde du travail.

Ceux du lycée Arthur Rimbaud à Garges-les-Gonesses dans le Val d'Oise. C'est un nouveau service qui a été lancé pour permettre aux élèves de plusieurs filières de toucher du doigt leur futur travail en entreprise. Ce service, il s'appelle "Rimbaud minute". Le vendredi, sans rendez-vous, les automobilistes peuvent amener leur voiture pour un diagnostic et ça commence donc à l'accueil avec Canelle. En terminale secrétariat, elle prend les coordonnées du propriétaire de la voiture. Ensuite, arrivent Philippe le prof de mécanique et ses élèves de BTS, Terry, Bilel et Ahmed. Ce sont eux qui vont examiner la voiture, sous l'œil de l'enseignant qui va leur expliquer les bons gestes. "Ça nous permet d'avoir une première expérience professionnelle" dit l'un d'eux. Mais avec les contraintes d'un établissement scolaire, il n’y a pas de pièces en stocks, impossible donc de réaliser les réparations les plus lourdes. Il faut donc reprendre rendez-vous une fois que le diagnostic est fait. Les tarifs pratiqués, assure le Parisien, sont dans la fourchette basse des prix des garages traditionnels.