Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
Elisabeth Assayag pour la consommation
À l’heure où la plupart d’entre vous êtes probablement dans votre salle de bain, parlons de beauté.
Le savon solide fait son retour pour ceux qui l'avaient délaissé.
Oui depuis un an, le secteur redevient un secteur de niche. Le chiffre d'affaire n'a pas repris mais les signes sont là.
De nouveaux entrepreneurs se lancent dans l'aventure en ciblant les fans de produits naturels comme la Société parisienne des savons ou encore les enfants comme Enfance Paris. L'entreprise a été créée début 2015 et le chiffre d'affaire a été multipliée par trois depuis.
Aujourd'hui, les enseignes bio mettent en avant les savons solides.
Résultat, les marques classique réinvestissent dedans comme Rogé Cavailles qui a près de 30% du marché ou encore Marius Fabre qui existe depuis 1900, et qui voit une augmentation de ses ventes de 20% sur un an en particulier sur le savon de Marseille authentique.
Mais pourquoi cet engouement ?
On est dans cette tendance du retour au naturel à l’authenticité et l'économie.
Pour vous donner une idée, on peut prendre quatre fois plus de douches avec un savon solide qu'avec un gel douche au même prix. C'est plus concentré, pas dilué et c'est écologique car il y a moins d'emballage.
Et puis dans les gels douche on trouve des conservateurs, des tensio-actifs puissants et des produits pour adoucir la peau.
Alors qu'est ce qui marche le plus ?
Tous les acteurs traditionnels de la parfumerie se remettent dans ce marché.
Les parfumeurs recommencent à proposer le savon assorti au parfum.
Par exemple le parfumeur Fragonard, qui connait une hausse des ventes de ses savons l'explique aussi par le prix: à la veille de Noel, pour 12 euros vous pouvez offrir un savon et un porte savon.
Ou encore Le Petit Marseillais qui depuis la rentrée de septembre a élargi sa gamme avec des savons à l'huile d'amande au lait de coton ou encore au beurre de karité.
Les packaging ont été revus comme la mise en avant des produits à l'ancienne.
Nicolas Carreau pour le Livre du jour
10 petits nègres d’Agatha Christie aux Éditions du Masque
Pourquoi Agatha Christie et Les 10 petits nègres ?
Parce que TF1 a adapté ce classique en format série tv. C’est sans doute le plus connu et le plus grand livre d’Agatha Christie. Publié en 1939, il s’est écoulé depuis à environ 100 millions d’exemplaires. Il est dans toutes les listes de meilleurs romans policiers. Bref, tout le monde connait Les dix petits nègres, mais comme tous les classiques, parfois, on les connait sans les connaitre. Tout le monde connait Cosette, mais tout le monde n’a pas lu les Misérables. Du coup, quand on les lit vraiment, on a à la fois le sentiment d’être familier des personnages et en même temps on les découvre complètement.
Vous nous rappelez l’intrigue du livre ?
Elle est incroyable. Le roman commence par un voyage, des voyages, dans un train ou en voiture. 10 personnes, qui n’ont a priori absolument aucuns liens entre elles, se rendent sur une île dans le Devon, l’île du Nègre. Elles ont toutes été invitées par les propriétaires, par lettre. Tous ont différentes raisons d’avoir accepté, mais tous s’y rendent. Vous avez un vieux juge, une dame un peu sèche et cassante, une jeune secrétaire, un militaire, bref, des profils très différents.
Mais ils ont quand même un point commun ?
Oui, quand même. Ils vont tous être accusés de meurtre ! En arrivant sur l’île, tout le monde se rencontre, on se toise, on se jauge. Mais les propriétaires ne sont pas là. Simplement, un disque, une voix leur annonce qu’ils sont tous des meurtriers. Mais surtout, ils vont tous mourir un par un. Pourquoi ? Comment ? avec ce genre de livres, même 77 ans après leur publication, on ne peut toujours rien dire.
Mais on peut l’offrir !
Oui. Et dans cette édition spéciale par exemple publiée l’année dernière. Celle du Masque. Agatha Christie vue par le photographe Martin Parr, qui a réalisé la couverture.
Les dix petits nègres donc, un indémodable aux éditions du Masque.
Marion Calais pour la presse quotidienne régionale
À la Une, les services publics.
Et de nombreuses inquiétudes qui s'expriment dans les quotidiens régionaux.
Avec cette phrase par exemple en exergue dans le Journal de Saône-et-Loire : "Les contribuables ne sont plus les bienvenus aux impôts". Le syndicat Solidaires dénonce de nombreuses suppressions de postes et des conditions de travail dégradées. Après avoir manifesté le mois dernier, les agents des impôts en Saône-et-Loire descendront de nouveau dans la rue demain.
Inquiétude aussi dans les Chambres de Commerce et d'Industrie alors qu'une nouvelle baisse des dotations doit être mise au vote à l'Assemblée vendredi. Ainsi, en Franche-Comté, les agents craignent pour leur emploi. 50 postes ont déjà été supprimés à la CCI ces trois dernières années selon l'UNSA.
Question aussi sur l'avenir de La Poste après les préconisations hier de la Cour des Comptes. Préconisations qui font la Une de l'Alsace avec baisses d'effectifs recommandée et réorganisations des réseaux d'agences postales, ce qui pose évidemment la question de la présence de la Poste en territoire rural.
La personnalité du jour est un navigateur.
Ce n'est peut-être pas le plus connu mais c'est l'une des surprises du Vendée Globe. Il s'appelle Paul Meilhat et il a 34 ans. C’est un bizuth du tour du monde à la voile en solitaire et sans assistance. Lui qui n'avait jamais passé plus de deux semaines en mer, se retrouve aujourd'hui 3e du Vendée Globe. Il faut dire quand même qu'il est soutenu par un cador, Michel Desjoyeaux, double vainqueur de la course, à bord d'un bateau qui a fait ses preuves, celui du précédent vainqueur du Vendée Globe, François Gabart. Tout ça, ça aide, c'est vrai. Mais son parcours, retracé ce matin dans Le Parisien, n'en est pas moins étonnant. C'est sur une base nautique de région parisienne que le trentenaire a découvert la voile. C'est il y a sept ans seulement qu'il se lance dans la course en mer. "le jour où j'ai essayé raconte-t-il, je me suis dit c'est ça que je veux faire". Il y a un an, il était cloué sur un lit d'hôpital, les côtes cassées après un accident de voile.
