Le succès des pizzas surgelées dans la grande distribution, Les attentifs de Marc Mauguin et les bons et les mauvais points de la Cour des Comptes

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SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marguerite Lefèbvre font le point sur l'actualité du jour.

 

Elisabeth Assayag pour la consommation

D'après une enquête du magazine Lineaires sur les pizzas industrielles, les pizzas surgelés connaissent une croissance ininterrompue depuis plusieurs années.

Les pizzas surgelés connaissent une hausse des achats de 2,7% en une année avec en tête les pizzas à pâte épaisse tandis que les ventes de pâtes fines sont en baisse. Parmi les pizzas les plus achetées au rayon surgelé, on retrouve les pizzas 4 fromages, les royales et les pizzas sauce bolognaise.
Le budget moyen annuel des pizzas surgelés est de 23,80 euros pour huit pizzas achetées par an.

Est-ce que ça marche aussi bien parce que les prix sont abordables ?

Effectivement, avec des premiers prix à deux euros hors promo, c'est cinq fois moins cher qu'ailleurs!
Évidemment c’est l'une des raisons ! Les pizzas surgelées vendues en grande surface sont bien moins chères que les pizzas vendues en restaurant, ou même celles des camions pizzas. C'est aussi pour cela que la grande distribution possède un quart du marché de la pizza.
L'autre raison ce sont les références. Il y en a beaucoup plus que dans une pizzeria classique. Et puis l’emballage fait envie: ce ne sont pas de simples boîtes en carton mais on part en Italie. On a même l'impression de déguster une pizza artisanale . L'innovation permet d'attirer la clientèle jeune et étudiante, grande consommatrice de pizza surgelé.
Les pates épaisses sortent de l'image des pizzas traditionnelles cuite sur pierre.
Et puis cette année a été excellente aussi grâce à l'Euro de football avec une augmentation de 25% de la croissance des volumes entre mi-juin et mi-juillet.

On est sur la même tendance pour 2017 ? On va continuer à acheter des pizzas surgelés ?

Les industriels vont se concentrer sur des innovations en pâtes fines pour les relancer.
Par exemple, la marque du célèbre docteur Oetker numéro 2 des ventes va lancer sa gamme de pizza surgelée sans gluten à 3,99 euros. Des marques traditionnelles comme Four à pierre de Buitoni va sortir des nouvelles recettes. Ou encore Marie, qui rapporte plus de 10% du chiffre d'affaire de la pizza surgelée, va élaborer une pizza bolognaise avec une viande 100% française.
On va également trouver des pizzas à toaster et des pizzas à la poêle.
On n a pas fini de manger des pizzas !

 

Nicolas Carreau pour le Livre du jour

Les attentifs de Marc Mauguin aux éditions Robert Laffont

Ce matin, ce sont de bonnes nouvelles…

Dans ce recueil signé Marc Mauguin, intitulé Les attentifs chez Robert Laffont. Avec une très bonne idée de départ. Toutes ces nouvelles puisent leur inspiration dans un tableau d’Edward Hopper. Hopper, qui a battu le record de fréquentation pour la dernière expo de son œuvre au Grand Palais. C’était il y a quelques années. Hopper, tout le monde connait, sans forcément se rappeler de son nom. Vous savez, ce sont ces peintures de vie quotidienne en Amérique dans les années 30, un peu nostalgique. La plus connue, c’est sans doute Nighthawks. On voit des clients qui s’attardent et s’ennuient un peu dans un bar de nuit. Il y a aussi Gas, où l’on voit un homme, un pompiste manifestement, en train de vérifier ses pompes à essences au milieu d’une route déserte. On se demande ce qu’il fait là et s’il a beaucoup de clients. Eh bien Marc Mauguin répond à la question en imaginant son histoire.

Donc on apprend comment il est arrivé dans cette station-service ?

Oui. C’était celle de ses parents. Il y est né. Il est allé à l’école un peu, mais sa mère avait du mal à se séparer de lui, alors elle préféra lui épargner l’école et la laissa là, dans la boutique. Il errait toute la journée en regardant les voitures défiler, sans jamais quitter la maison.

Mais il ne fait rien ?

Non. Il regarde son père, sa mère, il écoute, parce qu’il n’a pas vraiment le droit de parler non plus. Alors, il commence à écrire, il noircit des cahiers et fait lire ses histoires à ses parents. Tous les jours, une nouvelle histoire. À la fin de cette nouvelle, on connait beaucoup mieux cet homme dans le tableau, seul, avec les pompes à essence. Et c’est le cas de tous ces tableaux. On finit par mieux les connaitre grâce à l’imagination de Marc Mauguin. C’est souvent très beau, très émouvant. Et libre à nous d’inventer d’autres histoires à partir des mêmes peintures.

Les Attentifs donc de Marc Mauguin, chez Robert Laffont.

 

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

À la Une, les bons et les mauvais points de la Cour des Comptes.

La gestion de la ville de Levallois-Perret épinglée titre ainsi Le Parisien Hauts-de-Seine ce matin. Système opaque, dérives, associations et sociétés imbriquées avec la commune, c’est un carton rouge pour la commune de Patrick Balkany.
Coups de griffe aussi en Occitanie. Midi Libre souligne ainsi les mauvais points distribués par les sages de la rue Cambon dans la région. Les dysfonctionnements de l'usine de déchets Amétyst à Montpellier ou encore les drôles de pratique de l'office du tourisme de Juvignac dans l'Hérault. Vente de voyages en France et à l'étranger, distribution de places parfois gratuites dans des conditions mal définies. Des actions peu conformes à l'objet sociale de l'office qui est de promouvoir le tourisme local.
L'Alsace résume ce matin, ce sont des milliards d'euros qui sont gâchés. Gâchis, le mot figure également à la Une du Télégramme qui revient sur l'abandon de l'écotaxe avec un coût d'un milliard d'euros rien que pour les indemnisations après l'abandon du projet.
Mais dans le Grand Est, les critiques de la Cour des Comptes ravivent un vieux projet, celui du président de la Région, Philippe Richert, qui propose la mise en place de l'écotaxe dans sa grande région. Il devrait soumettre l'idée aux candidats à la présidentielle.

La personnalité du jour est un handicapé indigné !

Et pour cause... Lundi, cet homme de 65 ans en fauteuil roulant a poireauté de longues minutes devant un magasin sans que le personnel à l'intérieur ne daigne l'aider. Il s’agit de la boutique Orange de Limoges. Avec les travaux en cours, il y a une marche de 20 centimètres à franchir pour entrer dans l'établissement. Or, avec son fauteuil, Pierre ne parvient pas à passer l'obstacle. Il raconte dans le Populaire du Centre avoir fait signe à une employée à l'intérieur qui, tout en restant au niveau de la porte automatique, lui aurait répondu : "que voulez-vous que j'y fasse ? Ce n'est pas mon travail. Je ne suis pas responsable de votre handicap" avant d'ajouter "je ne suis pas à votre service". Il finit donc par appeler la police qui l'aide à rentrer. Le service est finalement rendu au sein de la boutique où il voulait des renseignements pour un décodeur mais Pierre a vécu l'épisode comme une humiliation. "Je ne me suis jamais senti comme un handicapé dans ma tête, même si je vis en fauteuil. En me laissant dehors, on m'a laissé au rang des chiens et des bicyclettes" dit-il. Orange, qui évoque des interprétations différentes des deux côtés, a tout de même contacté la victime pour des excuses. "Le client est roi ce n'est pas normal qu'il se sente humilié" dit Orange au Populaire du Centre.