Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marguerite Lefèbvre font le point sur l'actualité du jour.
Elisabeth Assayag pour la consommation
À l'approche de la saint Valentin, 60 millions de consommateurs a analysé 10 fleuristes qui vendent des roses.
Quel est le résultat ?
Il est sans appel, les roses que nous achetons sont remplies de substances chimiques.
L'équipe de 60 millions a analysé en laboratoire des bouquets de rose qui sont vendues dans les 10 plus grandes enseignes. Tout a été recherché : les engrais, les fongicides et les insecticides. Ces analyses montrent que tous les bouquets possèdent des substances chimiques.
On veut des noms! Qui est mal positionné ?
L' enseigne Au nom de la rose compte, toujours d'après 60 millions de consommateurs, pas moins de 25 substances dont certaines qui sont dangereuses pour les abeilles.
On y dénombre pas moins de neuf pesticides interdits en France.
Mais il n'y a pas que cette enseigne, il y a aussi Happy, Monceau Fleur ainsi que le Jardin des fleurs où 15 substances ont été repérées dans chacun de leur bouquet.
Seule l'enseigne Aquarelle sort du lot avec à peine quatre substances identifiées dont une seulement interdite en France.
Florajet aussi ne s'en sort pas trop mal.
Mais c'est tout de même inquiétant ce sont des fleurs qu'on achète souvent. C'est mauvais pour l'environnement et pour la santé ?
Ce n'est pas un problème de santé publique et l'exposition très faible n'a jamais montré de risque pour les enfants ou les animaux qui venaient à mettre en bouche un ou deux pétales.
Donc le vrai problème c'est l'environnement, car tous ces pesticides terminent dans nos eaux ou dans nos rivières et c'est ça qui a une conséquence sur la baisse de la fertilité ou sur les développements de certains cancers.
Mais pour avoir une garantie d'une rose éthique, il y a un label, le label Fleur de France qui est destiné à valoriser les producteurs français engagés dans une certification éco responsable ou de qualité.
Le problème c'est que les production de rose en France sont de plus en plus rares.
Nicolas Carreau pour le Livre du jour
Les bottes de Clint Eastwood de Jean-Louis Milesi aux éditions Le Passage
Ce matin, un livre qui porte un drôle de titre : Les bottes de Clint Eastwood.
Oui mais ne vous y trompez pas, ça n’a rien d’un western ! Ça n’a même presque rien à voir avec l’acteur. C’est un roman écrit par Jean-Louis Milesi, publié aux éditions Le Passage. Jean-Louis Milesi était le dialoguiste et scénariste attitré de Robert Guédiguian, autant dire qu’il a le sens de l’intrigue.
Qu’est-ce qu’il nous raconte dans Les bottes de Clint Eastwood ?
C’est l’histoire de Didi, une jeune femme très portée sur le sexe qui multiplie les aventures. Même si elle est mariée depuis longtemps avec David, un bottier, un artiste bottier ! Il fabrique des bottes vraiment extraordinaires. Un jour, alors qu’elle est en train de batifoler avec un inconnu, elle apprend que David est mort. Elle s’en veut que ça se soit passé à ce moment-là et culpabilise un peu. Mais beaucoup moins quand on lui explique que David est mort dans la baignoire d’une autre femme, son ex. Didi décide d’aller la voir. On peut dire qu’elle n’est pas tendre avec elle : "Elle ressemble à ces femmes de magazines. Celles des pubs "avant-après". Mais elle, c’est avant".
Qu’est-ce qu’elle veut ? Se battre ?
Elle ne sait pas trop, elle veut la voir. En fait, elle essaye d’en savoir plus son mari qu’elle a peu trop délaissé. Elle ne met pas de côté ses batifolages, mais finalement petit à petit, elle cherche à se réconcilier avec lui, maintenant qu’il a disparu.
Mais alors Clint Eastwood ?
Eh bien, justement ! David était fan de Clint, au point qu’il avait confectionné de superbes bottes, des santiags, pour lui. Il connaissait sa pointure, sa forme de pieds, etc. Même s’il savait bien que Clint ne les porterait jamais. Mais c’était sans compter sur Didi qui décide de trouver Clint Eastwood et de lui donner ces bottes ! En fait, ce roman très drôle, très décalé, est finalement une très belle histoire d’amour.
Effectivement, on est loin du western ! Les bottes de Clint Eastwood donc, aux éditions du Passage.
Marguerite Lefèbvre pour la presse quotidienne régionale
À la Une de la presse quotidienne régionale, on parle gastronomie.
Car depuis plusieurs jours les plus grands chefs du monde sont en France, à Lyon, où se déroulaient les Bocuse d'Or. C'est un peu les Jeux Olympiques de la cuisine.
Et comme souvent lors des vrais JO, c'est un Américain qui a gagné. C'est à lire dans le Progrès. Mathew Pethers a séduit le jury et les 2.500 spectateurs avec son assiette. Voici son plat : cabosses garnies de volailles reconstituées, queues de homards et ribambelle de petits raviers en corolle.
La France malheureusement n'est pas sur le podium, les chefs n'ont pas brillé, mais les artisans eux ont été salués. L'Est républicain consacre une double page à ces inconnus qui rivalisent d'imagination et qui renouvellent en permanence la cuisine.
Ce sont des ambassadeurs de la gastronomie française comme ce boucher qui s'affiche à la Une du Berry Républicain, Eric Leboeuf, qui est meilleur ouvrier de France et qui parcourt le monde pour vanter les produits et les viandes françaises. Il s'envolera bientôt pour l'Iran.
La personnalité du jour, il y en a deux ! Deux amis qui ont inventé une méthode d'éclairage un peu particulière.
Oui particulière parce qu'elle n'utilise aucune électricité. C'est Ouest France qui nous raconte ce matin l'histoire d'Elouan et Dominique, deux amis bretons. Il y a quelques années ils travaillaient ensemble sur une exploitation agricole. Ils en avaient marre d'être complètement impuissants et désœuvrés à la moindre coupure de courant.
Donc ils ont inventé une solution pour eux, un vernis phosphorescent qui absorbe la lumière pendant la journée et la renvoie dès qu'il fait nuit. Ça marche à tous les coups et ça ne peut pas tomber en panne.
Ça parait tout bête mais il fallait avoir l'idée. Plusieurs mairies ont été séduites par le concept donc les deux amis ont décidé de lancer une startup pour commercialiser leur trouvaille qui est un concept unique en France.