Les destinations touristiques de demain, Les vertiges de l'aveu de Julie Brafman et la santé, l'enjeu des régions

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SAISON 2016 - 2017

Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

 

Elisabeth Assayag pour la consommation

Le salon IFTM Top Resa est le rendez-vous de l 'industrie du tourisme destiné aux professionnels. Il ouvre ses portes aujourd'hui et jusqu'à vendredi Porte de Versailles à Paris. On y trouve les tours opérateurs, les compagnies aériennes mais également les hôtels.

Quelles vont être les destinations de demain?
 
Pour ce cru 2016, trois destinations font leur entrée dans ce salon :
D’abord la Sierra Leone, située en Afrique de l’Ouest, qui a énormément souffert des multiples guerres civiles. Depuis quatre ans, les autorités essayent de reconstruire la destination pour accueillir des touristes et notamment des Français, qui étaient le premier marché dans les années 80.
Le Togo fait également une timide entrée. Après 15 ans de crise politique qui ont stoppé net l’évolution des hôtels de luxe, ceux-ci ont commencé à être rénovés en 2014.
Enfin vous avez l'Iran, depuis qu’Air France a rouvert sa ligne Paris-Téhéran en avril dernier, l’Iran s'ouvre à nouveau. D'ailleurs, depuis le début de l'année les demandes de visa ont explosé.
 
Ça c'est pour les nouveaux entrants, mais il y a aussi des pays qui sont des valeurs sûres.
 
Effectivement comme le Portugal qui est l'un des pays qui a enregistré les plus fortes hausses de fréquentation cet été, avec une augmentation de plus de 50%.
Cela fait deux ans que le Portugal est sur le podium. D'ailleurs, preuve que ça marche cette année, le Portugal a loué le plus gros stand du salon du tourisme, 300m2 rien que pour promouvoir le Portugal.
La Manche sera la destination française mise à l'honneur avec le Mont Saint Michel et les plages du Débarquement. Cette région a connu une très mauvaise saison l'hiver dernier et a besoin de se rattraper cette année.
 
Est-ce difficile de convaincre les touristes de retourner dans les pays du Maghreb ?
 
Oui pourtant la Tunisie, le Maroc, l'Algérie et l'Égypte seront bien présents dans ce salon du Tourisme. Ils veulent relancer leur destination en dépit des chiffres catastrophiques de cet été.
Surtout que la plupart des voyagistes abandonnent la Tunisie les uns après les autres puisqu’elle ne rapporte plus. Les professionnels le disent : il faut y retourner!
D'ailleurs, en dehors des jolies photos de piscine, de spa et d'hôtel de luxe, ils n'hésitent pas à communiquer sur la sécurité en mentionnant la présence de gardes armés sur les lieux touristiques et près des plages.

 

Nicolas Carreau pour Le Livre du jour

Vertiges de l’aveu de Julie Brafman aux éditions Stock

Le livre du jour est un essai sur les aveux.

Nous allons tout vous avouer sur le livre de la journaliste Julie Brafman, Vertiges de l’aveu, chez Stock. Elle s’est penchée sur 10 affaires criminelles, 10 histoires plus ou moins célèbres, dans lesquelles elle ne s’intéresse qu’à une seule chose : l’aveu. L’aveu qui est devenu la preuve ultime, la reine des preuves, la confession que les policiers et les proches des victimes attendent. Mais on connait bien des affaires où l’accusé a avoué lors de la garde à vue avant de se rétracter. Que se passe-t-il dans sa tête ? Pourquoi avoue-t-il s’il est innocent ? Et pourquoi avoue-t-il quand il est coupable ? Ces questions sont assez fascinantes.

C’est une réflexion sur la psychologie des meurtriers ?

Oui mais pas seulement. C’est d’abord une enquête de journaliste. Julie Brafman est allée à la rencontre des gendarmes, des juges, des accusés et des victimes pour décortiquer le processus de l’aveu, comme elle dit. Et c’est passionnant. Parfois, elle écrit à la première personne, se mettant à la place de l’accusé. Comme dans la première histoire, celle de Gislhaine Loquet qui a tué sa belle-mère, la deuxième femme de son père. Elle a avoué, dit-elle, pour se libérer justement, parce que son mensonge était un cachot qu’elle s’était construit toute seule.

C’est un essai qui se lit comme un roman ?

Effectivement comme des nouvelles. Mais l’histoire est suivie d’un chapitre plus analytique, une rencontre, par exemple, avec Ghislaine Loquet qui revient sur cette affaire. Mais enfin, oui, c’est un peu du polar vrai. Les histoires sont toujours incroyables. Pour en citer une autre, celle de Louis Guillaud, alias Loulou la Carpe, un braqueur à l’ancienne, qui devait son surnom à sa capacité à tenir sa langue. Pourtant, lui aussi a avoué. Il lutte pour tenir, mais son corps parle déjà à sa place. On comprend le processus qui le conduit à tout dire. C’est passionnant. Toutes les formes de l’aveu sont disséquées tandis que le livre s’ouvre sur une superbe préface de Me Eric Dupond-Moretti.

Vertiges de l’aveu donc chez Stock.

 

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

À la Une, de la santé !

Et si La Voix du Nord s'inquiète pour la pollution liée à notre consommation de médicaments, la ville de Nice agit contre les fournitures toxiques à l'école. Le mois dernier, le magazine Que Choisir avait dénoncé la présence de substances toxiques dans plus de la moitié des articles destinés à nos enfants pour la rentrée. La question, assure Nice Matin, a été abordée lors du dernier Conseil Municipal de la ville. Nice a donc décidé de retirer les fournitures toxiques des salles de classe.
C'est un autre genre de thérapie que nous propose l'Est Républicain. La sangsue pour soigner tendinites, arthrose et autre varices. C'est un naturopathe qui va se lancer à Besançon, expliquant au passage qu'au CHU de Dijon, les sangsues sont désormais utilisées en chirurgie postopératoire. Il parait que leur salive contient une trentaine de molécules aux propriétés anesthésiante, antiinflammatoire, antibiotique et anticoagulante.

La personnalité du jour en régions nous emmène ce matin dans le Pas-de-Calais.

À la rencontre de 10 jeunes de la région de Calais qui vont faire le tour du département à vélo pour trouver un travail. C'est Nord Littoral qui relaie ce matin cette initiative de la Mission Locale ou quand le sport mène à l'emploi. Parce que l'objectif du dispositif est multiple pour ces jeunes de moins 25 ans en grande précarité. Il y a le défi physique avec 40 à 50 kilomètres par jour via Boulogne, Saint Omer, Béthune et Arras. Il y a également la gestion d'un budget pendant cinq jours. La préparation s'est déroulée sur deux mois, avec à la clé, une détermination totale. Il y a, dans chaque ville étape, une visite de musées et des rencontres avec des potentiels recruteurs comme Auchan drive, Decathlon, BricoMan ou Leroy Merlin. Un travail d'autonomie, de mobilité et d'estime de soi, voilà l'objectif explique le directeur de la Mission Locale. La première étape, sous la pluie jusqu'à Boulogne, s'est bien passée. Le rendez-vous est d'ores et déjà pris vendredi, avec le maire de Calais, Natacha Bouchart.