Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
Elisabeth Assayag pour la consommation
Les titres restaurant ou "tickets resto" est un billet spécial de paiement qui permet de payer votre repas, partiellement financé par l'employeur.
Mais les règles de paiement sont en train de changer.
Les tickets restos concernent près de quatre millions de salariés, soit 20% de la population active. Ils sont pris en charge en partie par votre patron quand vous n'avez pas de cantine au travail.
Ces titres restaurant permettent de payer votre déjeuner, chaque titre ayant une valeur moyenne de 7,50 euros.
Les caissières ne rendent pas la monnaie dessus donc, si par exemple vous allez au supermarché acheter un sandwich et une boisson et qu'il vous reste un peu d'argent sur votre titre restaurant, vous pouviez compléter votre panier avec des sacs poubelles et du produit vaisselles. C’était toléré.
Aujourd'hui, c’est désormais impossible car pour éviter les abus, il y a une liste de produits éligibles au titre restaurant. Seuls les plats préparés, les produits laitiers, les fruits, les légumes et les plats surgelés peuvent être achetés avec votre ticket resto dans la limite de 19 euros max par jour.
On ne va donc pouvoir payer que des produits alimentaires issus d'une liste et rien d'autre ?
Exactement et pour verrouiller cette pratique, la grande distribution a modifié la présentation de ses tickets de caisse.
La FCD, qui représente la grande distribution, l’a confirmé et ce sera appliqué d’ici la fin du mois de novembre.
Sur les tickets de caisse, vous pourrez voir un sous total dans lequel vous retrouverez tous les produits qui peuvent être payés avec un titre restaurant comme le pain, les sandwich, la charcuterie, les fruits, les légumes, les yaourts, le fromage et les plats préparés. Seul ces produits apparaîtront.
C 'est donc terminé les petits arrangements qui permettaient d'inclure du savon, du shampoing ou des sac poubelles pour arriver à un compte rond avec votre ticket resto.
Pourtant ça arrangeait les consommateurs mais également les supérettes de quartier ?
Oui les magasins de proximité vivent aussi grâce aux achats avec les titres restaurants. Et justement les magasins de proximité n’ont pas signé cette convention pour le moment.
En revanche, les clients seront obligés d'acheter au moins un produit de la liste et de se limiter à 19 euros par jour.
Impossible de cumuler tous les titres resto et de faire de grosses courses.
Derrière ce changement, il y a la volonté d'arrêter les abus car il n'y a pas de cotisation sociale sur les titres restaurants que vous finance votre patron. Sauf que, quand vous les utilisez ça devient un complément de salaire.
Nicolas Carreau pour le Livre du jour
Sur les chemins noirs de Sylvain Tesson aux éditions Gallimard
Aujourd’hui, nous vous emmenons en balade.
Une promenade discrète, hors des sentiers battus, au sens propre. Nous vous proposons d’emprunter les chemins noirs de Sylvain Tesson. Sur les chemins noirs, c’est le titre de son livre. Une référence aux petits traits que l’on distingue à peine sur les cartes. Sylvain Tesson a décidé un jour de traverser la France en diagonale, de la Provence au Cotentin, en ne suivant que ces petits chemins hors du monde.
Sylvain Tesson, l’écrivain voyageur, qui nous a plutôt habitué à partir dans des contrées reculées et hostiles.
Oui mais vous vous souvenez sans doute qu’en 2014 l’écrivain a fait une chute de huit mètres. Il s’en est sorti de justesse, mais dans quel état ! Cassé, en mille morceaux et atteint d’une paralysie faciale. Sur son lit d’hôpital, il s’est fait une promesse : "si je m’en sors, je traverse la France à pied". "J’avais rêvé aux bivouacs, dit-il, je m’étais imaginé fendre les herbes d’un pas de chemineau. Le rêve s’évanouissait toujours quand la porte s’ouvrait : c’était l’heure de la compote".
Mais il s’en est sorti et il a tenu sa promesse ?
Exactement. Pas facile, au début. Il a perdu l’agilité et la force qu’il avait. Mais il avance, coûte que coûte, seul, sur ses chemins noirs. Au début, il fait le poète en marchant. Il compare les vaches à des pierres rondes. Mais très vite, il décide de se débarrasser de ses métaphores et d’avancer dans la réalité brute. Il tient son journal au jour le jour. Et on le suit. Lui et sa gueule cassée. Et on vit avec lui ses aventures de marcheur solitaire. Parfois on est surpris, comme lorsqu’il arrive dans un village en fête et qu’au lieu de trouver du pastis et des chansons à l’ancienne, il tombe sur une fête en l’honneur de Star Wars, avec des villageois déguisés en Dark Vador. Parfois, un ami l’accompagne quelques jours, c’est joyeux. Il y a des moments de nostalgie assumée aussi, des regrets de la désertification et des dégâts de ce qu’on appelle "l’aménagement du territoire". Mais il ne s’arrête jamais et il progresse dans tous les sens du terme. Il se répare. Jusqu’à l’arrivée, deux mois plus tard, devant la mer, où on a le choix, dit-il : sauter ou faire demi-tour et repartir.
Sylvain Tesson a choisi de vivre et de ne pas s’arrêter. Sur les chemins noirs chez Gallimard.
Marion Calais pour la presse quotidienne régionale
À la Une, l'arrivée de la neige.
Elle blanchit les Vosges titre ce matin Le Républicain Lorrain. Une fine pellicule blanche s'est invitée dans le paysage.
Elle est autrement plus marquée dans les Alpes, aux Contamines par exemple. Il y a un très joli diaporama sur le site du Dauphiné Libéré. Les flocons ont commencé à tomber dans la nuit de samedi à dimanche, laissant derrière eux cinq centimètres dans le village et 30 centimètres sur les sommets.
Et pour qu'il n'y ait pas de jaloux, le Journal de Saône-et-Loire annonce aussi de la neige pour demain. Les Pyrénées ne sont pas en reste. Le Plateau de Beille s'est paré de blanc ce week-end. Paroles d'anciens, assure La Dépêche du Midi, "c'est bien la première fois qu'on assiste à un tel spectacle dès le début du mois de novembre".
La personnalité du jour, un couple à qui le ciel est tombé sur la tête.
Et heureusement, il n'était pas en dessous. C'était le 3 octobre dernier, date du début des travaux dans la maison de Laurent Notteau et de sa compagne. Comme dans beaucoup de maisons en Flandre, la leur n'a pas de fondation, il faut donc consolider les bases. La toiture est aussi au programme mais à peine les ouvriers ont-ils entamé les travaux que soudain l'un d'eux crie : "Tout le monde dehors". Quelques minutes plus tard, la façade s'écroule. Un volet atterrit dans le lit de leur petite fille de trois ans. Encore une fois, heureusement que personne n'était à l'intérieur. Saine et sauve donc, mais sans toit. La petite famille bénéficie depuis d'un soutien sans faille des habitants de la région avec des dons de meubles par Emmaüs. Une collecte a été organisée sur Internet ainsi qu’une vente de gâteaux à l'école. Une boîte à dons a également été mise en place. Hier, 200 personnes se sont retrouvés pour une marche de soutien.
Une aide précieuse pour ce couple, relogée temporairement dans un appartement en attendant de savoir ce qui va advenir de leur maison et des prêts à rembourser.