Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
Elisabeth Assayag pour la consommation
Les appareils électriques auront désormais un nouvel étiquetage énergétique.
L'étiquetage d'aujourd'hui est à bout de souffle, il y a un flou car les différences se situent sur le nombre de +++ obtenus sur un produit. L'info est donc illisible car un appareil hyper gourmand en énergie peut décrocher une note A.
C’est pour cela que l'Union européenne a décidé de le moderniser, le dernier système de 23 ans reposait sur des catégories allant de A à D.
Pour retrouver de la clarté, la nouvelle nomenclature classe toujours les produits par couleur et les reclasse de A pour les appareils le plus vertueux à G pour les appareils qui dépensent le plus d'énergie.
La demande de fond c’est que tous les fabricants doivent recourir le plus possible aux énergies renouvelables.
Ce nouveau règlement va-t-il nous faire faire des économies ?
Oui parce que le coût global d'un appareil c’est en moyenne 30% de sa consommation sur 10 ans. Si vous regardez bien les étiquettes d'aujourd'hui, il n'y a aucune information sur combien cela va vous coûter sur plusieurs années. On achèterait différemment et même plus cher que prévu.
Ce nouvel étiquetage peut aussi faire du bien à notre porte-monnaie.
La commission européenne a d’ailleurs fait le calcul, cette nouvelle échelle énergie représente une économie qui monte jusqu'à 500 euros par an et par foyer.
Au niveau électricité, cela devrait permettre une économie annuelle de 200 térawattheures d'ici l'année 2030.
Bien entendu vous pouvez aussi faire des économies d’énergie avec vos vieux appareils, privilégiez l’éclairage naturel, ne laissez aucun appareil en veille et utilisez les lave-linge et lave-vaisselle pendant la nuit.
Va-t-on trouver rapidement sur le marché des appareils énergétiquement sains ?
Il va falloir patienter un petit peu, entre la décision de cette semaine et la mise en place, il devrait se passer quelques mois.
Les lave-linge et les lave vaisselles porteront la nouvelle étiquette en 2019. Les fabricants d'aspirateurs ont jusqu'en 2024 pour s'en doter et les chauffages ou les chauffe eaux pourront attendre 2030.
Nicolas Carreau pour le Livre du jour
Scènes de crime au Louvre de Christos Markogiannakis au Passage
Une visite un peu spéciale du Louvre.
Avec pour guide le grec Christos Markogiannakis et son livre Scènes de crime au Louvre aux éditions du Passage. Il s’agit, je cite, d’une analyse criminartistique du musée. Ça fait peur.
Qu’est-ce que ça veut dire ? Il cherche les tableaux criminels ?
Oui, c’est à peu près ça. Markogiannakis a étudié le droit et la criminologie, amateur d’art aussi. Il a donc combiné les deux. Et il se trouve que le musée du Louvre est truffé de scènes de crime cachés, les tableaux. Il en a choisi une trentaine pour ce livre et à chaque fois, il mène l’enquête sur le crime en question avec les outils modernes de la criminologie.
Par exemple ?
Par exemple, la couverture, regardez… vous reconnaissez ? C’est Marat dans sa baignoire après le coup de couteau fatal de Charlotte Corday. Et la formule : "N’ayant pu me corrompre, ils m’ont assassiné" sur le tableau de David. Eh bien, cette formule pour Markogiannakis, c’est le mobile ! Surtout, l’assassin est une femme ! C’est ce qui a le plus choqué à l’époque. Qu’une femme puisse tuer, nous dit-il, était conçu comme un phénomène contre-nature, particulièrement avec un poignard et non un poison, l’arme supposée des femmes, plus sournoise. Jusqu’où va se loger la misogynie, n’est-ce pas ?
Un autre exemple ?
Le flic Markogiannakis accuse Thésée d’être un tueur en série ! Comme Dexter Morgan, le héros de la série, un tueur qui ne tue que des tueurs.
Thésée, celui qui a tué le Minotaure ?
Mais oui. Bon le Minotaure était un sale type, d’accord. On voit Thésée dans une sculpture du Louvre, s’apprêter à lui passer son glaive à travers le corps. Deuxième meurtre, celui du Centaure. Il chevauche cette créature mi-homme mi-cheval et l’étrangle ! Or, selon le FBI, un tueur en série est un délinquant criminel ayant commis deux homicides ou plus, séparés par un intervalle de temps. CQFD. Thésée est un tueur en série. Au passage, on apprend énormément de choses dans ce livre. C’est très bien fait, amusant parfois aussi. En tout cas, vous ne visiterez plus jamais le Louvre pareil.
Scènes de crime au Louvre donc aux éditions du Passage.
Marion Calais pour la presse quotidienne régionale
À la Une, une fin d'année sportive.
Avec notamment le Tour de France, départ le 1er juillet prochain. Et en ce moment, comme l'écrit la Provence, c'est la grande répétition. Particulièrement dans les Alpes, le directeur de la Grande Boucle Christian Prudhomme était hier sur le tracé de la 18e étape entre Briançon et le col de l'Izoard. Un sommet où s'entrainait aussi Romain Bardet, 2e du dernier Tour.
Il y a du foot aussi à la Une ce matin. Le Progrès célèbre le 30e anniversaire du patron. Comprenez le président de l'OL Jean-Michel Aulas, qui rêve plus que jamais d'une coupe européenne.
Le Courrier Picard, de son côté, prépare la prochaine saison de Ligue 1 alors qu'Amiens vient de décrocher sa montée dans l'élite. Des débuts en Ligue 1 dont le club devrait se souvenir puisque leur premier match les opposera au PSG au Parc des Princes.
Jolis matchs en perspective aussi dans plusieurs villes de France. Elles sont neuf à avoir été retenues pour l'organisation de la Coupe du monde féminine en 2019. "Reims sera ville hôte" se réjouit ainsi l'Union. "Valenciennes tient sa coupe" souligne La Voix du Nord. Également retenues : Lyon, Grenoble, le Havre, Montpellier, Nice, Paris et Rennes.
La personnalité du jour est un duo qui s'est vient de se faire une belle frayeur.
Deux copains âgés de 16 et 17 ans, originaires de banlieue, qui avaient pris l'habitude de se balader dans les catacombes de Paris. Un dédale de 300 kilomètres dans ces anciennes carrières où ont été transférées les ossements de six millions de Parisiens à la fin du 18e siècle. Un dédale que ces ados pensaient peut-être connaitre. Plusieurs fois ils sont descendus et remontés. Mais pas là, ils ont passé trois jours sous terre sans trouver une issue. Hier, finalement, les recherches avec des policiers spécialisés, des pompiers qui eux s'entrainent régulièrement dans les souterrains, ont porté leurs fruits au bout de huit heures. Les cris des ados ont permis de les localiser. "Ils nous ont dit merci" dit l'un des secouristes dans le Parisien. Les deux ados ont été hospitalisés en hypothermie, et sans doute soulagés.