Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
Elisabeth Assayag pour la consommation
Les desserts préférés des Français sont ceux à base de fruits ou de lait.
D'abord il faut dire "quand il y a dessert" parce qu'on a de plus en plus tendance à sauter cette fin de repas.
On se trouve toujours dans cette tendance du "bien manger", avec des produits sains. Une bonne entrée, un plat à base de viande ou de poisson, pour lesquels on consacre une bonne partie du budget dans des produits de qualité. Quand arrive le moment du dessert, on hésite à se ruer sur les crèmes au chocolat ou sur un gros gâteau industriel. Auparavant, c’était un yaourt au moment du dessert désormais c'est souvent rien.
Les chiffres le prouvent puisque la production française de yaourts a chuté de 8% depuis cinq ans et celle de fromages frais de 6%, selon l'organisme public France-AgriMer.
Quand le dessert arrive on prend quoi si on se décide à prendre quelque chose ?
En priorité, ce sont les fruits et notamment sous la forme de compotes.
Dans les rayons frais, il y a de plus en plus de choix de compotes avec la marque Andros notamment avec les pommes bien sûr, mais aussi pêche, abricot, pomme vanille, pruneaux.
C’est également le cas pour la marque Charles et Alice avec pomme ananas, pomme clémentines ou pommes mirabelles.
Sans les Danival qui sont des compotes bio.
Il y en a pour tous les goûts et les foyers les plus aisés n'hésitent pas à les consommer en fin de repas.
Il y a aussi l'arrivée sur le marché du dessert végétal ?
Ces desserts marquent de plus ne plus de points du côté des consommateurs avec les marques Soja Sun notamment à base de lait de soja ou les desserts à base de lait d'amande ou de riz. Mais les desserts qui sortent vraiment du lot et qui prennent des parts de marché chaque année, ce sont les petites marques locales comme Vrai par exemple qui ont pris 9,3% du marché au détriment des marques de distributeurs et des grandes marques connus.
Les fromages blancs fermiers et les faisselles séduisent de plus en plus, tandis que tout ce qui est 0% baisse considérablement.
On se méfie aussi des desserts allégés qui manquent d'onctuosité et les édulcorants comme l'aspartame suscitent désormais de la méfiance de la part des consommateurs.
Aujourd'hui, quand on choisit de prendre un dessert, on le prend de bonne qualité à la fois au niveau du goût qu'au niveau nutritionnel.
Nicolas Carreau pour le Livre du jour
Une légère oscillation de Sylvain Tesson aux éditions des Équateurs
Des nouvelles de Sylvain Tesson.
On l’avait quitté sur ses chemins noirs, c’était le titre de son dernier livre. Il parcourait la France hors des sentiers battus. Il revient en librairie avec ce journal aux éditions des Équateurs, baptisé : Une très légère oscillation. Un journal écrit entre 2014 et 2017.
Il raconte sa vie donc.
Entre autres, oui. Mais à la manière de Tesson, toujours poétiquement. Il y a aussi des considérations sur le monde tel qu’il va ou va mal. Il parle de son accident, vous savez, celui qui a failli lui coûter la vie. Il escaladait la maison d’un ami en aout 2014. Sylvain Tesson adore escalader tout ce qui dépasse sa hauteur. Les toits de Paris, les montagnes, tout. Jusqu’à cette chute qui le laissa dans le coma. Ce chapitre est intitulé : Le beauf sur le toit. Il parle de l’hôpital, de la bienveillance des aides-soignantes. Des visites aussi. "Ces gens qui ruissellent de compassion, dit-il, qui vous regardent avec une pitié dangereuse. Et soudain, cette impression de se trouver soi-même à leur chevet". Sa sortie aussi et sa rééducation.
Mais ce n’est pas le genre à rester en place, Sylvain Tesson.
Oh non. Rien que pour sa rééducation, il passe son temps à escalader la tour Eiffel. Mais par les escaliers quand même. On revit aussi certains événements, comme la tuerie de Charlie, par exemple. C’est un livre ancré dans son époque, mais qui s’en échappe en permanence, à grands renforts de littérature. Tesson adore partager ses lectures : Levi-Strauss ou Cioran. Il nous emmène d’ailleurs fouiller les boites des bouquinistes sur les bords de Seine. Et parfois, on a le droit à quelques aphorismes, pêle-mêle. En voici quelques-uns.
"Il est temps à présent de se poser de vraies questions", dit-il.
Par exemple : "Un fleuve bordé de saules pleureurs est-il une rivière de larmes ?"
"Peut-on se sentir proche d’un néo-zélandais ?"
"Y a-t-il des hommes qui se sont pendus de n’avoir pu se jeter au cou d’une femme ?"
"Yoga : la salutation au soleil levant n’a pas de succès chez les Inuits"
"Il faut boire avec modération, fumer en se cachant, penser sans écarts, parler sans déraper. Pourquoi a-t-on encore le droit de manger épicé ?"
Et pour en savourer d’autres, c’est donc dans Une très légère oscillation, le journal de Sylvain Tesson.
Marion Calais pour la presse quotidienne régionale
À la Une, la chaleur.
Qui aurait fait trois victimes dont deux sportifs le week-end dernier dans la région de Béziers, c'est à la Une de Midi Libre ce mardi.
Et Vaucluse Matin de lancer justement l'alerte en rappelant les bonnes pratiques en cas de coup de chaud. 38 degrés tout de même relevés dans la vallée du Rhône en ce début de semaine. Éviter les efforts physiques, ne pas sortir aux heures les plus chaudes ou encore ne pas attendre d'avoir soif pour boire de l'eau. Et là, elle est à consommer sans modération!
De son côté, la Provence a sorti l'éventail ce matin. "De l'air" titre le quotidien de Marseille, presque implorant. Beaucoup de soleil, peu de vent, des orages en montagne. Près de 40 degrés à Orange, des températures très au-dessus de la moyenne assure la Provence.
Et cette chaleur va s'installer assure Midi Libre. Les températures vont rester élevées dans le sud pour les prochains jours.
La personnalité du jour a remis la sangsue au goût du jour.
Le Docteur Isabelle Auquit-Auckbur est la chef du service chirurgie/plasturgie de la main de Rouen. Et elle a donc recours à ces bestioles malfamées dans son hôpital. "Dans certains cas, assure-t-elle dans Aujourd'hui en France, les sangsues sont même indispensables. Par exemple, pour désengorger le sang en cas de réimplantation d'un doigt coupé". Parce que la particularité de la sangsue, c'est non seulement qu'elle anesthésie la zone de son hôte où elle s'installe mais aussi que les substances qu'elle sécrète quand elle se gorge de sang sont anticoagulantes. Un double intérêt et une utilisation qui remonte à l'antiquité. Aujourd'hui, la sangsue-médicament en quelque sorte refait surface. Chaque année, ce sont une trentaine de patients qui se voient ainsi traités à Rouen et "aucun ne refuse" assure le Docteur Auquit-Auckbur.