Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
Vuitton a lancé hier une collection de parfums très haut de gamme : 6 parfums composés de rose, de jasmin, de bois ou même de cuir! C'est l'une des dernières grandes marques de luxe à se lancer sur le marché du parfum, n'est-ce pas ?
Complètement, chaque grande marque aujourd'hui a sa propre collection de parfum haut de gamme. Pour Vuitton c'est un retour dans l'univers du parfum après 70 ans d'absence. Cela fait quatre ans que le nez de la maison, planche sur l'élaboration de ces élixirs. Le défi était de taille car dans l'univers haut de gamme des marque de luxe ce ne sont pas de simples parfums, on appelle cela des collections. Ils se distinguent par leur flacons épurés, tous les mêmes. Sur ce marché un peu à part, on investit davantage sur la matière première. Pour vous donner une idée, il faut compter près de 100 mille euros pour un kilo de Jasmin. A l'inverse des parfums grand public, on mise moins sur le flacon ou la campagne marketing. Dans le cas de Vuitton, on trouve du jasmin ou de la rose qui proviennent de producteur locaux de Grasse. Pour d'autres grandes maisons ces parfums très haut de gamme proviennent de récoltes réservées. C'est à dire que certains marques de luxe achètent des champs de fleurs qui ne seront destinées qu à la fabrication de leur propre parfum.
On est donc dans un créneau "ultra luxe", c'est une niche qui explose mondialement?
Tout commence dans les années 90 avec Serge Lutens, puis il y a eu Frederic Malle, les collections privées de Dior et à chaque fois tous ces parfums marchent fort. Ils représentent aujourd’hui environ 10% du marché mondial, avec un premier prix de 180 euros tandis que la parfumerie plus classique est moins cotée. C'est davantage de la parfumerie de masse. D'ailleurs, il y a plus d'un millier de lancement par an. On ne s'y retrouve plus ! Vuiton répond aussi cette demande pour ceux qui en ont les moyens: la demande est simple: on veut être unique, on veut être le seul ou la seule à porter ce parfum!
Ce n'est pas le parfum qu'on croise sur tout le monde...
Même si Vuitton a une stratégie très haut de gamme, beaucoup de maisons à l'inverse mise sur la stratégie de créer des parfums d'entrée de gamme afin de permettre aux plus jeunes de découvrir le marché du parfum. Je pense notamment à la Petite Robe noire de Guerlain qui est restée des semaines en tête des ventes.
Nicolas Carreau - Le livre du jour. 2 septembre 2016 - Historia
Nicolas Carreau, le "livre du jour" est aujourd’hui une revue comme tous les vendredis Ce matin, un peu d’histoire.
Avec la revue Historia qui consacre sa Une au cardinal de Richelieu pour illustrer un dossier sur les grands ministres qui ont fait la France. Mais ce qui a particulièrement retenu mon attention, c’est le récit sur 5 ou 6 pages, avec de très belles illustrations, de la naissance de la ville de Lorient. C’était il y a 350 ans. La Compagnie des Indes Orientales, chargé de conquérir le monde, commercialement, se cherche un port d’attache, un endroit sûr et équipé pour recevoir les diverses marchandises déchargées par les navires. On pense au Havre, à Rochefort ou à Bayonne mais finalement ce sera Lorient. Oui mais à l'époque, il n’y a rien à l’emplacement de la ville actuelle. Ce sont les landes du Faouëdic. Ces terres bénéficient d’un énorme avantage : le fort de Port-Louis, qui protège le lieu. On construit donc les bâtiments de la Compagnie, nous explique Aurore Staiger, l’auteure de l’article. Évidemment, il y a du monde qui travaille sur le chantier, les ouvriers construisent donc de petites maisons, très modestes au début, mais qui vont s’améliorer au fil du temps. Il faut les nourrir aussi ! On construit donc un moulin et bientôt une boulangerie.
Pourquoi la ville s’appelle Lorient ? A cause du nom de la Compagnie ?
Presque ! Dans le chantier naval, la Compagnie fait construire un bateau, un navire gigantesque pour l’époque, qui fait beaucoup parler. Il s’appelle : le Soleil d’Orient. Pour aller plus vite, les gens du coin l’appellent l’Orient. Et quand on se rendait sur place, on disait donc, je vais sur le chantier de l’Orient. Lorient est née et va prospérer.
Bon anniversaire Lorient donc, qui fête ses 350 ans. Quoi d’autres, Nicolas, dans le magazine ?
Alors plein de choses, c’est toujours très riche Historia. Il y a aussi un récit assez passionnant sur les tanks, les tous premiers de la 1ere guerre mondiale, en septembre 1916, lancés par Churchill. A propos, vous savez pourquoi on appelle ça des tanks ? Eh bien, parce qu’à cette époque, il fallait absolument conserver le secret de leur fabrication et de leur arrivée sur les champs de batailles. On leur trouve donc un nom de code, ce sera tank, c’est-à- dire réservoir en anglais.
On en apprend des choses dans Historia. On peut se faire un trivial pursuit tranquille ce weekend, on est blindés. Merci Nicolas.
La presse en région avec Marion Calais. Aujourd'hui un petit florilège ce matin des insolites de la rentrée !
Il y a, dans l'édition du soir de Ouest France, ce collège de Saint Brieuc qui n'a accueilli hier que 7 élèves. Une petite structure créée à dessein pour redonner envie aux enfants d'apprendre. Dans la Charente Libre, rentrée en uniforme à Barbézieux. Tous en polo et sweat bleu à l'école Sainte Marie. L'idée c'est de gommer les différences, et de faire vivre le commerce local puisque les uniformes ont été fournis par le seul magasin de la ville qui propose ce genre d'articles. Dans le Sud Ouest toujours, des menus végétaliens à l'école. L’Éclair assure que la ville de Pau envisage d'aller encore plus loin que les menus végétariens déjà proposés. Il s'agirait de faire découvrir les protéines végétales aux enfants. Enfin, la morale à la sortie de l'école dans l'édition Essonne du Parisien. A Linas, des panneaux reproduisant des affiches du 19ème siècle sur les valeurs du vivre ensemble, sont exposés tout autour de l'école.
La personnalité du jour en régions c'est un ado qui ne manque pas de cran.
A seulement 13 ans, Diego a aidé sa maman à accoucher. C'était le 25 août dernier, à Colembert près de Boulogne-sur-Mer. Au milieu de la nuit, sa maman se réveille. Après 3 accouchements, elle comprend tout de suite qu'elle n'aura pas le temps d'aller à l'hôpital. Le bébé était prévu pour le 14 septembre, il arrive plus tôt. Il va falloir faire avec, son compagnon file donc chercher l'aide de la famille dans le voisinage. Alerté par les cris de sa mère, Diego accourt et d'instinct, il surélève sa maman fait passer les épaules du nouveau-né, et attrape l'enfant. Une petite fille ! La scène, raconte la maman dans la Voix du Nord, a duré à peine plus d'une minute. A 3h50 l'enfant est né. Peut-être une vocation aussi pour le petit Diego.... D'ailleurs quand les sage-femmes de l'hôpital local lui ont suggéré, il parait qu'il n'a pas dit non !
