Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marguerite Lefebvre font le point sur l'actualité du jour.
Elisabeth Assayag pour la consommation
Une fonction qui émerge petit à petit dans nos entreprises, ce sont les responsables du bonheur au travail.
Qu’est-ce que ce nouveau métier ?
En anglais, ce métier est connu sous le nom de CHO, Chief Happiness Officer, soit "responsable du bonheur au travail".
Ça peut faire sourire mais un psychologue du travail explique que c'est un métier qui a énormément de sens. Car c’est prouvé, il y a bien un lien entre le niveau de bonheur déclaré dans son entreprise et la performance de l’entreprise. Plus on est heureux, enfin plus on a de satisfaction à travailler, plus l’entreprise à des chances de fonctionner.
L’idée c’est que l’on gomme les hiérarchies entre les uns et les autres pour responsabiliser les salariés afin qu’ils donnent le meilleur d’eux même.
Ça correspond surtout à une nouvelle attente des salariés qui ne veulent plus subir l’entreprise. Ils ne veulent plus faire leurs heures et partir.
L’une des premières entreprises qui a recruté des responsable du bonheur, c’était Google dans la Sillicon Valley.
Les responsables ont commencé par mettre à la disposition de leurs employés des canapés, des Baby-foot, des petits coussins, des tapis et des coins lectures pour rendre la vie au travail la plus agréable possible.
Et désormais ça arrive en France ?
Oui dans les start-up et beaucoup de grandes entreprises s'y mettent également.
Chez Allo resto par exemple ou Intuiti, vous avez des responsable dédiés au bonheur.
Ça se traduit concrètement par des nouvelles formes d'apprentissage et de formation. Le manager emmène ses équipes en voyage pour qu’ils découvrent autre chose, d’autres entreprises qui travaillent dans le même domaine.
Un expert en ressources humaines explique même que l’on a basculé d’un système fondé sur le contrôle des employés à un système basé sur la confiance.
Mais n’est-ce pas une façon de rester le plus longtemps au travail ?
Oui mais aussi moins longtemps.
Fini le présentéisme mais effectivement Le principal danger peut être l’hyper-investissement.
En échange d’être heureux je ne vais pas compter mes heures...
Le but recherché est qu’il y ait de moins en moins de barrières entre la vie privée et la vie professionnel. En gros se sentir à la maison en allant travailler...
Nicolas Carreau pour le Livre du jour
Sully de Chesley B. Sullenberger aux éditions HarperCollins
Sully, un livre témoignage.
Oui, Sully, c’est Chesley B. Sullenberger, un pilote de ligne américain. Mais tout le monde l’appelle Sully. Vous le connaissez d’ailleurs, c’est lui qui, en 2009, a posé son avion, un airbus A320, sur l’Hudson, la rivière de New-York.
On a vu ces images incroyables de l’évacuation. Il n’y a eu aucune victime, c’est ça ?
Non. Les 155 passagers et membres d’équipage ont eu sans doute la peur de leur vie, mais ils s’en sont tous sortis sains et saufs. Sully a été couvert d’éloges, bien méritées d’ailleurs. Il a réussi un exploit. Il faut dire que c’est un homme sérieux, hyper compétent. Pilote depuis ses 16 ans, il avait 57 ans le jour de l’amerrissage d’urgence et 19.000 heures de vol au compteur. Dans le livre, il nous raconte ces 208 secondes interminables, le temps de décoller et de réussir à poser l’avion sur l’Hudson mais il s’explique également sur les circonstances de l’accident. Les oies qui croisent l’avion et détruisent les réacteurs. Comment il se coordonne avec son co-pilote. Les échanges avec la tour de contrôle. Mais surtout, sa certitude qu’il va s’en sortir. C’est ce qui est le plus frappant. Il sait qu’il peut le faire. Mais il nous parle aussi de son parcours, de la naissance de sa vocation et de l’après, bien sûr, devenu du jour au lendemain, un héros, mais aussi une célébrité.
Mais en couverture, ce n’est pas lui, c’est Tom Hanks.
Oui, parce que Clint Eastwood a adapté son histoire au cinéma. Et c’est effectivement Tom Hanks qui joue Sully. La ressemblance physique est d’ailleurs troublante, avec ses moustaches et ses cheveux blancs. Le film s’intéresse plutôt à l’enquête ouverte par les autorités. Pendant que, publiquement, Sully était fêté comme un héros, on lui demandait des comptes. Et notamment pourquoi n’a-t-il pas rejoint l’aéroport de New York plutôt que de poser l’avion sur l’Hudson. Au point que, malgré son exploit, le pilote va finir par douter de lui-même. Cet épisode-là a été un peu dramatisé par Clint Eastwood, ce qui a déclenché une petite polémique aux États-Unis. La véritable histoire est dans le livre.
Le livre est déjà disponible, Sully donc chez Harper Collins. Le film de Clint Eastwood, lui, est pour fin novembre.
Marion Calais pour la presse quotidienne régionale
À la Une, dernière ligne droite avant la primaire à droite.
La dernière ligne droite, c'est justement le titre à la Une de Paris Normandie. J moins 6 avant le premier tour. Alors Sud Ouest livre ce matin son mode d'emploi de la primaire en Gironde quand l'Est Républicain s'intéresse aux soutiens des différents candidats. Et dans la région Grand Est, les choses sont claires : Alain Juppé et François Fillon écrasent la compétition.
Fillon qui se fait une place dans la primaire souligne la Nouvelle République quand La Voix du Nord souligne la soif de pouvoir de Jean-François Copé : "Un homme persuadé qu'il peut encore revenir" titre le quotidien.
Et au-delà des hommes, La Provence joue la carte des programmes. Au fond, ils sont presque d'accord sur tout assure le quotidien marseillais. En terme d'économie, en terme de sécurité, c'est une ligne commune qu'adoptent les candidats. Avec des réductions de dépenses publiques et des renforts dans les forces de l'ordre. Des candidats dont les propositions diffèrent en revanche notamment sur la façon de gouverner.
La personnalité du jour, un ancien SDF.
Qui n'a pas oublié ses quelques mois passés dans la rue quand il avait 17 ans. "Je suis resté plusieurs jours sans manger" se souvient David ce matin dans le Journal de Saône-et-Loire. Aujourd'hui trentenaire, intérimaire, en couple et bien installé à Loisy en Saône-et-Loire, il a décidé d'aider ceux qui vivent dans la rue parce que des SDF, il n'y en a pas qu'en ville. "Les gens ne les voient pas parce qu'ils ne veulent pas les voir" assure David qui vient de lancer une collecte. Des vêtements chauds pour passer l'hiver, des chaussures, des postes de radio ou des livres pour s'évader... Des produits festifs également avec du chocolat par exemple, à l'approche des fêtes. Ces dons, David ira les distribuer lui-même aux SDF le week-end.
Il y a deux semaines déjà, il a pu effectuer avec sa compagne sa première distribution à Tournus. Pour l'instant, les dons n'affluent pas mais David assure que ce n'est que le début, soulignant qu'un sans-abri, s'il a de quoi s'habiller proprement, avec un minimum d'hygiène, aura plus de chance de s'en sortir.