Isabelle Quenin, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
Isabelle Quenin pour la consommation
Un bon steak, saignant ou à point mais sans viande. Ça fait envie ou pas !
C’est un dossier de 60 millions de consommateurs qui s’est intéressé ce mois-ci aux steaks aux herbes, dans le steak aux herbes c’est l’herbe qui fait le steak.
On mange toujours autant de viande ?
De moins en moins c’est une étude TNS Sofres conduite en 2016 , 35% des Français déclarent acheter moins de viande qu’avant, beaucoup de raisons à cela… Des raisons financières c’est sûr mais aussi les documentaires sur la réalité des abattoirs et aussi la mode du régime "flexitarien". Le concept est assez souple : c’est être végétarien mais à temps partiel et donc voici l’arrivée de steaks végétaux à base essentiellement de soja ou de pois chiche, lentilles, fèves ou encore de céréales comme sarrasin blé ou avoine.
Mais ça ne ressemble pas à de la viande ?
C’est sur ce point justement que les grosses pointures de l’industrie alimentaire bossent sans relâche, donner l’illusion du steak, la texture mais surtout la couleur, ils font tout pour que ce faux steak soit très réaliste ; pour la texture on rajoute du pain des pâtes pour qu’il y ait plusieurs matières à mâcher… Pour la couleur, la palme revient à une start up californienne : "Impossible food" qui a eu l’idée d’utiliser de l’hème , une molécule qui se trouve normalement dans l’hémoglobine. C’est l’hème qui va donner au steak une belle couleur rouge et cet arrière-gout métallique qu’on trouve uniquement dans le sang .
Et d’un point de vue nutritionnel, il y a un intérêt ?
On pourrait se dire que des céréales ou des légumineuses c’est 100% naturel et 100% intéressant, erreur car si on regarde la liste de la composition on trouve en 1 de l’eau , 30 %, pas négligeable on vend de l’eau au prix des protéines et ceux qui pensent que le steak végétal est un produit minceur, ceux-là aussi se trompent , car on trouve aussi beaucoup de matières grasses pour donner du corps , des gélifiants des épaississants et du blanc d’œuf.
Nicolas Carreau pour le Livre du jour
Vieilles maisons, vieux papiers de G. Lenôtre aux éditions Tallandier
Le plus grand représentant de la petite histoire.
Alain Decaux et Franck Ferrand sont des héritiers, des fils spirituels d’un certain G. Lenôtre, un peu oublié aujourd’hui, mais très connu au début du XXème siècle. C’est le pape de la petite histoire. Il a raconté la guillotine, des destins incroyables de parfaits inconnus. Il s’est penché sur des énigmes de l’histoire, comme le Masque de fer. Bref, il a fait le travail que les grands historiens académiques méprisent parfois mais dont raffole le public.
Pourquoi en parler aujourd’hui ?
Parce que les éditions Tallandier ont publié les six tomes d’une série intitulée : Vieilles maisons, vieux papiers, qui rassemblent des tas d’histoires de G. Lenôtre. Et le dernier tome, le sixième vient d’arriver en poche. Donc la boucle est bouclée d’une certaine manière. Et c’est l’occasion de le redécouvrir. C’est un bonheur de lecture. Ce sont de courts chapitres souvent, des nouvelles si vous voulez, mais ce sont des récits historiques parfaitement vérifiés, débusqués le plus souvent dans les archives nationales. On peut choisir de lire une histoire avant l’autre, de picorer dans le livre. Mais ce ne sont pas des sujets rebattus et vous serez fascinés, happés par le récit de G. Lenôtre.
Dans ce dernier volume, quel récit séduit en particulier ?
Le dernier dont le titre est plutôt intrigant : La chevalière de Fréminville. Christophe Paulin de la Poix, chevalier de Fréminville, était lieutenant de vaisseau, un marin, au XIXème siècle. Mais aussi un passionné de coquillages et de sciences naturelles. Un jour, aux îles des Saintes, où son navire faisait escale, il tente de récupérer une branche de corail pour sa collection, mais il est pris dans d’immenses vagues et son corps se fracasse sur les coraux et les rochers. Il doit son salut à des locaux qui le récupèrent et l’emmènent chez Caroline, une jeune femme très belle qui prend soin de lui… ils tombent amoureux. Mais Fréminville doit repartir à bord de son vaisseau. Quand il revient, Caroline est morte, elle s’est noyée. Le chevalier va devenir fou et sera connu à la fois pour ses connaissances scientifiques, mais aussi pour se déguiser régulièrement en femme, une manière pour lui de faire vivre encore un peu sa Caroline.
Vieilles Maisons, Vieux papiers chez Tallandier, dans la collection Texto.
Marion Calais pour la presse quotidienne régionale
À la Une, beaucoup de chiffres.
Ceux de l'Insee avec les résultats du dernier recensement. Ça donne 376.199 dans le Populaire du Centre comme la population de la Haute-Vienne : +0.4%.
Et l'Est Eclair de se réjouir aussi : "Troyes gagne des habitants". Ils sont désormais 168.350 à vivre dans les 81 communes de la métropole troyenne.
Dans le Var, vous êtes plus d'un million assure Var Matin.
De son côté, l'Est Républicain a creusé dans les chiffres révélant ainsi que le nombre de centenaires a été multiplié par trois dans le Grand Est entre 1999 et 2013. Ils sont près de 1.500 dans la région.
Mais au-delà des simples chiffres, des questions à la Une aussi ce matin. Comment retenir les jeunes au Havre se demande par exemple Paris Normandie. La ville continue de perdre des habitants. Elle compte enrayer le phénomène grâce à la création d'un campus maritime sur lequel s'installerait l'antenne d'une grande école nationale.
La personnalité du jour, c'est une profession en colère.
Après une déclaration sur Europe 1, celle du frontiste Gilbert Collard qui, au lendemain de la baisse des chiffres du chômage, avait dénoncé une supercherie. Et notamment ces "faux métiers" dans lesquels on offre des stages aux chômeurs, type crêpiers. Autant vous dire que la déclaration n'a pas vraiment plu en Bretagne et le Télégramme relaie ainsi la lettre de la Fédération de la crêperie au député du Gard. Son président dit ne pas pouvoir rester muet face à ces déclarations dévalorisantes. "Nous attendons, en cette année électorale un comportement digne et respectueux envers tous les acteurs économiques" rappelant au passage que les crêpes, c'est 1.400 établissements en Bretagne pour 4.000 en France. Des embauches à l'année et en saison. Des salariés, rappelle la Fédération, qui doivent être formés et adaptés aux particularités du métier. Nous sommes des acteurs actifs de l'économie assure cette fédération, nos droits aussi doivent être respectés et surtout reconnus.