Elisabeth Assayag, Nicolas Carreau et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.
Elisabeth Assayag pour la consommation
C’est aujourd’hui l’ouverture du Salon mondial du tourisme à Paris.
Est-ce que le tourisme en France se porte mieux ?
Il y a un léger mieux. Il faut dire que l’on sort de deux années en fortes baisse marquées par les attentats à Paris et à Nice qui ont découragé la clientèle internationale. Les hôteliers ont fait grise mine et les grands magasins ont vu leur chiffre d’affaires s’effondrer d’en moyenne 30%.
Aujourd'hui on reprend des couleurs
D’après les tout derniers chiffres de février, il y a bien eu une hausse par rapport à février dernier. Les Asiatiques nous boudent encore mais les Anglais, les Allemands, les Italiens, les Espagnols et les Américains sont gentiment de retour chez nous. D’après les signaux et les réservations, cela devrait continuer dans le bon sens.
Concernant les pays d’Afrique du Nord, est-ce que ça va mieux pour eux également ?
Depuis le mois de janvier, les Français ont repris des avions et ont réservé des séjours en hôtels de luxe pour aller se prélasser en Tunisie. La Tunisie qui avait été lourdement frappée, elle aussi, par les attentats et notamment à Sousse, sur une plage qui avait touché directement le cœur du tourisme tunisien. Aujourd'hui, la Tunisie revient dans les brochures des voyagistes des clubs de vacances. D’ailleurs, les hôteliers ont enregistré un bond de 33% d’après l’Office du tourisme tunisien par rapport à l’an dernier à la même époque. Les réservations pour cet été sont, elles aussi, encourageantes avec une hausse de 28% des réservations pour l’été prochain et nous ne sommes qu’au mois de mars.
Quels sont les pays phares de cette année ?
Comme l’an dernier nos destinations favorites à l’étranger restent le Portugal, l’Espagne et la Grèce. On assiste à l’arrivée de petits nouveaux cette année comme la Roumanie qui avait enregistré une baisse de 56% de Français en 2016. Ils se sont donc organisés pour proposer beaucoup plus de vols.
La Finlande est également très en vogue dans le cadre d’expédition polaire et le Kosovo commence, lui aussi, à émerger. Des destinations à la fois culturelles mais aussi sportives puisque les circuits natures ont de plus en plus la cote. Par exemple, les voyagistes taïwanais proposent des circuits à vélo pour sillonner Taïwan.
Nicolas Carreau pour le Livre du jour
Le Capitaine Paul de Alexandre Dumas chez Folio.
Un peu d’aventure.
Avec le maître, le grand Alexandre Dumas. Folio/Gallimard publie l’un de ses romans méconnus, trop méconnu : Le Capitaine Paul. Nous sommes en 1777, à Port-Louis, vous savez, juste en face de Lorient, en Bretagne. Il y règne une certaine excitation. Une frégate inconnue est à l’ancre depuis quelques jours et personne ne sait à qui elle appartient, qui en est le capitaine et ce qu’elle vient faire là. C’est un très beau bateau battant pavillon français. Mais on sait à l’époque que les pavillons peuvent être trompeurs.
Mais on va vite le savoir, non ?
Oui. Le jeune comte Emmanuel d’Auray, rejeton d’une vieille famille bretonne est là lui aussi, cette frégate l’intrigue. Et il a une mission à remplir, transmettre un ordre au capitaine. Il se fait conduire sur le navire et rencontre ce fameux capitaine Paul. Il lui donne une lettre du ministère de la marine. L’ordre de convoyer un prisonnier à Cayenne. Le capitaine accepte et le prisonnier est amené sur la frégate.
Et qu’a-t-il fait, ce prisonnier pour être déporté à Cayenne ?
Ça, on ne le sait pas tout de suite. Mais ce que je peux vous dire, c’est que c’est un homme courageux. Sur le chemin, la frégate est attaquée par un navire anglais et le prisonnier sera d’un grand secours à l’équipage. Et le capitaine Paul va se lier d’amitié avec lui ! Alors, ça a l’air comme ça d’un roman maritime, ça l’est. Mais il y a aussi une histoire d’amour compliquée, comme souvent chez Dumas. Et des secrets de famille, beaucoup de secrets. Et du mystère. Bref, c’est un roman complet : aventure, amour, secret. Tout y est !
Le capitaine Paul donc d’Alexandre Dumas chez Folio.
Marion Calais pour la presse quotidienne régionale
À la Une, une disposition qui fait débat.
La clause Molière, cette mesure adoptée dans plusieurs régions qui vise à imposer l'usage du français sur les chantiers pour limiter le recours aux travailleurs détachés.
C'est "La clause de la discorde" pour l'Union. Le sujet est devenu un enjeu de la campagne en cours. Critiquée hier par le Premier Ministre, la clause Molière a tout de même ses défenseurs. Ça règle des problèmes de sécurité dit cet artisan qui s'est retrouvé un jour sur un chantier où personne n'aurait pu appeler les secours en cas de problème, parce que personne ne parlait français.
Dans la réalité, souligne le Courrier Picard, la mesure commence à peine à être appliquée. Même dans les Hauts-de-France où son entrée en vigueur date d'avril 2016. Et l'explication, c'est le patron du BTP de la Somme qui la donne : "les marchés qui sortent aujourd’hui ont été rédigés avant l’instauration de la clause". Le débat ne fait donc que commencer !
La personnalité du jour est un chef étoilé qui veut montrer qu'on peut aussi bien manger à l'hôpital !
Vous avez en tête les plateaux repas réchauffés tout juste sortis du micro-onde, au centre anticancer de Villejuif en région parisienne, on en est loin. En tout cas, au moins deux fois par semaine car c'est un menu étoilé qui est servi aux patients : risotto forestier, filet de cabillaud au chorizo et légumes ensoleillés, œuf cocotte au chou vert et fruits de mer, lasagne de canard, confit champignons feta et cumin. Des menus signés du chef deux étoiles d'un restaurant de Honfleur, Alexandre Bourdas. Au départ sceptique, il a finalement été conquis à l'idée de redonner le goût de la nourriture à des personnes chez qui les traitements annihilent les saveurs.