Chaque matin, Roland Pérez, Sylvain Chazot et Alain Cirou évoquent des questions de droit, de politique et de technologie.
Politique - Sylvain Chazot
Sylvain Chazot revient sur cet hommage rendu à un ancien président par Bruno Le Maire hier, à l’Assemblée nationale.
Les politiques adorent citer le général de Gaulle ou François Mitterrand. Mais pour Valéry Giscard d’Estaing, c’est beaucoup plus rare. Heureusement, il y a Bruno Le Maire pour réparer cette injustice.
Le ministre de l’Économie défend actuellement le budget 2018 à l’Assemblée nationale. Cela passe par une communication bien huilée. Écoutez le, hier, en commission des Finances. Il répondait au député de La France insoumise, Eric Coquerel, qui l’accuse de mener une politique en faveur des riches.
"Vous n’avez pas le monopole du cœur". La fameuse formule comme VGE face à Mitterrand lors du débat présidentiel de 1974. Mais aussi comme Gérald Darmanin, en juillet dernier, face à un autre insoumis : Alexis Corbière.
On voit donc que cela a un objectif, mettre en avant certaines mesures du budget.
C’est exactement ça ! Surtout ne pas paraître comme le gouvernement qui prendrait aux pauvres pour donner aux riches. Les ministres passent donc leur temps à mettre en avant les mesures qui favoriseraient le pouvoir d’achat.
Et les députés de la majorité sont invités à faire de même. La consigne a d’ailleurs été passée lors du séminaire de rentrée, mi-septembre.
"Il ne faut pas débattre de la baisse des APL mais de la baisse des loyers, pas de la baisse de l’ISF mais de la hausse des investissements. L’augmentation de la CSG n’est pas une mesure fiscale mais une mesure de compétitivité", a ainsi soufflé la députée Amélie de Montchalin, référente La République en marche au sein de la commission des finances.
Tout un tas d’éléments de langage pour prouver que le gouvernement, comme Giscard face à Mitterrand, a du cœur.