Chaque soir, Nicolas Carreau nous emmène à la découverte des plus belles nouveautés littéraires.
Cet autre qui m’obsède de Jean-Michel Oughourlianaux éditions Albin Michel
On s’intéresse à nos désirs.
Et particulièrement au désir mimétique, c’est-à-dire cette fâcheuse tendance que nous avons, nous autres humains, à désirer quelque chose, moins parce que ça nous plait que parce que d’autres désirent la même chose. Le neuropsychiatre et psychologue, Jean-Michel Oughourlian, nous explique ces mécanismes dans ce livre : Cet autre qui m’obsède, chez Albin Michel.
Mais pourquoi nous copions sans arrêt les désirs des autres ?
En fait, nous copions les autres dès la naissance. Notre cerveau est doté de ce qu’on appelle des neurones miroirs. Un joli nom qui exprime bien l’idée. Ces neurones nous permettent d’imiter les autres et c’est ce qui nous permet donc d’apprendre à marcher, à parler. Mais aussi ensuite à ressentir ce que ressent l’autre : l’empathie. Donc c’est très utile. Mais sommes-nous vraiment libre de nos choix si c’est l’autre qui en fait nous conduit à désirer telle ou telle chose. Dans la publicité, par exemple, nous dit Jean-Michel Oughourlian, On achète du Nespresso avant même de le gouter parce que George Clooney en boit. Et donc le désir de Clooney devient notre désir. C’est pareil lorsque l’on repère une belle veste sur les épaules d’un collègue… Le problème, c’est que ce désir mimétique peut créer d’énormes frustrations et nous aliéner. Ce n’est plus vraiment nous qui prenons la décision. Nous ne choisissons plus réellement librement.
Ce livre nous aide-t-il à retrouver notre liberté ?
Exactement. Il est sous-titré d’ailleurs, Comment éviter les pièges du désir mimétique. Jean-Michel Oughourlian nous aide à retrouver notre liberté en devenant maître par exemple de qui nous décidons d’imiter. Enfin, c’est un peu plus compliqué que ça, il faut lire le livre pour aller plus loin. À la fois donc pour retrouver notre liberté de choix et pour tout savoir sur le désir mimétique.
Cet autre qui m’obsède chez Albin Michel.