Tous les jours de la semaine, Ombline Roche, Dimitri Vernet et Alexandre Le Mer décryptent trois articles de la presse du jour.
Une nouveauté qui vous avait peut-être échappé dans le monde du travail, mais qui va avoir des conséquences très concrètes : abandonner son poste ne permettra plus de toucher le chômage. C’est l’histoire ce matin des pages éco du Figaro.
Un salarié qui abandonne son poste de travail sera désormais présumé démissionnaire, s’il n’a pas repris son poste deux semaines après une mise en demeure. Le décret a été publié hier au Journal officiel.
Ça veut dire quoi ?
Si l’abandon de poste est interprété automatiquement comme une démission, ça veut dire que l’employé concerné n’aura plus accès à l’assurance chômage. Dans le détail, dans une telle situation, il est prévu que l’employeur adresse une mise en demeure à son salarié par lettre recommandée. Le travailleur a alors 15 jours devant lui pour reprendre son poste ou bien contester cette “présomption de démission”. Il peut avancer des raisons médicales et peut opposer son droit de grève, ou son droit de retrait.
Une fois les 15 jours écoulé, si le salarié ne reprend pas le travail, l’employeur interprète la situation comme une démission, ça veut dire pas de chômage.
Ce qui est un changement majeur: jusqu’ici, les salariés qui ne venaient plus au travail sans justification finissaient par être licenciés pour faute, ils pouvaient alors bénéficier de l’assurance chômage.
Cette situation n’avait pas échappé au ministre du Travail, Olivier Dussopt, qui s’en était ému, soulignant qu’ “un salarié qui abandonne son poste a accès à des conditions d’indemnisation plus favorables qu’un salarié qui démissionne”.
De fait le nombre d’abandons de poste s’est multiplié pendant la première moitié de l’année dernière, il est devenu le premier motif de licenciement pour faute grave ou lourde : 123.000 salariés, la plupart en CDI. On imagine que ce nouveau décret va mettre un coup de collier à cette pratique.
“Abandonner son poste ne permettra plus de toucher le chômage”, c’est dans le Figaro.
Lundi, Emmanuel Macron s'est adressé aux Français dans une allocution télévisée pour répondre à cette crise sociale autour de la Réforme des retraites.
Une Allocution rythmé dans la rue par un concert de casseroles.
Partout dans l'hexagone, des français ont fait entendre leur colère face à la réforme de retraites en tapant sur de poêles ou des moules à tarte. La casserole comme arme de contestation politique ce n'est pas nouveau en France. En 2017, déjà, on assistait a des casserolades, notamment lors des manifestations contre la réforme du Code du travail. C'est une manière de contester qui n'est pas inédite et qui ne vient pas de chez nous, c'est ce que nous relate Ouest France qui revient sur les origines de cette pratique.
Tout pars de l’Amérique du Sud et du Chili précisément en 1971.
Année marquée par un durcissement de la droite avec derrière elle, une partie de la classe moyenne qui est sortie dans la rue pour manifester contre le gouvernement socialiste de l’époque. Et dans ces manifestations, les femmes sont sortis symboliquement avec des casseroles. Pourquoi ? Pour renvoyer aux besoins de la population, à ses préoccupations privées. En frappant une casserole dans la rue la sphère privée s'est mise a résonner hors du foyer.
Un vrai symbole, qui a tout de suite pris dans les manifestations chiliennes.
En quelques jours tout le monde avait sa casserole ! Ses "Casserolades" chiliennes ont marqué la région. A tel point que cela a dépassé les frontières du pays. La pratique s'est ensuite étendue dans les années 80 en Argentine, puis à toute l'Amérique du Sud.
Avant d'arriver en Europe lors des manifestations des indépendantistes catalans en Espagne.
"Comment la casserole est sortie des cuisines pour devenir une arme de contestation politique", c'est un article à retrouver dans Ouest France.
Après le championnat du monde de Docteur Maboul à Paris et la « Pillow Fight Championship » la ligue professionnelle de combat d’oreiller, on va jouer à chat !
Au jeu du chat et de la souris, une discipline sportive très suivie sur les réseaux sociaux et qu’on peut regarder à la télévision désormais, c’est ce que nous apprend le site Slate.fr
Cette version améliorée et sportive qui cartonne dans les cours de récré a été rebaptisé "Chase Tag", comprenez « jeu du loup » en anglais.
Le principe est le même, écrit Slate : pour l'emporter, il faut toucher son adversaire. Mais là où ça se complique, c’est que le terrain de jeu est limité, de 12 mètres de côté, et il est rempli d’obstacles ! Des bancs, des plateformes, c’est très impressionnant et très acrobatique ! Il faut être sacrément agile, qu’on soit chat ou souris ! Deux équipes s'affrontent lors de 16 manches de 20 secondes, maximum.
Le Chase Tag est donc un sport spectacle ! Les vidéos cartonnent sur YouTube, sur TikTok, c’est plutôt addictif. En 2019, les membres de l’équipe Franco-Suisse sont devenus les meilleurs joueurs de chat de la planète devant 11 millions et demi d'internautes.
L’idée de faire du jeu du chat et de la souris un sport à part entière vient d’un certain Christian Devaux, il y a 10 ans, un Britannique. En jouant avec son fils, il imagine le concept en ajoutant quelques obstacles. La pratique est lancée alors que les réseaux sociaux sont en plein boum ! Le premier championnat du monde de Chase Tag se déroule en 2016. L’engouement est suffisant pour que le World Chase Tag arrive à la télévision. Et c’est le cas en France ! Pour le moment c’est que du différé. Mais sachez que tous les samedis depuis le début du mois la chaîne L'Équipe rediffuse les derniers championnats du monde, ils ont eu lieu en mai 2022 à Londres.
A quand le Chase Tag aux Jeux Olympiques ?!
"Les ambitions du jeu du chat et la souris", sur le site Slate.fr