Les habitants de Mogneneins se cherchent un nom, le projet «AIsis» inspiré par Oasis et créé par une IA et ces syndicats japonais qui réclament la retraite à 65 ans

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Tous les jours de la semaine, Ombline Roche, Dimitri Vernet et Alexandre Le Mer décryptent trois articles de la presse du jour.

Pressing Alexandre Le Mer

On a tous en tête ce matin les images d’Emmanuel Macron hué, conspué par les Alsaciens hier pour sa première sortie depuis qu’il a promulgué la loi sur les retraites, la colère de l’opinion et des syndicats ne retombe pas.

En lisant le Figaro, on apprend qu’il y a des syndicats qui sont pour le recul de l’âge de la retraite. Ils réclament même un report non pas à 64, mais à 65 ans !

Mais qui sont donc ces syndicats? S’ils existent, ils se sont faits bien discrets jusqu’ici.

Ils existent, mais pas en France: Le Figaro est allé les chercher au Japon !

Chez les Japonais, c’est le monde à l’envers par rapport à nous. Là-bas c’est le premier syndicat de fonctionnaires du pays qui demande que ses 700.000 membres travaillent jusqu’à 65 ans et pour finir de renverser le tableau, c’est le gouvernement japonais qui rechigne à repousser l’âge de la retraite.

Vous allez voir que l’explication est simple. N’allez pas croire que les Japonais rêvent de travailler jusqu’à leur dernier souffle. L’âge de départ pour les fonctionnaires japonais qui cotisent, c’est 60 ans. Mais le versement des pensions va être repoussé à 65 ans ! Dans l’intervalle 60-65 ans, on peut toujours retrouver son boulot mais à 60% seulement du dernier salaire. Voilà pourquoi vous avez des syndicats qui réclament le droit de travailler à salaire plein donc, jusqu’à 65 ans.

Le Figaro se livre ensuite à une comparaison pour expliquer que les retraites des Japonais, à carrière égale, sont bien inférieure aux nôtres. le problème du Japon, c’est sa démographie: 30% de la population a plus de 65 ans. Au pays du soleil levant, un quart des plus de 70 ans sont encore au travail. On n’a même pas de statistiques en France pour comparer. De là à dire qu’on a de la chance avec la retraite à 64 ans, chacun se fera son opinion.

“Ces syndicats qui veulent reculer l’âge de la retraite”, ça se passe au Japon et pas en France et c’est à lire dans le Figaro.

Pressing Dimitri Vernet

Le quotidien régional Le Progrès, nous plonge dans une petite commune du département de l'Ain.

Un village de 820 habitants se nommant Mogneneins. Un petit village comme les autres sur le papier qui a pourtant une particularité : elle ne possède pas de gentilé. Cela veut dire que les habitants de Mogneneins ne possèdent pas de nom. À Paris, on dit les Parisiens, à Marseille les Marseillais mais à Mogneneins... on ne dit rien. Officiellement ces habitants non pas de nom et ça fait des années que ça dure.

Un problème qui va bientôt être régler par la mairie de Mogneneins. "Nous allons effectuer des recherches historiques pour trouver des pistes de gentilés. Ensuite, quatre ou cinq noms vont être proposés aux habitants qui voteront par courrier", explique Jean-Pierre Champion, adjoint au maire de Mogneneins au micro d’Europe 1. Ce sont les habitants eux même qui vont écrire l'histoire de leur commune en choisissant leur propre nom.

Un sujet abordé par tout le monde dans le village où chacun y va de sa proposition, comme Jessica "Je suis simpliste, pour moi à Mogneneins les habitants doivent se nommés Mogneneins". Berto qui vit depuis un an dans la commune, a de son côté un choix plus original "Je choisirais les Mognons personnellement, c’est drôle et facile à retenir".

Mais la proposition qui a le plus la côte dans la commune est "Mognégasque" comme nous l’explique Axelle qui tient le seul commerce du village. "Au café, on en discute, et c’est le choix qui plait le plus pour un petit village de l’Ain se nommé Mognégasque serait un beau pied de nez à Monaco".

Un choix original, reste à savoir si ce gentilé sera retenu par les habitants. Ils choisiront en fin d’année 2023. Et le résultat sera communiqué par le maire de Mogneneins, lors de la présentation de ses vœux de la nouvelle année 2024.

Pressing Ombline Roche

L’intelligence artificielle pour écrire un mail, afin de résilier un abonnement, pour rédiger une lettre de motivation ou un devoir de philo:

L'art transforme-t-il notre conscience du réel ? (bac philo 2008)

On connaît, ça nous fait peur en même temps que ça nous fascine !

L’intelligence artificielle maintenant pour entendre à nouveau la voix de son groupe préféré, pour retrouver un album des musiciens qui ont bercé une partie de notre vie mais séparés depuis belle lurette, sans espoir de reformation, voire de réconciliation !

Oui ! Quand l’IA se mesure au groupe Oasis !

On apprend dans le Huffington Post que des fans des frères Gallagher, n’en pouvant plus d’attendre leur retour, ont créé le projet « AI-sis »

C’est la voix de Liam Gallagher ?

Eh non, c’est une voix ressemblant à celle de Liam Gallagher qui a été générée par une intelligence artificielle. Le groupe britannique qui a traversé le rubicon s’appelle Breezer. Tout un album a été réalisé ainsi  inspiré par les mélodies les plus emblématiques d’Oasis. Il s’appelle AIsis : The Lost Tapes, il dure une 30aine de minutes, il est disponible gratuitement sur YouTube et a dépassé les 70 000 écoutes en cinq jours.

Pour Breezer, il ne faut pas y voir autre chose qu’un hommage à leurs idoles, séparés  depuis 2009, rappelle le Huff Post après l'altercation de trop entre Liam et Noel Gallagher dans les coulisses du festival Rock en Seine.

Se pose évidemment la question des droits d’auteur. Le groupe reconnaît profiter d’une zone grise juridique. Encore un exemple qui nous interroge sur les risques de l'utilisation de l’intelligence artificielle.

AI-sis, le projet inspiré par Oasis et créé de toutes pièces par l’intelligence artificielle sur le site du Huffington Post