Un kit d'urgence pour encourager les femmes victimes de violences à quitter leur domicile

  • Copié

Tous les jours de la semaine, Jérôme Lacroix vous livre le meilleur des initiatives qui changent le monde, sur le web et en régions ! Mercredi, gros plan sur le travail de l'association Viaduq 67, qui oeuvre pour aider les femmes victimes de violences. Elle est à l'origine d'un kit d'urgence avec des produits de premières nécessités, pour encourager les femmes à quitter leur domicile en cas de danger.

Tous les matins, on vous parle de ces Français qui s’investissent au quotidien, qui donnent de leur temps, bien souvent pour aider les autres. Et ce matin, Jérôme Lacroix : les membres de cette association qui viennent en aide aux femmes victimes de violences.

Viaduq 67, association alsacienne, acteur majeur de l’accompagnement des victimes. Des initiatives, ses membres en prennent depuis plus de 30 ans, en cherchant à toujours mieux aider les victimes. 

Ils ont cherché à s’attaquer à un problème précis : les femmes victimes de violence n’osent pas, suffisamment, quitter le domicile. Et quand elles en trouvent le courage, ce peut être lors d’un moment de grande tension, et donc, dans la précipitation, elle se retrouve livrée à elle-même. 

Alors quel moyen l’association a-t-elle trouvé pour encourager ces femmes à partir ?

Elle a élaboré un kit d’urgence. Il s'agit d'un sac à dos avec à l’intérieur les effets de première nécessité : dentifrice, brosse à dents, savon, shampooing, serviettes hygiéniques, coton, mouchoirs... Il y a même un livre pour enfants.

"Prendre ses gamins, son sac, et partir demande un courage énorme", expliquait récemment dans Les Dernières Nouvelles d’Alsace la directrice de Viaduq 67, Sabrina Belucci. Elle ajoute : "Ce soutien matériel, très concret, c’est une façon de leur dire 'partez', et vous avez fait le bon choix".

Pour l’heure, 70 sacs ont été constitués depuis mi-mai. Leur distribution a commencé, ils ont été transmis aux femmes, notamment dans plusieurs commissariats et gendarmeries du Bas-Rhin, à mesure que les victimes s’y présentaient.

Alors ce projet concret, il faut bien le financer. Et là encore, la solidarité a parlé !

1.000 euros ont été nécessaire pour les 70 premiers sacs. Mention spéciale à l’entreprise Cawé, entreprise de vêtements de professionnels basée dans le quartier strasbourgeois de la Meineau, qui a apporté une contribution financière et matérielle. Ce kit de première nécessité est appelée à se développer. L’association Viaduq 67 envisage de rajouter du lait en poudre, des couches et un doudou.

Enfin un rappel : 39-19, c'est le numéro gratuit pour les femmes victimes de violences.

Les chroniques des jours précédents