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SAISON 2019 - 2020, modifié à

La généralisation du "san contact" et les plateformes permettant de faire des virements rapides entre particuliers entrainent peu à peu la fin programmée de la monnaie et des billets.

Selon un sondage publié ce lundi par le groupe Oney, 96% des Français utilisent leur carte bleue. Les espèces n’ont plus la côte. Résultat, c’est la fin programmée du liquide.

Au cœur de l’été, la petite ville de Persan dans le val d’Oise a inauguré un nouveau DAB en grandes pompes, un antique distributeur automatique de billets, un truc qui a un demi-siècle. Cette ouverture s’est faite sous la pression des 13.000 habitants fatigués d’aller au diable vauvert afin de se ravitailler en billets de banque. En France, 3.000 DAB ont été murés en trois ans (c’est trois par jour) parce qu’ils sont sous-utilisés et donc plus rentables pour les banques.

C’est paradoxal , ils sont de moins en moins utilisés mais, pour certains, ils restent indispensable pour trouver du cash et notamment en zone rurale.

Mais ne croyez pas que la désertification ne touche que les campagnes isolées, elle gagne aussi les zones semi urbaines comme l’Oise qui n’est pourtant pas le Larzac.
Bien sûr, des solutions existent comme la généralisation du "sans contact" pour les achats du quotidien et la possibilité par exemple de retirer du liquide en achetant sa baguette à la boulangerie du village. Mais ce qui est inexorable, c’est bien le déclin du DAB et donc la mort programmée du billet.

Comment va-t-on faire ?

Demain, votre smartphone va faire le boulot. Des plateformes permettent déjà de faire des petits virements entre particuliers, juste avec un numéro de portable. En Chine, si vous sortez du cash vous êtes Cro-Magnon. Tout se règle avec le téléphone et un carré magique, le QR code. La Suède, qui a pourtant introduit le billet de banque en Europe, prévoit sa disparition totale en 2030.
Et qui dit plus de cash, dit moins de fraude fiscale et moins de braquages de banques. On en dénombre seulement deux en 2016 en Suède. La grosse angoisse des Suédois, c’est le méga bug informatique, la panne ou l’attaque. Si tout s’écroule, c’est le chaos car plus personne n’a un euro en poche.
Ça pourrait bien se produire si les braqueurs au "chômage technique" se reconvertissent en hackeurs.