Comme dans Les balades du week-end, Vanessa Zha débute ses chroniques en nous faisant voyager et en donnant de bons plans pour l'été. Marion Sauveur fait quant à elle un focus chaque jour sur un produit.
On part découvrir le golfe du Morbihan.
En sinagot, ce bateau traditionnel à coque noire/voiles ocres. Et ces sinagots font partie du patrimoine maritime du Golfe. Sinagot c’est tout simplement le nom donné aux habitants de Séné, un des villages du golfe. Les premières traces écrites de son existence remontent à 1728. Ce bateau est le symbole du Morbihan. Si vous êtes attentifs, quand vous roulez sur la nationale un panneau à l’effigie d’un Sinagot vous souhaite la bienvenue.
Il en existe toujours ?
Oui certains sont préservés et restaurés par une association : Les amis du Sinagot. Ils sont au nombre de trois. L’un d’entre eux, les trois frères, dont la restauration a pris 17 mois, est même classé monument historique. Les deux autres « Joli vent » qui peut accueillir jusqu’a 11 personnes, et le « Mob er guib » -jusqu’à 8. Vous pouvez les apercevoir pendant la Semaine du Golfe ou les voiles rouges, qui alternent d’une année sur l’autre.
Et si on veut monter à bord et naviguer dans les eaux du Golfe du Morbihan on fait comment ?
On adhère à l’association, les entretenir c’est un coup : la restauration des trois frères a coûté 180.000 euros pour vous donner une idée. Donc « Qui adhère embarque ». 42 euros l’adhésion. Et ça vaut le coup. C’est une manière authentique de découvrir le Golfe, son patrimoine maritime, l’histoire de ces bateaux, la navigation traditionnelle à la voile ou s’il n’y a pas de vent, avec les deux grands avirons.
Et on peut accoste sur certaines iles du golfe ?
Evidemment on va y pique-niquer, s’y baigner. Mes Coups de cœur : la plage de Brouhel sur l’ile d’Arz et sur l’ile aux Moines : coté océan la plage de Port Miquel. D’ailleurs pour dormir je vous conseille de rester sur l’ile : à l’hôtel le San Francisco, une valeur sûre.
On vous retrouve Marion Sauveur, chaque jour de cet été pour cuisiner un produit de saison. Aujourd’hui, un légume.
Et quel légume ! C’est le plus consommé de France, en conserve et surgelé ! C’est le haricot ! On est en plein dans la saison. Prenez le temps d'équeuter les haricots. On s’y met tous en famille ! Mais un seul côté : pas besoin de couper la queue, elle est tendre et se mange.
Les haricots sont originaires d’Amérique du Sud. Le haricot était cultivé dans les Andes, il y a 7.000 ans. Mais à l’époque on consommait ses graines séchées. C’est Christophe Colomb qui l’a ramené en Europe. Il a fallu attendre le XVIIIe siècle pour que l’on déguste le haricot entier : les graines et la cosse et avant sa pleine maturité. Ce sont les Italiens qui ont eu cette curiosité.
Il existe plusieurs types de haricots. Le haricot à filet, qui donne des gousses longues, droites et cylindriques ; le haricot mangetout aux gousses plus courtes et ovales, de couleur vertes, violettes ou jaunes ; le haricot beurre, à la couleur jaune pâle ; et les haricots à écosser que l’on cultive pour les graines.
On parle de haricots verts extra-fins, très fins et fins. Ça correspond aux stades de maturité de ce légume. D’ailleurs, plus ils avancent dans le temps, plus ils sont fibreux.
Comment avez-vous envie de les cuisiner aujourd’hui ?
En frittata, cette grosse omelette assez épaisse, d’origine italienne.
On commence par faire cuire les haricots verts. Une fois cuits, il faut les plonger dans une eau remplie de glaçons pour arrêter la cuisson. Dans une poêle bien chaude, on fait revenir un oignon émincé et les haricots verts, avant de les recouvrir d’un mélange d’œufs - eau - estragon - sel et poivre.
Quand la frittata commence à se former, on ajoute du gruyère râpé et direction le four pour quelques minutes, avant de terminer la cuisson sur les plaques. La technique est de laisser reposer la frittata hors du feu, pour la décoller facilement.
Comme chaque jour, des adresses pour déguster le produit jour. Où va-t-on aujourd’hui ?
Aux Terrasses à Tournus, en Bourgogne. Le chef Jean-Michel Carrette réalise une salade de haricots verts avec des coques. Les haricots sont découpés et servis avec une crème figée aux coques, un peu de menthe, du jus de citron pour la fraîcheur et des coques qui vont apporter un peu d’iode.
On reste en Bourgogne avec Cibo, à Dijon, où le chef étoilé Angelo Ferrigno nous emmène dans son univers très créatif. Il réalise une salade de haricots verts avec une pâte de haricots, une vinaigrette au fenouil et radis et quelques framboises pour l’acidité. C’est servi avec un très gourmand pain vapeur. Très belle adresse !
On prend de l’altitude. Direction Vailly, en Haute-Savoie où le chef Frédéric Molina sert des haricots verts grillés à la plancha, avec une béarnaise très fraîche à l’estragon et des chips d’ail. C’est très gourmand et c’est au Moulin de Léré.
À Paris chez Datil, le restaurant étoilé de Manon Fleury. Elle réalise une salade de haricots verts et haricots beurre, tous deux assaisonnés avec un vinaigre de sureau et une huile de shizo. Ils sont déposés sur une crème de noisette qui va apporter de la gourmandise. Ils sont servis avec des lamelles de pêche pour apporter de l’acidité, et de la salicorne (les haricots de la mer) pour le côté iodé et le croquant. On retrouve de la pêche rôtie, du parmesan, de l’œuf et des anchois dans la sauce.
- 20 ml d’huile d’olive
- 8 œufs
- 1 oignon
- 400g de haricots verts
- 100g de tomates cerises
- 125 ml d’eau
- 125g de gruyère
- 5 feuilles d’estragon
- sel
- poivre
Faites cuire 5 minutes, à l’eau bouillante les haricots verts. Une fois cuits, débarrassez-les dans une eau remplie de glaçons.
Mélangez les œufs et l'eau, avec l’estragon, le sel et le poivre.
Dans une poêle allant au four, faites revenir un oignon coupé en dés et les haricots verts. Versez le mélange d'œufs dans la poêle… et cuire jusqu'à ce que le fond soit pris, pendant une dizaine de minutes. Parsemez de gruyère râpé et placez la poêle sous le grill du four jusqu’à ce que le fromage soit fondu et la frittata gonflée. Retour sur les plaques cinq minutes. Laissez reposer la frittata hors du feu, pour décoller la frittata facilement.