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Comme dans Les balades du week-end, Vanessa Zha débute ses chroniques en nous faisant voyager et en donnant de bons plans pour l'été. Marion Sauveur fait quant à elle un focus chaque jour sur un produit.

Ce matin, on file sur la Côte d’Opale pour passer un week-end British Vanessa.

Avec au passage un petit clin d’oeil aux 30 ans de l’inauguration du Tunnel sous la Manche… pour la petite histoire, il y a eu quand même quelque 139 tentatives de projet de tunnel depuis 1750.

Mais alors avant cette réconciliation, La Côte d’opale a vécu pendant des siècles au rythme des conflits avec nos voisins les anglais… Et de cette bristish touch’ il en reste pas mal de traces …. Comme le château d’Hardelot, le petit Windsor de la Côte d’opale. Entre Le Touquet et Boulogne sur mer, à Condette. Un petit Windsor, pourquoi ? Parce que c’est un manoir du 19e avec une architecture néo-gothique, de style Tudor, donc des références médiévales,- créneaux, meurtrières- qui pour le coup n’étaient que décoratives.

Et ce château est toujours habité ?

Ce château aujourd’hui c’est le centre culturel de l’Entente cordiale, donc on en apprend un peu plus sur l’histoire franco-britannique. Et ce que j’aime moi surtout c’est qu’il abrite une perle depuis 2016 un théâtre élisabethain : Un projet qui avait été présenté à la reine Elisabeth, et qui a reçu en 2017 le prix de la meilleure construction en bois dans le monde.-C’est un peu le petit frère du Globe Theater de Londres.- Et vous pouvez le découvrir en assistant aux représentations qui ont lieu toute l’année, avec un temps fort chaque mois de mai pour le festival Shakespeare.

Alors puisqu’on est à côté, on en profite pour visiter Hardelot ?

Ah ben Oui, c'est la station balnéaire qui a vu le jour grâce aux fameux bains de mer des anglais et à John Whitley ! Un homme d’affaires britannique, auquel on doit aussi l’essor du Touquet- Paris Plage. Si vous voulez voir la plus ancienne des stations balnéaires sur ce littoral, poussez jusqu'à Wimereux et ses 300 villas Belle époque. Et puis pour découvrir notre dernier spot, il va falloir que vous me disiez quel est le savoir-faire que les anglais nous ont apporté sur la côte… ??

Et bien la dentelle. Si certains anglais n’avaient pas émigré chez nous, avec leurs métiers à tulle mécanique, la fameuse dentelle de Calais n’aurait pas vu le jour ! Donc raison de plus pour pousser les portes de la Cite de la dentelle et de la mode à Calais : une pépite ce musée. Une très belle scénographie.

Une adresse ?

La chambre d’hôtes la Goelette à Wimereux Et puis on finit évidemment le we par une balade entre le Cap gris nez et Cap blanc nez , pour apercevoir les cotes anglaises

 

On vous retrouve Marion Sauveur, chaque jour de cet été… pour cuisiner un produit de saison... Aujourd’hui, un fruit ! 

C’est le fruit à noyau préféré des Français : la pêche. Il existe quatre familles de pêches : les blanches, les jaunes, les plates et les pêches de vigne…

Nous en avons en studio… 

> la pêche plate « Flat Buzz » à la chair blanche, très sucrée. 

> la pêche de vigne sanguine « Sanguine D », qui fait partie de variétés oubliées… 

> Des pêches produites par Mélusine Valla dans la Drôme… et que vous pouvez trouver partout en France sous le label Gustatif et Solidaire… 

Pêche, brugnon, nectarine 

La pêche a la peau duveteuse. Il ne faut pas confondre la pêche, la nectarine et le brugnon… La nectarine est apparue dans les années 1970. Sa peau est toute lisse. Quant au brugnon, il a aussi la peau lisse mais son noyau adhère à sa chair, alors que celui de la nectarine s'en détache. Un incontournable de l’été : bien juteux, au goût sucré et à la peau veloutée. C’est la pêche !

Il existe quatre familles de pêches : les blanches, les jaunes, les plates et les pêches de vigne. La plus grande région productrice de pêche… ce sont les Pyrénées-Orientales… avec près de 40% de la production nationale.  Au Moyen Âge, l’Ile-de-France était la région phare de production… et les pêcheurs de Montreuil, qu’on cultivait en espaliers… sur des murs pour les protéger des gelées… étaient un produit de luxe… sur lesquelles on apposer des pochoirs ! 

Pour choisir une pêche, il faut la sentir : elle doit dégager un bon parfum. Surtout ne la conservez pas au réfrigérateur sinon elle va devenir farineuse. 

Comment vous avez envie de la cuisiner aujourd’hui ? 

Le fruit entier… mais rôti ! 

On commence par retirer les noyaux en coupant les fruits en deux. On les place dans un plat, on verse le sirop d’érable par-dessus… des pistaches concassées… on est généreux… et on enfourne. 

Et je sers cette jolie pêche encore tiède… bien fondante… avec une crème fouettée verveine… pour apporter un peu de fraîcheur.

Chaque jour, vous nous donnez des adresses où déguster vos produits de saison. Aujourd’hui, où va-t-on ? 

En région parisienne… D’abord à Paris, dans le 6e arrondissement… chez le spécialiste des fruits givrés Fruttini… qui propose une pêche plate… avec la peau du fruit… garnie d’un sorbet pêche réalisé avec la pulpe. On peut la déguster entière… je vous laisse goûter ! On peut l’accompagner d’autres fruits comme la fraise, la tomate ou encore le melon… à déguster en terrasse ou à se faire livrer dans toute la France ! 

Une autre adresse… A Saint-Cloud, dans les Hauts-de-Seine, dans le bistrot du chef Baptiste Renouard : Sienne. Son pâtissier Nicolas Innocenti travaille la pêche en sorbet… elle accompagne une tartelette de pêches confites… et accompagnée d’une écume au miel de fleurs de sureau. Une véritable gourmandise très fraîche et très florale. 

Direction le sud… Saint-Raphaël… dans le Var… au restaurant Le Bougainvillier… où le chef Nathan Helo propose une gourmandise autour de la pêche : un soufflé pêche verveine, servi avec une compotée de pêches, d’un sorbet pêche-verveine et un thé glacé pêche. De quoi se régaler ! 

Et on termine avec Le Bistrot à la Mer à Argelès sur Mer, dans les Pyrénées Orientales. Le chef Etienne Coquin adore travailler la pêche du Roussillon . Il la cuisine en accompagnement d’un médaillon de Pluma de Porc Ibérique. Elle est juste rôtie, à la flamme… ce qui apporte une sucrosité et une véritable gourmandise… 

Merci Marion Sauveur. On retrouve votre recette et vos adresses sur Europe1.fr. Et merci Vanessa Zhâ, vos adresses sont aussi disponibles sur le site d’Europe 1. A demain ! 

 

Les pêches rôties entières de Marion Sauveur

  • 6 pêches jaunes bien mûres
  • 50g de beurre
  • 40g de sirop d’érable
  • Un peu d’eau 
  • 80 g de mascarpone
  • 130 g de crème fraîche 30% de matière grasse minimum 
  • 10g de sucre glace 
  • 10g de feuilles de verveine

Faites chauffer la crème jusqu’à ébullition. Ajoutez la verveine. Laissez infuser 15 minutes. Une fois infusée, filtrez. Avant de mettre la crème, le fouet et le saladier au froid. 

Commencez par couper les pêches en deux pour retirer le noyau. 

Disposez les pêches reconstituées dans un plat beurré. Placez un morceau de beurre sur chaque pêche et versez le sirop d’érable au centre. Ajoutez un fond d’eau. Parsemez de pistaches concassées… et enfournez 20 minutes. 

Versez la crème bien froide avec le mascarpone froid dans le saladier. Ajoutez le sucre glace et monter la crème chantilly au fouet. Elle est prête lorsqu’elle est bien épaisse et qu’elle forme un bec au bout du fouet !