Comme dans Les balades du week-end, Vanessa Zha débute ses chroniques en nous faisant voyager et en donnant de bons plans pour l'été. Marion Sauveur fait quant à elle un focus chaque jour sur un produit.
Direction le Portugal ce matin, l’Alentejo.
Dans cette région au sud de Lisbonne. Une région nature, de terroir, des vallées à perte de vue, des vignes, des chênes lièges et des oliviers. Je vous conseille d’abord de vous enfoncer dans les terres, d’aller voir des petits villages comme Evora et Elvas, des bijoux d’architecture, classés au patrimoine mondial de l’Unesco.
Evora vaut le détour déjà rien que pour son plan de rues. Ça ressemble à une toile d’araignée. On marche sur des pavés qui ont des milliers d’années. C’est une ville historique : les romains, les musulmans et les catholiques s’y sont succédés. À voir : son temple romain, sa cathédrale et sa chapelle des os. La plus grande du pays. Ça surprend, mais c’était monnaie courante en Europe au 17e -18e.
Et si on va du côté du littoral, y a de belles plages ?
Oui c’est pour ça que pas mal de personnalités comme la famille royale de Monaco, Lauboutin qui ouvert d’ailleurs un hôtel (le Vermelho a Mélidès) aiment y venir. Ce n’est pas bondé. On reste caché. Je vais vous donner 3 coups de cœur : Comporta au sud de Lisbonne, si vous optez pour du chic. Là j’ai l’hôtel pour vous : la Quinta de Comporta, face à des rizières. Le plus dans cette zone, à Craia, c’est que vous allez apercevoir des dauphins chaque matin à 11h. Et second coup de cœur : plus au Sud sur des petites plages sans personne. Qui sont aussi de bons spots de surf, et de randonnées quand on longe les falaises. Et comme hôtel : le Herdade do Touril : des petites maisons traditionnelles, au milieu des prairies et de chênes lièges. Pas loin du village et des plages Vila Nova de Milfontes.
Un dernier conseil peut être ?
Il faut profiter de la douceur de vivre à la portugaise dans l'arrière-pays, aller se promener dans les villages comme Odeceixe ou Aljézur. À Odeceixe, les petites maisons sont blanches passées à la chaux, la ville a la forme d'un escargot. Et là-bas, on s’arrête en terrasse on prend un petit alcool de cerise en fin de journée sur la place du village, quand tout est endormi au milieu des collines avec le vent de la cote qui souffle légèrement. Pour l'hébergement : soit vous optez pour les posadas, les chambres d'hôtes soit les Hospetalej ou les quintas, des chambres dans les fermes pour profiter de la gastronomie locale : y a des petits vins et des petits fromages.
On vous retrouve Marion Sauveur, chaque jour de cet été pour cuisiner un produit de saison. Aujourd’hui, un légume.
Vert, jaune, orange, rouge ou violet. Rondouillard ou allongé, c’est une variété de piment doux, c’est le poivron !
Est-ce que vous savez d’où il est originaire ?
À l’origine, il poussait en Amérique centrale et il est arrivé en Europe au XVIe siècle grâce à Christophe Colomb.
Est-ce que vous savez combien de variétés de poivrons existent ?
Plus de 150 ! comme la corne de taureau ou le Poivron doux des Andes, de forme allongée, ou encore le carré de Nice un petit poivron de forme cubique.
Quant aux couleurs, elles sont liées à la maturité du poivron. Un poivron vert n'est pas mûr, qui va prendre la couleur orange, rouge ou jaune, en fonction de sa variété.
Il existe trois grandes typicités de poivrons : Le trois quarts long très allongé, le demi long un peu moins allongé ou le carré court, beaucoup plus petit et plus charnu, parfait pour farcir.
Comment vous nous proposez de cuisiner le poivron aujourd’hui ?
En tempura.
On commence par préparer la pâte à tempura en mélangeant de la farine, la maïzena, la levure chimique et l’eau gazeuse. On réalise des lamelles de poivron. On les trempe dans la pâte, il faut qu’elle les enrobe bien.
On les plonge dans une huile bien chaude pendant quelques minutes, jusqu’à ce qu’ils soient dorés. Un peu de fleur de sel et du paprika ! Il n’y a plus qu’à croquer dedans.
Chaque jour de l’été, vous nous donnez une belle adresse où déguster le produit du jour. Où est-ce que vous nous emmenez ?
Dans le Nord, chez Arborescence à Croix, près de Lille. Le chef Félix Robert réalise un coulis de poivrons jaunes. Il accompagne des tentacules de seiche de la Côte d’Opale, grillées et marinées à l’ail. Un plat tout en douceur.
Chez Baieta à Paris. C’est le restaurant de la cheffe Julia Sedefjian qui utilise le poivron dans la recette suivante : Thon blanc de St Jean de Luz, tomates population confites, amandes fraîches, sorbet tomates et poivrons grillés.
Direction Monte-Carlo à Monaco et le restaurant de la piscine de l’hôtel Métropole, Zia. Manon Santini et Rocco Seminara ravivent les saveurs de l’Italie. Ils préparent notamment le poivron en sauce vierge, pour accompagner du leur Carne salada, un carpaccio de bœuf.
À Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, dans la magnifique halle de la Communale, au stand La Marocaine de Paris. Vous pouvez déguster une méchouia, cette salade aux tomates et poivrons bien grillés qui se sert froide. Et à saucer !
- 100g de farine
- 50g de maïzena
-7g levure chimique
- 5g de sel
- 20cl d’eau gazeuse
- 3 poivrons (rouge, jaune, vert)
- paprika
- fleur de sel
Commencez par couper en lamelles les poivrons, rincez-les et essuyez-les bien.
Mélangez la farine, la maïzena, la levure chimique, le sel avec l’eau gazeuse. Une fois la préparation homogène, y tremper les haricots. Il faut qu’ils soient bien enrobés de la pâte, avant d’être plongés dans une huile de friture chaude (170 degrés). Quand ils sont dorés, sortez-les.
Passez-les dans un papier absorbant avant de les arroser de fleur de sel et de paprika.