Destination vacances - Les Traversées Tatihou, le festival des musiques du large et le piment d’Espelette, l’épice du Pays Basque

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Comme dans Les balades du week-end, Vanessa Zha débute ses chroniques en nous faisant voyager et en donnant de bons plans pour l'été. Marion Sauveur fait quant à elle un focus chaque jour sur un produit.

 

Vanessa Zha – Les Traversées Tatihou, le festival des musiques du large 

Vous nous emmenez dans le Cotentin, dans la baie de St Vaast La Hougue.

Entre terre et mer. On va garder un pied en mer, en mettre un autre à terre. On part sur une ile ! l’ile de Tatihou pour son festival « Les Traversées Tatihou », le festival des musiques du large qui souffle ses 30 bougies. Avec comme d’habitude des musiques Traditionnelles d’ici et d’ailleurs : Bretagne, Irlande, Ecosse, Galice, Scandinavie et même Québec. Et c’est la semaine prochaine du 20 au 25 Aout, Ça se déroule entre Saint Vaast la Hougue, le Val de Saire et l’ile de Tatihou. Son originalité c’est que son seul métronome ce sont les marées ce qui rend la parenthèse enchantée surtout pour la nuit des bals de Tatihou, jeudi prochain. On part, on se laisse entourés par l’eau pour vivre une nuit folle, de danse et de concerts. Au petit matin, à 5h45 dès que la mer s’est retirée, on rentre sur le continent, au flambeau.

C’est quoi le reste du programme ?

Des concerts, 46. Des grands noms aussi comme Alan Stivell qui donnera trois concerts avec sa harpe électro acoustique dont l’un à église Barfleur, des stages de voix et de danse, de la médiation en musique au lever du soleil, des balades patrimoine, une balade à vélo musicale, des sessions irlandaises et des concerts promenades. Voilà des centaines de rendez-vous un peu partout et même au pied de la Tour Vauban de l’ile.

Vauban est aussi passé par là.

Évidemment. L’Angleterre n’était pas loin. Cette tour est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2008, comme 11 autres des fortifications de Vauban et elle est particulièrement impressionnante, 20 m de haut, 20m de large. Elle domine le val de Saire. Et Doublement pendant le festival. Et on va pouvoir écouter Le 24 Aout Carlos Nunez.

Et la nature sur l’ile, elle ressemble à quoi ?

Il y a des jardins extraordinaires, avec des espèces très rares qui viennent du monde entier. Elles se sont acclimatées, grâce au micro-climat mais pas que : ces jardins sont protégés des embruns par des murs très hauts, ceux du Lazaret dans lequel on mettait en quarantaine les cargaisons et les navigateurs pendant les grandes pestes.

Bon si on veut rester dormir sur l’ile, excepté ce soir on profite du bal, possible ou pas ?

Derrière le Lazaret justement il y a un hôtel : Les maisons de Tatihou. Et puis il existe aussi un gite pour les randonneurs.

 

  

Marion Sauveur – Le piment d’Espelette, l’épice du Pays Basque  

On vous retrouve Marion Sauveur, chaque jour de cet été pour cuisiner un produit de saison. Aujourd’hui, une épice. 

La seule épice française à bénéficier de l’Appellation d’origine protégée (AOP). Et la saison vient juste de commencer. C’est le Piment d’Espelette. 

On trouve soit le fruit séché sur corde qui décore les maisons basques, mais plus souvent sous forme de poudre. 

Combien de kilos de piment d’Espelette faut-il pour produire un kilo de poudre ? 

Huit kilos de piments pour produire un kilo de poudre. Ils sont séchés à l’air libre, sous serres, pendant au moins 15 jours, ce qui permet aux arômes de se développer. Le séchage est ensuite terminé au four. Le piment prend alors une couleur orangée-brûnatre. 

Il est enfin broyé et réduit en poudre de moins de cinq millimètres. 

Vous savez d’où il est originaire ? 

D’Amérique. Il a été rapporté par Christophe Colomb et il a été planté à Espelette au XVIIe siècle. A l’époque, on s’en sert pour assaisonner et conserver les aliments. Il était cultivé dans les jardins familiaux, jusque dans les années 1990, où on se met à la cultiver de manière plus professionnelle. 

Je ne vais pas vous faire croquer dans un piment rassurez-vous. 

Même si, j’aurais pu le piment d’Espelette a un goût délicat, aromatique et légèrement piquant. Sur l’échelle de Scoville, l’échelle du piment, il monte à 4/10. 

Comment vous avez envie de le cuisiner aujourd’hui ? 

En tartinade pour l’apéritif. 

C’est tout simple. Il suffit de mixez du poivron avec de l’huile d’olive. On mélange avec le chèvre frais et le piment d’Espelette. On laisse au moins 2h au frais. Il ne reste plus qu’à tartiner ! 

Et vous pouvez utiliser aussi cette tartinade pour accompagner un poisson. 

Marion, tout l’été, vous nous donnez des adresses pour savoir où déguster votre produit du jour. Où va-t-on aujourd’hui ? 

Au Pays Basque bien sûr, chez Xaya à Saint-Jean-de-Luz. Le chef Benjamin Torrezan vous accueille avec un saindoux, sur lequel est déposé du piment d’Espelette et de la fleur de sel à tartiner ! Une belle alternative locale au beurre très gourmande et surprenante en bouche ! C’est une très belle adresse, je vous la conseille !   

Une autre adresse ? 

À Paris, dans le 8e arrondissement, dans le restaurant étoilé Trente-Trois. Le chef basque Sébastien Sanjou se sert du piment d’Espelette pour assaisonner une ventrêche de thon confite. Il la sert avec du thon mariné au Piment d’Espelette et snacké disposé par-dessus, avec des anchois, des lamelles de poivron, de concombre et d’olives. On dirait une tartelette, c’est beau et c’est bon ! 

 

 

Recette de la tartinade de Piment d’Espelette de Marion Sauveur 

  • 100 g de chèvre frais
  • 10g de piment d'Espelette
  • 1 poivron rouge
  • 1 oignon rouge
  • 10 cl huile d’olive 

Mixez le poivron avec l’oignon et l’huile d’olive. Mélangez avec le chèvre frais et le piment d’Espelette. Laissez au moins deux heures au frais.