Destination vacances - Une balade dans les Alpilles / Une recette de Pan con Tomate

On part en balade dans les Alpilles, aux Baux de Provence, ambiance cigales

Pour déambuler dans un immense cinéma de pierres : les Carrières de lumières. Je plante le cadre pour ceux qui ne connaissent pas cet endroit On est dans un Massif de calcaire, site qui a d’abord été une carrière à ciel ouvert, jusqu’à ce qu’au XIXème, on creuse à même la roche des galeries souterraines.

Aujourd’hui il n’y a plus d’exploitation j’imagine ?

Non mais il reste ces immenses salles souterraines qui sont devenues d’impressionnantes salles animées. Faut vous imaginer : 5000 m2 de projection, sur les sols, les murs et les plafonds. Ce qu’il y a d’impressionnant, c’est que de l’extérieur on ne se rend pas du tout compte du gigantisme qui nous attend. Les parois font 15 m de haut -la taille d’un immeuble-. Et en ce moment, l’effet waouh est décuplé par un voyage artistique au beau milieu du calcaire de la Hollande à la Provence autour des Maitres hollandais, de Vermeer à Van Gogh, ça commence par une plongée dans cette peinture de genre, comme on l’appelle, avec un travelling sur la ville peinte par Vermeer, l’art de la musique, la foi, et puis les portraits de Rembrandt qui s’est peint sous tous les angles – c’était un peu le précurseur du selfie.

Une épopée sur la Hollande de l’époque mais Van Gogh là-dedans ?

Et bien justement on passe de ces couleurs tamisées des Pays-Bas à la lumière resplendissante et colorée du sud avec lui : on écoute Etienne Devic, le directeur des Carrières de Lumières.

Et alors aux Baux de Provence on y fait quoi d’autre ?

Comme tous les grands sites, les plus beaux villages de France, l’été c’est bondé. Normal c’est un village qui attire. C’est un pic rocheux qui surgit de la garrigue. Epoustouflant : La citadelle, enfin ce qu’il en reste, les maisons et les rochers ne font qu’un. C’est Une sorte de phare dans les Alpilles… a tel point d’ailleurs que l’étoile du berger, on en revient aux étoiles, aurait guidé Balthazar, le roi mage, sur le chemin du retour. Ce qui a donné l’expression « au hasard Balthazard »…cherchez l’inscription, elle est gravée sur un des murs du village. Et puis une fois que vous avez déambulé dans la citadelle et les ruelles sous le signe du roi mage, allez-vous promener aux portes du village dans le Val d’Enfer. La vous êtes en pleine nature au milieu de rochers déchiquetés. Ce nom, on le doit à Dante. C’est là qu’il avait situé l’entrée des enfers.

Une adresse ?

Pas très loin, à la sortie du village d’Eygalières. Au Mas Notre Dame. Des chambres d’hôtes au milieu d’1 Ha d’oliviers et d’amandiers. On s’y sent comme à la maison. Normal on est chez une hôte tip top : Charlotte de Turckheim.

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Bonjour Marion, toute la semaine vous avez cuisiné la tomate. Et aujourd’hui, vous nous proposez de voyager. 

Oui parce qu’il n’y a pas qu’en France qu’on croque dans la tomate ! Près de 190 millions de tonnes de tomates sont produits chaque année dans le monde. Depuis les années 1960, la production de tomates a explosé : elle a été multiplié par 6 ! 

Savez-vous quel est le pays qui produit le plus de tomates dans le monde ? 

C’est la Chine ! avec 35% de la production mondiale de tomates. Suivie de l’Inde et de la Turquie. 

Où est-ce que vous nous emmenez pour cuisiner la tomate ? 

En Espagne. 

C’est le 2e producteur européen de tomates, derrière l’Italie. On retrouve souvent cette tomate dans les plats espagnols et notamment les tapas. 

Allez on se met à l’heure espagnole… on passe en cuisine. Et on réalise ensemble des pan con tomate, ces petits pains à la tomate. C’est une recette de paysans… Ils utilisaient la tomate pour ramollir le pain de la veille… et comme ça pas de gâchis ! 

On commence par faire griller les tranches de pain de campagne. Une fois bien grillées, on frotte chaque tranche avec une gousse d’ail et avec la moitié d’une tomate. Il faut que la pulpe et le jus imprègnent le pain. On ajoute un peu d’huile d’olive et de fleur de sel… et on sert avec, pourquoi pas, un peu de jambon cru pour la gourmandise. 

Marion, est-ce que vous avez une adresse française pour déguster de délicieux tapas espagnols… avec de la tomate ? 

Oui… à Paris. Aux Caves Saint Gilles, un bar à tapas authentique… l’un des premiers de la capitale. Il a été créé en 1982 (une belle année) et vient de se refaire une beauté. De belles assiettes déparaillées, des tapas bien gourmands… et un chef Espagnol un vrai ! Ricardo Regalado est depuis 6 mois en France… et il y partage ses recettes typiquement espagnoles. L’une d’entre elles, à base de tomates, vous ne pouvez pas passer à côté. C’est une soupe andalouse… la région d’origine du chef. Elle est rafraîchissante… je vous vois venir, vous pensez au gaspacho… et bien pas du tout ! C’est el salmorejo, une soupe beaucoup plus crémeuse. Elle est originaire de Cordoue, en Andalousie… Cordoue, c’est LA ville des records de chaleur en Espagne. Ricardo Regalado nous explique comment il réalise el samorejo. 

"Le salmorejo, c’est une préparation assez simple : on a besoin de tomate, ail, pain, huile d’olive et vinaigre. Cette préparation, on la met dans un mixeur. et on la laisse jusqu’à que la préparation soit crémeuse en bouche". 

Cette soupe est servie avec du jamon… ce jambon cru espagnol très savoureux qui fond en bouche… fraîchement découpé ! C’est une explosion de goûts… avec cette acidité. 

Aux Caves Saint Gilles, la tomate on en prend soin… On peut la déguster aussi dans un gaspacho, avec les fameux pan con tomate ou les patatas bravas… ces pommes de terres sautées et recouvertes d’une sauce tomatée. 

Merci Marion… A lundi, pour une semaine consacrée à un autre produit de saison : l’abricot !