Gastronomie, loisirs... Chaque week-end à 6h38, Marion Sauveur et Vanessa Zha vous présentent un produit, un producteur et tous les bons plans pour re(découvrir) une région. Direction la ville d'Amiens et dans les Pyrénées-Orientales.
Ce matin, on part en balade à Amiens, pour son grand rendez annuel : le festival International de jardins.
Oui, l'évènement vient de lancer sa saison ce jeudi, une fois de plus dans cet univers naturel incroyable, véritable patrimoine de la ville : les Hortillonnages. Alors, on va quand même refaire un petit topo sur l’histoire de ces hortillonnages, je ne sais pas si Raphael ou Marion vous la connaissez.
On se situe donc sur un ancien marais, asséché à l’époque romaine et qui est devenu un grand de lieu de maraichage des le moyen âge avec, à la fin du 19ème siècle, près de 1.000 maraichers qui nourrissaient Amiens, la région et même parfois Lille et Paris.
Et puis l’industrialisation est passée par là. La main de l’homme a donc disparu petit à petit. La friche a pris la place du maraichage et depuis 14 ans c’est devenu l’écrin du festival, qui permet aux artistes plasticiens architectes de réaliser des oeuvres et de les y exposer.
Quel style d’oeuvres peut-on voir cette année au festival ?
C'est compliqué de choisir mais s'il y a une œuvre monumentale. Un grand cube émerge au dessus de l’eau et s’appelle «affaissement». Une oeuvre qu’on approche en bateau justement et c’est très impressionnant.
Évidemment, il y a beaucoup d’œuvres qui posent des questions écologiques, qui interpellent sur fragilité de l’environnement, du climat. Mais aussi, il y en a certaines qui sont en dialogue direct avec les hortillonnages comme cette œuvre, qui est la aussi cette année, mais avait obtenu le Grand Prix du Concours National du jardin Potager en 2012, un magnifique potager avec une tres belle architecture. On y retrouve des légumes, certains même plantés dans des bateaux.
Et alors vous nous avez trouvé une jolie petite adresse pour dormir ?
Et bien vous allez rester dormir dans les hortillonnages ! Chez Hubert, Hubert Sergent, dans ses chambres d’hôtes, une de ses 3 maisons. Chez lui ça s’appelle «Comme une parenthèse» . Ce qu’il y a de top c’est qu’il vous met à dispo des barques et des vélos ! En revanche c’est deux nuits minimum : une bonne parenthèse.
Avec vous Marion Sauveur, on part dans les Pyrénées Orientales.
Je vous emmène à Argelès-sur-Mer cueillir le fruit qui annonce l’arrivée de l’été avec un peu d’avance : un petit fruit rouge, délicat, à noyau : c’est la cerise. Celles que j'ai avec moi nous viennent du Domaine Saint-Thomas, où Pierre-Jean Salvodelli en cultive une quinzaine variétés. La récolte a commencé début mai et encore pour quelques semaines.
Cette année, la récolte s’annonce encore compliquée mais tout de même meilleure que celle de l’an dernier. Le prix des cerises va rester élevé comme nous l’explique Pierre-Jean Salvodelli.
"C'est vrai que c'est un fruit cher, parce que difficile à produire, petit calibre, fragile. Il y a beaucoup de travail : il faut les récolter à la main. Faut qu'elles aient la queue pour qu'elles soient vendables, pour la conservation. Si vous cueillez que la cerise sur l'arbre, il n'y a pas de problème si vous la consommez dans les 2 jours. Mais nous, pour expédier pour vos étals, on est obligé de la cueillir avec la queue, de la qualibrer, de la trier. Avant qu'elle parte, il y a déjà 3 euros de frais, de main d'œuvre".
Et puis forcément cette année, les producteurs vont sûrement répercuter la hausse de leurs matières premières. Pour payer moins cher ses cerises, l’idéal c’est de les cueillir par soi-même à la ferme comme chez Pierre-Jean Salvodelli. Vous pouvez aller remplir vos paniers avec ses belles cerises avec l’air marin à moins de 6 euros le kilo !
Et une fois que l’on a les cerises, comment on les déguste ?
On les croque directement. Si vous avez envie de les cuisiner et de changer du classique clafoutis, je vous propose de les déguster dans un sabayon. Un joli dessert de dimanche et parfait pour la fête des mères ! Bonne fête à toutes les mamans ! On commence par équeuter les cerises et on garde les noyaux. C’est moins fastidieux et ça donne du goût à votre dessert. Et répartissez dans des plats à gratin individuels. On passe au sabayon : on mélange les œufs et le sucre jusqu’à ce qu’ils blanchissent. On place le saladier, dans une casserole remplie d’eau bouillante pour cuire le sabayon au bain-marie.
Surtout on ne s’arrête pas de fouetter. Il doit doubler de volume. On ajoute la crème fraîche et on recouvre les cerises du mélange. On termine en mettant sous le grill nos gratins. Et au moment de servir, vous pouvez ajouter quelques pistaches concassées.
Et d’ici ce midi, vous avez le temps de le préparer pour votre maman. lancez-vous !
La recette des cerises en sabayon :
Les ingrédients :
- 200 g de cerises
- 4 jaunes d’œufs
- 80 g de sucre en poudre
- 10 cl de crème fraîche épaisse
- 100 g de pistaches non salées
Les étapes de la recette :
1. Commencez par équeuter vos cerises mais gardez vos noyaux. Et répartissez dans vos petits plats individuels allant au four.
2. Mélangez les œufs et le sucre jusqu’à ce qu’ils blanchissent. Réalisez le sabayon au bain-marie, en fouettant vigoureusement jusqu’à ce qu’il double de volume. Il faut que le mélange soit bien mousseux. Le sabayon est prêt lorsqu’il nappe une cuillère en bois.
3. Une fois votre sabayon prêt, refroidissez-le hors du feu. Et ajoutez la crème fraîche. Recouvrez vos cerises du mélange et placez-le au four quelques minutes, pour qu’il dore sous le grill. Ajoutez quelques pistaches concassées avant de servir.