Chaque matin, Michaël Darmon évoque un sujet précis de la vie politique.
Dans la police on commence à souffler : les "gilets jaunes" ne mobilisent plus. Mais d’autres enjeux prennent la place, lesquels ?
Tout d’abord c’est confirmé par les plus hauts responsables du ministère de l’Intérieur, les forces de police sont fatiguées, l’année a été rude, mais ils affirment en petit comité, que "les 'gilets jaunes', c’est terminé". Du moins en termes d’acte de mobilisation. Les ronds-points dans le pays ne sont plus des ZAG, des "zones à gilet"s, et les Champs-Élysées ne sont plus le lieu des rassemblements pour manifester. Mais ces sources ministérielles l’affirment : l’impact des 'gilets jaunes' existe : augmentation des cambriolages pendant les samedis de mobilisation, nervosité générale de la société avec recrudescence des agressions et des incivilités.
Mais la nouvelle crainte des forces de l'ordre, c'est la tension entre militants animalistes et bouchers. Pour l’heure, avec le 14-Juillet, les services de sécurité surveillent les mobilisations possibles sur les Champs Élysées. On craint des actions de "gilets jaunes" qui pourraient chercher à perturber le défilé militaire.
On a l’impression dans ce contexte que le ministre de l’Intérieur se repositionne lui aussi
Oui, Christophe Castaner est à la recherche d’un second souffle, il se fait plus discret dans les médias et intervient sur des dossiers bien précis. Exemple : aujourd’hui il défend les bons chiffres celui de la sécurité routière liée la limitation de vitesse à 80 km/h. Christophe Castaner explique que ça peut aider les départements à décider de l’avenir de cette mesure sur leurs routes. Mais l'absence de chantiers liés aux questions de laïcité enlève des thématiques au ministre de l’Intérieur nécessaire pour prendre une autre dimension dans le débat public. De son côté, le secrétaire d’état Laurent Nunez continue d’ancrer son expertise des questions d’organisation de la police et de sécurité. L'ancien patron de la DGSI réfléchit, lui, à un ancrage local.
Après avoir géré la révolte des ronds-points durant l’hiver, et à l’approche des municipales, les deux responsables de la place Beauvau arrivent à un carrefour important pour la suite de leur carrière.